L’œuvre d’Oshii Mamoru est foisonnante et déroutante. La monographie Mamoru Oshii, Rencontre(s) revient sur la carrière de ce réalisateur, scénariste, producteur et romancier - bref : de cet artiste important du tournant du XXIe siècle, surtout célèbre pour ses adaptations de Ghost in the Shell et sa participation à la franchise Patlabor.
Adaptation réalisée par Hiroyuki Seshita (Godzilla: The City Mechanized for Final Battle) du manga cyberpunk éponyme de Nihei Tsutomu, Blame! du studio Polygon Pictures narre l’errance de Killy, énigmatique figure christique. Et c'est disponible sur Netflix !
Jin-Roh, la brigade des loups marque pour Oshii Mamoru un retour au fil rouge qui irrigue sa carrière, la saga Kerberos. Il s’y intéresse aux Kerberos Panzer Corps, une unité de soldat en armure dans un Japon futuriste totalitaire. Oshii développa cet univers dès ses débuts et sur différents supports : deux films live expérimentaux avec The Red Spectacles (1987) et Stray Dog Kerberos Panzer Cops (1991) et le manga Kerberos Panzer Cop publié entre 1988 et 2000. Jin-Roh était justement supposé adapter le premier volume du manga en film d’animation mais Oshii est débordé par le tournage de l’œuvre qui le consacrera à l’international, le classique cyberpunk Ghost in the Shell (1995). Il décide donc de confier le projet au jeune Okiura Hiroyuki, son très doué directeur d’animation sur Ghost in the Shell. Okiura, flatté, n’accepte la proposition qu’à condition de pouvoir réécrire le scénario et l’imprégner de sa sensibilité. L’un des changements majeurs sera donc l’histoire d’amour qui amène une tonalité différente à l’univers tortueux de Oshii Mamoru.
Présent cette année au Japan expo, le cinéaste Kamiyama Kenji a une double actualité en France. D'abord la ressortie en haute définition de sa série Ghost in the Shell : Stand Alone Complex, prolongement haletant et passionnant des œuvres développées en manga et anime par Shirow Masamune et Oshii Mamoru. L'autre événement est la sortie en salle de son long métrage d'animation Hirune Hime : Rêves éveillés. Le film aura la lourde tâche d'occuper la case estivale et d'offrir une réelle alternative aux mastodontes US. A-t-il seulement les épaules suffisamment larges ?
Au temps du règne des super-héros sur les grands écrans, deux royaumes disposaient des licences les plus lucratives et se disputaient sans pitié les parts de marché. Ne restaient pour les autres que de miettes. Dreamworks, le studio de Steven Spielberg, voyant que tous les champions américains étaient déjà sous contrat, se tourna vers le Japon, pays qui détient une richesse considérable de joyaux de la bande-dessinée que l'on prénomme manga. L'un des plus réputés, connu autrefois une certaine renommée sur les terres de L'oncle Sam, sous sa forme animée. Un film d'action cyber-punk aux forts accents philosophiques qui inspira, il y a vingt ans déjà, la célèbre trilogie matrixienne. Cette œuvre visionnaire adoubée par le grand James Cameron sort cette semaine dans les salles de cinéma sous la forme d'un blockbuster yankee. Nous avons pu juger de la greffe de ce classique de la SF dans sa nouvelle enveloppe. Voici donc les résultats de ce crash-test.
Le film live américain Ghost in the Shell ne cesse de se montrer. On découvre de suite un nouveau trailer !