Films Captain Jim (Cinématraque) Claire Lalaut Flavien Poncet Jonathan Deladerrière Justin Kwedi Elvire Rémand Romain Leclercq Maxime Bauer Thibaut Das Neves Victor Lopez
Santosh (en salles le 17/07/2024)
Sandhya Suri
« Une captivante immersion par le prisme du polar au cœur des injustices sociales, de castes et de sexe de la société indienne. »
« Un polar qui a le mérite d’oser dresser un portrait peu flatteur de la société indienne actuelle, mais qui prend trop de temps avant de lancer son intrigue et qui finit par survoler des sujets pourtant passionnants. Restent une mise en scène remarquable et un très bon duo de comédiennes. »
Mad Fate (en salles le 17/07/2024)
Soi Cheang
« Une proposition alléchante de part son énergie chaotique et criarde, qui hélas ne parvient jamais à former quelque chose de tout ce chaos. »
« Le film ayant tendance à ne pas trop savoir où nous amener, on ressort un peu déçu. »
Only the River Flows (en salles le 10/07/2024)
Wei Shujun
« Un déplacement subtil des attentes du spectateur de polars des années 90 pour une plongée dans la folie entre drame social et réflexion sur le devenir du cinéma et des images en Chine. »
Creation of the Gods I: Kingdom of Storm (en salles le 10/07/2024)
Wuershan
« On sent que la volonté de faire du blockbuster bien universel, qui est pensé pour un public international, est très ancrée. Et ça fonctionne ! »
In Water (en salle le 26/06/2024)
Hong Sang-soo
« Dans un flou quasi-continu, HSS fond ses personnages dans leur paysage, composant une ode intime à la nécessité de s'unir à son environnement et sur la confusion (plastique comme morale) de la jeunesse coréenne d'aujourd'hui. »
« Bien que la tonalité des films de HSS se fasse plus douce et moins torturée que par le passé, le minimalisme terne de In Water ne bouleverse pas la fadeur stylistique constante de son cinéma et ne convaincra pas plus ceux qui ont quitté le navire parmi ses spectateurs. »
« L'épure du cinéma de Hong Sang-soo se poursuit à travers une expérience envoûtante : on se laisse porter jusqu'au beau final qui interroge notre perception du récit et du film qui se fait sous nos yeux. »
Nomad (en salles le 19/06/2024)
de Patrick Tam
« Chef d'œuvre absolu, fougueux et transi, mélancolique et novateur. »
« Par l'une des grandes figures de la nouvelle vague HK des 70s/80s, ce portrait en kaléidoscope d'une jeunesse trans-classes, désireuse d'échappées, offre un feu d'artifices de cinéma, généreux et multiples. Sensuel et profond. »
« Immense plaisir que celui de pouvoir enfin (re)découvrir ce jalon essentiel de la Nouvelle Vague hongkongaise sur grand écran. »
HAIKYU!! La Guerre des Poubelles (en salles le 12/06/2024)
Mitsunaka Susumu
« La première partie du grand final d’Haikyuu qui ravira les fans du manga en adaptant la dernière ligne droite de l’œuvre, mais qui le fait en fonçant tête baissée, laissant craindre une deuxième partie incapable de décemment clôturer tous les arcs du manga. »
Tunnel to Summer (en salles le 05/06/2024)
Taguchi Tomohisa
« C'est l'histoire d'un mec qui voulait vraiment pécho une milf. Et c'est bien ! »
« Postulat assez convenu qui a le malheur de venir après Shinkai, Obayashi, Iwai ou Hosoda, mais situations et personnages très touchants. »
« Un sujet fantastique en or et des thèmes passionnants comme le deuil impossible et la culpabilité, mais jamais exploités convenablement dans un film trop court ,et d’où peinent à émerger les émotions. Reste une facture technique tout a fait convenable dans la moyenne haute. »
« Une énième variation de Your Name. qui passe relativement bien et qui jouit d'une qualité d'animation correcte dont le style "anime" se révèle toujours plaisant. »
« Terriblement convenu. Les quelques bonnes idées de scénario sur la fin n’en font malheureusement pas plus qu’un divertissement de très moyenne facture. »
Greenhouse (en salles le 29/05/2024)
Lee Sol-hui
« Une couche de noirceur finale qui alourdit inutilement le propos mais un puissant et éprouvant drame social. »
« En rajoutant des louches et des louches de drames sordides, le film finit par ne pas convaincre vraiment. »
« Un propos social malmené par une mécanique de thriller trop bien huilée pour sonner juste. »
L'Ombre du feu (en salles le 01/05/2024)
Tsukamoto Shinya
« Claustrophobe et désespéré, Tsukamoto ne laisse son personnage (et nous) respirer que brièvement, dans ses derniers instants. Une œuvre singulière et surprenante à défaut d'être remarquable. »
« Une perte d'innocence jusqu'au boutiste pour un grand film de Tsukamoto. »
« Dans une forme d'intimité et de simplicité, Tsukamoto écrit avec vigueur sur le trauma de la guerre au Japon. »
« Dans un Japon post-apocalyptique, celui d’après-guerre aux alentours des zones touchées par la Bombe, Tsukamoto capte l’image manquante du Tombeau des Lucioles. Brillant et puissant. »
Comme un lundi (en salles le 08/05/2024)
Takebayashi Ryo
« Variation amusante du jour sans fin qui fonctionne parce qu'il est très (hélas) facile de se projeter... »
« Mise en boite ludique et inventive du culte du travail japonais, réussissant à faire du neuf avec le concept usé de boucle temporelle. »
« Une variation de la boucle temporelle aussi euphorique et drôle, sans aucune prétention que divertir sur le sujet de l’épuisement au travail japonais. »
« Joyeuse comédie aux personnages truculents, dont la façon de se moquer de l'aliénation provoquée par le monde du travail fait beaucoup de bien. »
« S’il ne renouvèle pas la forme (déjà un peu redondante) de la boucle temporelle filmique, Comme un lundi est une bonne comédie inoffensive qui arrachera forcément quelques rires. »
« C'est assez commun (lundi), mais ça reste plutôt sympathique. »
Un jeune Chaman (en salles le 24/04/2024)
Lkhagvadulam Purev-Ochir
« Bien que ne s'éloignant pas de la traditionnelle intention de portraire la jeunesse urbaine d'un pays en mutation, Un jeune chaman propose quelques beaux moments vibrants d'une jeunesse qui frémit. Mention aux scènes de boites de nuit, pénultième dérivée de Millennium Mambo, mais toujours aussi plaisantes. »
Spy × Family Code: White (en salles le 17/04/2024)
Furuhashi Kazuhiro
« Mignon tout plein comme toujours, inégal mais généreux, et superbe séquence d'animation autour du caca. »
« Un (trop) long épisode plutôt qu'un film cinéma, néanmoins sauvé par quelques fulgurances formelles faisant honneur tant à l'action décomplexée qu'à l'outrance farfelue faisant le charme du manga/anime. »
« Un épisode sauvé par sa facture technique mais plombé par un scénario d’une lourdeur et banalité sans nom, amplifiant les incohérences d’un manga qui arrivait jusque là à habilement s’en amuser. »
Hopeless (en salles le 17/04/2024)
Kim Chang-hoon
« Influencé par la cruauté plastique de Kim Ki-duk, ce thriller sur le désœuvrement d'une certaine jeunesse sud-coréenne évoque aussi les derniers Fukasaku ou les premiers Royston Tan. Avec un sens dérangeant de la complaisance. »
« La dernière demi-heure confuse et convenue vient un peu gâcher la bonne impression de ce polar social âpre et brutal. »
« Un polar noir, nihiliste et désabusé qui a pour lui une violence aussi brutale et déshumanisée que son héros, mais qui pâtit d’un dernier acte un peu lourd et trop grossier pour convaincre complètement. Mention au charisme inquiétant du second rôle, entre bienveillance et violence incontrôlable. »
« Une ultraviolence radicale au service d'un film au romantisme noir surprenant et efficace, ce premier long ne pâtit que d'une chose : il est parfois un peu lourdingue et abandonne mystérieusement sa radicalité pour un final très convenu. »
Le Mal n'existe pas (en salles le 10/04/2024)
Hamaguchi Ryusuke
« Le maître revient et renforce son cinéma très bavard de séquences oniriques silencieuses, portées par la musique. C'est génial. »
« Hamaguchi arrive à un tel épanouissement qu'il atteint le rang des cinéastes-poètes parmi les plus passionnants du moment. À travers cette réflexion sur la ville et la ruralité, il y explore avec inspiration les occurrences fascinantes du "malin". »
« Même si Hamaguchi s'essaie à de nouveaux horizons (humour, action prenant place à la campagne), il conserve son style d'écriture si particulière, bavarde et désarçonnante. Cette fois-ci, nous sortons avec beaucoup de questions sur son intention sans avoir l'assurance que lui-même ne s'en est autant posé. »
« Quelque part entre la farce godardienne et le réalisme tragique tchékovien, Hamaguchi s'amuse à s'égarer et nous égarer par la même occasion. Parfois avec brio, parfois de manière un peu plus fragile. Une chose est sûre, le cinéaste revient à la force formelle énigmatique de Senses, pour le meilleur. »
« Hamaguchi confirme sa singularité dans le paysage cinématographique japonais contemporain, avec ce qui est peut-être son plus beau film. »
Sidonie au Japon (en salles le 03/04/2024)
Élise Girard
« Le film est un échec à tous les niveaux, se rapprochant bien plus d'une expérience de prise d'otage dans un Japon fantasmé totalement insupportable et aux relents d'orientalisme ringard (avec un supplément de bêtise profonde dans son regard porté sur l'archipel) que du petit voyage métaphysique qu'il tente d'être. Heureusement pour nous, Sidonie ne reste au "Japon" que 6 jours. »
La Flamme verte (en salles le 27/03/2024)
Mohammad Reza Aslani
« Grâce à un conte à la Shéhérazade, Aslani invite à traverser les siècles qui ont façonné l'Iran. Le tout distillerait le charme tant invoqué si l'ensemble ne souffrait pas d'hermétisme un brin cryptique. »
Alienoid : Les Protecteurs du futur (en salles le 28/02/2024)
Choi Dong-hoon
« Beaucoup trop confus et inégal pour convaincre totalement malgré une générosité certaine dans le délire fantasy SF baston. »
« Trop frustrant pour arriver à ses fins jubilatoires, mais plein de promesses folles. On en attend beaucoup de la deuxième partie, qui confirmerait sans doute qu'Alienoid n'avait pas besoin d'un tel découpage et plutôt d'une très longue durée. »
Blue Summer (A Song Sung Blue) (en salles le 20/03/2024)
De Geng Zihan
« 2 films en un se côtoient : l'adaptation narrative du manga, déclinant les étapes standard du shônen, et une véritable ode au jazz qui essore, jusqu'à la moelle, les facultés plastiques du japanime d'en sourdre la liberté profonde. »
« Malgré une jolie photo et une héroïne attachante, un coming of age lesbien trop timoré et prévisible. »
« Film délicat et feutré sur la découverte de l'amour et le rapport à l'adolescence. La plastique de l'image est de très haut niveau. »
Chroniques de Téhéran (en salles le 13/03/2024)
Ali Asgari, Alireza Khatami
« En déclinant par 9 portraits l'état kafkaïen de l'administration en Iran, les deux cinéastes déploient les occurrences de ce pouvoir abusif, en chargeant la barque de façon un peu trop volontariste pour être convaincant. »
« Démonstration par le tragiquement absurde des dérives du régime et de la société iranienne. »
« Un choix de mise en scène faussement simple pour un propos démonstratif et rebelle sur la difficulté de vivre dans une société iranienne de plus en plus étouffante et liberticide. Aussi édifiant qu’inquiétant. »
« Ce que le cinéma iranien sait faire de mieux à notre ère contemporaine : dénoncer fiévreusement le carcan politique. De manière ici très resserrée sur l'essentiel. »

Astuce : survolez la note d'un critique pour voir son commentaire personnel sur le film.

Films Captain Jim (Cinématraque) Claire Lalaut Flavien Poncet Jonathan Deladerrière Justin Kwedi Elvire Rémand Romain Leclercq Maxime Bauer Thibaut Das Neves Victor Lopez
Santosh (en salles le 17/07/2024)
Sandhya Suri
« Une captivante immersion par le prisme du polar au cœur des injustices sociales, de castes et de sexe de la société indienne. »
« Un polar qui a le mérite d’oser dresser un portrait peu flatteur de la société indienne actuelle, mais qui prend trop de temps avant de lancer son intrigue et qui finit par survoler des sujets pourtant passionnants. Restent une mise en scène remarquable et un très bon duo de comédiennes. »
Mad Fate (en salles le 17/07/2024)
Soi Cheang
« Une proposition alléchante de part son énergie chaotique et criarde, qui hélas ne parvient jamais à former quelque chose de tout ce chaos. »
« Le film ayant tendance à ne pas trop savoir où nous amener, on ressort un peu déçu. »
Only the River Flows (en salles le 10/07/2024)
Wei Shujun
« Un déplacement subtil des attentes du spectateur de polars des années 90 pour une plongée dans la folie entre drame social et réflexion sur le devenir du cinéma et des images en Chine. »
Creation of the Gods I: Kingdom of Storm (en salles le 10/07/2024)
Wuershan
« On sent que la volonté de faire du blockbuster bien universel, qui est pensé pour un public international, est très ancrée. Et ça fonctionne ! »
In Water (en salle le 26/06/2024)
Hong Sang-soo
« Dans un flou quasi-continu, HSS fond ses personnages dans leur paysage, composant une ode intime à la nécessité de s'unir à son environnement et sur la confusion (plastique comme morale) de la jeunesse coréenne d'aujourd'hui. »
« Bien que la tonalité des films de HSS se fasse plus douce et moins torturée que par le passé, le minimalisme terne de In Water ne bouleverse pas la fadeur stylistique constante de son cinéma et ne convaincra pas plus ceux qui ont quitté le navire parmi ses spectateurs. »
« L'épure du cinéma de Hong Sang-soo se poursuit à travers une expérience envoûtante : on se laisse porter jusqu'au beau final qui interroge notre perception du récit et du film qui se fait sous nos yeux. »
Nomad (en salles le 19/06/2024)
de Patrick Tam
« Chef d'œuvre absolu, fougueux et transi, mélancolique et novateur. »
« Par l'une des grandes figures de la nouvelle vague HK des 70s/80s, ce portrait en kaléidoscope d'une jeunesse trans-classes, désireuse d'échappées, offre un feu d'artifices de cinéma, généreux et multiples. Sensuel et profond. »
« Immense plaisir que celui de pouvoir enfin (re)découvrir ce jalon essentiel de la Nouvelle Vague hongkongaise sur grand écran. »
HAIKYU!! La Guerre des Poubelles (en salles le 12/06/2024)
Mitsunaka Susumu
« La première partie du grand final d’Haikyuu qui ravira les fans du manga en adaptant la dernière ligne droite de l’œuvre, mais qui le fait en fonçant tête baissée, laissant craindre une deuxième partie incapable de décemment clôturer tous les arcs du manga. »
Tunnel to Summer (en salles le 05/06/2024)
Taguchi Tomohisa
« C'est l'histoire d'un mec qui voulait vraiment pécho une milf. Et c'est bien ! »
« Postulat assez convenu qui a le malheur de venir après Shinkai, Obayashi, Iwai ou Hosoda, mais situations et personnages très touchants. »
« Un sujet fantastique en or et des thèmes passionnants comme le deuil impossible et la culpabilité, mais jamais exploités convenablement dans un film trop court ,et d’où peinent à émerger les émotions. Reste une facture technique tout a fait convenable dans la moyenne haute. »
« Une énième variation de Your Name. qui passe relativement bien et qui jouit d'une qualité d'animation correcte dont le style "anime" se révèle toujours plaisant. »
« Terriblement convenu. Les quelques bonnes idées de scénario sur la fin n’en font malheureusement pas plus qu’un divertissement de très moyenne facture. »
Greenhouse (en salles le 29/05/2024)
Lee Sol-hui
« Une couche de noirceur finale qui alourdit inutilement le propos mais un puissant et éprouvant drame social. »
« En rajoutant des louches et des louches de drames sordides, le film finit par ne pas convaincre vraiment. »
« Un propos social malmené par une mécanique de thriller trop bien huilée pour sonner juste. »
L'Ombre du feu (en salles le 01/05/2024)
Tsukamoto Shinya
« Claustrophobe et désespéré, Tsukamoto ne laisse son personnage (et nous) respirer que brièvement, dans ses derniers instants. Une œuvre singulière et surprenante à défaut d'être remarquable. »
« Une perte d'innocence jusqu'au boutiste pour un grand film de Tsukamoto. »
« Dans une forme d'intimité et de simplicité, Tsukamoto écrit avec vigueur sur le trauma de la guerre au Japon. »
« Dans un Japon post-apocalyptique, celui d’après-guerre aux alentours des zones touchées par la Bombe, Tsukamoto capte l’image manquante du Tombeau des Lucioles. Brillant et puissant. »
Comme un lundi (en salles le 08/05/2024)
Takebayashi Ryo
« Variation amusante du jour sans fin qui fonctionne parce qu'il est très (hélas) facile de se projeter... »
« Mise en boite ludique et inventive du culte du travail japonais, réussissant à faire du neuf avec le concept usé de boucle temporelle. »
« Une variation de la boucle temporelle aussi euphorique et drôle, sans aucune prétention que divertir sur le sujet de l’épuisement au travail japonais. »
« Joyeuse comédie aux personnages truculents, dont la façon de se moquer de l'aliénation provoquée par le monde du travail fait beaucoup de bien. »
« S’il ne renouvèle pas la forme (déjà un peu redondante) de la boucle temporelle filmique, Comme un lundi est une bonne comédie inoffensive qui arrachera forcément quelques rires. »
« C'est assez commun (lundi), mais ça reste plutôt sympathique. »
Un jeune Chaman (en salles le 24/04/2024)
Lkhagvadulam Purev-Ochir
« Bien que ne s'éloignant pas de la traditionnelle intention de portraire la jeunesse urbaine d'un pays en mutation, Un jeune chaman propose quelques beaux moments vibrants d'une jeunesse qui frémit. Mention aux scènes de boites de nuit, pénultième dérivée de Millennium Mambo, mais toujours aussi plaisantes. »
Spy × Family Code: White (en salles le 17/04/2024)
Furuhashi Kazuhiro
« Mignon tout plein comme toujours, inégal mais généreux, et superbe séquence d'animation autour du caca. »
« Un (trop) long épisode plutôt qu'un film cinéma, néanmoins sauvé par quelques fulgurances formelles faisant honneur tant à l'action décomplexée qu'à l'outrance farfelue faisant le charme du manga/anime. »
« Un épisode sauvé par sa facture technique mais plombé par un scénario d’une lourdeur et banalité sans nom, amplifiant les incohérences d’un manga qui arrivait jusque là à habilement s’en amuser. »
Hopeless (en salles le 17/04/2024)
Kim Chang-hoon
« Influencé par la cruauté plastique de Kim Ki-duk, ce thriller sur le désœuvrement d'une certaine jeunesse sud-coréenne évoque aussi les derniers Fukasaku ou les premiers Royston Tan. Avec un sens dérangeant de la complaisance. »
« La dernière demi-heure confuse et convenue vient un peu gâcher la bonne impression de ce polar social âpre et brutal. »
« Un polar noir, nihiliste et désabusé qui a pour lui une violence aussi brutale et déshumanisée que son héros, mais qui pâtit d’un dernier acte un peu lourd et trop grossier pour convaincre complètement. Mention au charisme inquiétant du second rôle, entre bienveillance et violence incontrôlable. »
« Une ultraviolence radicale au service d'un film au romantisme noir surprenant et efficace, ce premier long ne pâtit que d'une chose : il est parfois un peu lourdingue et abandonne mystérieusement sa radicalité pour un final très convenu. »
Le Mal n'existe pas (en salles le 10/04/2024)
Hamaguchi Ryusuke
« Le maître revient et renforce son cinéma très bavard de séquences oniriques silencieuses, portées par la musique. C'est génial. »
« Hamaguchi arrive à un tel épanouissement qu'il atteint le rang des cinéastes-poètes parmi les plus passionnants du moment. À travers cette réflexion sur la ville et la ruralité, il y explore avec inspiration les occurrences fascinantes du "malin". »
« Même si Hamaguchi s'essaie à de nouveaux horizons (humour, action prenant place à la campagne), il conserve son style d'écriture si particulière, bavarde et désarçonnante. Cette fois-ci, nous sortons avec beaucoup de questions sur son intention sans avoir l'assurance que lui-même ne s'en est autant posé. »
« Quelque part entre la farce godardienne et le réalisme tragique tchékovien, Hamaguchi s'amuse à s'égarer et nous égarer par la même occasion. Parfois avec brio, parfois de manière un peu plus fragile. Une chose est sûre, le cinéaste revient à la force formelle énigmatique de Senses, pour le meilleur. »
« Hamaguchi confirme sa singularité dans le paysage cinématographique japonais contemporain, avec ce qui est peut-être son plus beau film. »
Sidonie au Japon (en salles le 03/04/2024)
Élise Girard
« Le film est un échec à tous les niveaux, se rapprochant bien plus d'une expérience de prise d'otage dans un Japon fantasmé totalement insupportable et aux relents d'orientalisme ringard (avec un supplément de bêtise profonde dans son regard porté sur l'archipel) que du petit voyage métaphysique qu'il tente d'être. Heureusement pour nous, Sidonie ne reste au "Japon" que 6 jours. »
La Flamme verte (en salles le 27/03/2024)
Mohammad Reza Aslani
« Grâce à un conte à la Shéhérazade, Aslani invite à traverser les siècles qui ont façonné l'Iran. Le tout distillerait le charme tant invoqué si l'ensemble ne souffrait pas d'hermétisme un brin cryptique. »
Alienoid : Les Protecteurs du futur (en salles le 28/02/2024)
Choi Dong-hoon
« Beaucoup trop confus et inégal pour convaincre totalement malgré une générosité certaine dans le délire fantasy SF baston. »
« Trop frustrant pour arriver à ses fins jubilatoires, mais plein de promesses folles. On en attend beaucoup de la deuxième partie, qui confirmerait sans doute qu'Alienoid n'avait pas besoin d'un tel découpage et plutôt d'une très longue durée. »
Blue Summer (A Song Sung Blue) (en salles le 20/03/2024)
De Geng Zihan
« 2 films en un se côtoient : l'adaptation narrative du manga, déclinant les étapes standard du shônen, et une véritable ode au jazz qui essore, jusqu'à la moelle, les facultés plastiques du japanime d'en sourdre la liberté profonde. »
« Malgré une jolie photo et une héroïne attachante, un coming of age lesbien trop timoré et prévisible. »
« Film délicat et feutré sur la découverte de l'amour et le rapport à l'adolescence. La plastique de l'image est de très haut niveau. »
Chroniques de Téhéran (en salles le 13/03/2024)
Ali Asgari, Alireza Khatami
« En déclinant par 9 portraits l'état kafkaïen de l'administration en Iran, les deux cinéastes déploient les occurrences de ce pouvoir abusif, en chargeant la barque de façon un peu trop volontariste pour être convaincant. »
« Démonstration par le tragiquement absurde des dérives du régime et de la société iranienne. »
« Un choix de mise en scène faussement simple pour un propos démonstratif et rebelle sur la difficulté de vivre dans une société iranienne de plus en plus étouffante et liberticide. Aussi édifiant qu’inquiétant. »
« Ce que le cinéma iranien sait faire de mieux à notre ère contemporaine : dénoncer fiévreusement le carcan politique. De manière ici très resserrée sur l'essentiel. »

Astuce : survolez la note d'un critique pour voir son commentaire personnel sur le film.

Tableau des Etoiles

Films Captain Jim (Cinématraque) Claire Lalaut Flavien Poncet Jonathan Deladerrière Justin Kwedi Elvire Rémand Romain Leclercq Maxime Bauer Thibaut Das Neves Victor Lopez
Santosh (en salles le 17/07/2024)
Sandhya Suri
« Une captivante immersion par le prisme du polar au cœur des injustices sociales, de castes et de sexe de la société indienne. »
« Un polar qui a le mérite d’oser dresser un portrait peu flatteur de la société indienne actuelle, mais qui prend trop de temps avant de lancer son intrigue et qui finit par survoler des sujets pourtant passionnants. Restent une mise en scène remarquable et un très bon duo de comédiennes. »
Mad Fate (en salles le 17/07/2024)
Soi Cheang
« Une proposition alléchante de part son énergie chaotique et criarde, qui hélas ne parvient jamais à former quelque chose de tout ce chaos. »
« Le film ayant tendance à ne pas trop savoir où nous amener, on ressort un peu déçu. »
Only the River Flows (en salles le 10/07/2024)
Wei Shujun
« Un déplacement subtil des attentes du spectateur de polars des années 90 pour une plongée dans la folie entre drame social et réflexion sur le devenir du cinéma et des images en Chine. »
Creation of the Gods I: Kingdom of Storm (en salles le 10/07/2024)
Wuershan
« On sent que la volonté de faire du blockbuster bien universel, qui est pensé pour un public international, est très ancrée. Et ça fonctionne ! »
In Water (en salle le 26/06/2024)
Hong Sang-soo
« Dans un flou quasi-continu, HSS fond ses personnages dans leur paysage, composant une ode intime à la nécessité de s'unir à son environnement et sur la confusion (plastique comme morale) de la jeunesse coréenne d'aujourd'hui. »
« Bien que la tonalité des films de HSS se fasse plus douce et moins torturée que par le passé, le minimalisme terne de In Water ne bouleverse pas la fadeur stylistique constante de son cinéma et ne convaincra pas plus ceux qui ont quitté le navire parmi ses spectateurs. »
« L'épure du cinéma de Hong Sang-soo se poursuit à travers une expérience envoûtante : on se laisse porter jusqu'au beau final qui interroge notre perception du récit et du film qui se fait sous nos yeux. »
Nomad (en salles le 19/06/2024)
de Patrick Tam
« Chef d'œuvre absolu, fougueux et transi, mélancolique et novateur. »
« Par l'une des grandes figures de la nouvelle vague HK des 70s/80s, ce portrait en kaléidoscope d'une jeunesse trans-classes, désireuse d'échappées, offre un feu d'artifices de cinéma, généreux et multiples. Sensuel et profond. »
« Immense plaisir que celui de pouvoir enfin (re)découvrir ce jalon essentiel de la Nouvelle Vague hongkongaise sur grand écran. »
HAIKYU!! La Guerre des Poubelles (en salles le 12/06/2024)
Mitsunaka Susumu
« La première partie du grand final d’Haikyuu qui ravira les fans du manga en adaptant la dernière ligne droite de l’œuvre, mais qui le fait en fonçant tête baissée, laissant craindre une deuxième partie incapable de décemment clôturer tous les arcs du manga. »
Tunnel to Summer (en salles le 05/06/2024)
Taguchi Tomohisa
« C'est l'histoire d'un mec qui voulait vraiment pécho une milf. Et c'est bien ! »
« Postulat assez convenu qui a le malheur de venir après Shinkai, Obayashi, Iwai ou Hosoda, mais situations et personnages très touchants. »
« Un sujet fantastique en or et des thèmes passionnants comme le deuil impossible et la culpabilité, mais jamais exploités convenablement dans un film trop court ,et d’où peinent à émerger les émotions. Reste une facture technique tout a fait convenable dans la moyenne haute. »
« Une énième variation de Your Name. qui passe relativement bien et qui jouit d'une qualité d'animation correcte dont le style "anime" se révèle toujours plaisant. »
« Terriblement convenu. Les quelques bonnes idées de scénario sur la fin n’en font malheureusement pas plus qu’un divertissement de très moyenne facture. »
Greenhouse (en salles le 29/05/2024)
Lee Sol-hui
« Une couche de noirceur finale qui alourdit inutilement le propos mais un puissant et éprouvant drame social. »
« En rajoutant des louches et des louches de drames sordides, le film finit par ne pas convaincre vraiment. »
« Un propos social malmené par une mécanique de thriller trop bien huilée pour sonner juste. »
L'Ombre du feu (en salles le 01/05/2024)
Tsukamoto Shinya
« Claustrophobe et désespéré, Tsukamoto ne laisse son personnage (et nous) respirer que brièvement, dans ses derniers instants. Une œuvre singulière et surprenante à défaut d'être remarquable. »
« Une perte d'innocence jusqu'au boutiste pour un grand film de Tsukamoto. »
« Dans une forme d'intimité et de simplicité, Tsukamoto écrit avec vigueur sur le trauma de la guerre au Japon. »
« Dans un Japon post-apocalyptique, celui d’après-guerre aux alentours des zones touchées par la Bombe, Tsukamoto capte l’image manquante du Tombeau des Lucioles. Brillant et puissant. »
Comme un lundi (en salles le 08/05/2024)
Takebayashi Ryo
« Variation amusante du jour sans fin qui fonctionne parce qu'il est très (hélas) facile de se projeter... »
« Mise en boite ludique et inventive du culte du travail japonais, réussissant à faire du neuf avec le concept usé de boucle temporelle. »
« Une variation de la boucle temporelle aussi euphorique et drôle, sans aucune prétention que divertir sur le sujet de l’épuisement au travail japonais. »
« Joyeuse comédie aux personnages truculents, dont la façon de se moquer de l'aliénation provoquée par le monde du travail fait beaucoup de bien. »
« S’il ne renouvèle pas la forme (déjà un peu redondante) de la boucle temporelle filmique, Comme un lundi est une bonne comédie inoffensive qui arrachera forcément quelques rires. »
« C'est assez commun (lundi), mais ça reste plutôt sympathique. »
Un jeune Chaman (en salles le 24/04/2024)
Lkhagvadulam Purev-Ochir
« Bien que ne s'éloignant pas de la traditionnelle intention de portraire la jeunesse urbaine d'un pays en mutation, Un jeune chaman propose quelques beaux moments vibrants d'une jeunesse qui frémit. Mention aux scènes de boites de nuit, pénultième dérivée de Millennium Mambo, mais toujours aussi plaisantes. »
Spy × Family Code: White (en salles le 17/04/2024)
Furuhashi Kazuhiro
« Mignon tout plein comme toujours, inégal mais généreux, et superbe séquence d'animation autour du caca. »
« Un (trop) long épisode plutôt qu'un film cinéma, néanmoins sauvé par quelques fulgurances formelles faisant honneur tant à l'action décomplexée qu'à l'outrance farfelue faisant le charme du manga/anime. »
« Un épisode sauvé par sa facture technique mais plombé par un scénario d’une lourdeur et banalité sans nom, amplifiant les incohérences d’un manga qui arrivait jusque là à habilement s’en amuser. »
Hopeless (en salles le 17/04/2024)
Kim Chang-hoon
« Influencé par la cruauté plastique de Kim Ki-duk, ce thriller sur le désœuvrement d'une certaine jeunesse sud-coréenne évoque aussi les derniers Fukasaku ou les premiers Royston Tan. Avec un sens dérangeant de la complaisance. »
« La dernière demi-heure confuse et convenue vient un peu gâcher la bonne impression de ce polar social âpre et brutal. »
« Un polar noir, nihiliste et désabusé qui a pour lui une violence aussi brutale et déshumanisée que son héros, mais qui pâtit d’un dernier acte un peu lourd et trop grossier pour convaincre complètement. Mention au charisme inquiétant du second rôle, entre bienveillance et violence incontrôlable. »
« Une ultraviolence radicale au service d'un film au romantisme noir surprenant et efficace, ce premier long ne pâtit que d'une chose : il est parfois un peu lourdingue et abandonne mystérieusement sa radicalité pour un final très convenu. »
Le Mal n'existe pas (en salles le 10/04/2024)
Hamaguchi Ryusuke
« Le maître revient et renforce son cinéma très bavard de séquences oniriques silencieuses, portées par la musique. C'est génial. »
« Hamaguchi arrive à un tel épanouissement qu'il atteint le rang des cinéastes-poètes parmi les plus passionnants du moment. À travers cette réflexion sur la ville et la ruralité, il y explore avec inspiration les occurrences fascinantes du "malin". »
« Même si Hamaguchi s'essaie à de nouveaux horizons (humour, action prenant place à la campagne), il conserve son style d'écriture si particulière, bavarde et désarçonnante. Cette fois-ci, nous sortons avec beaucoup de questions sur son intention sans avoir l'assurance que lui-même ne s'en est autant posé. »
« Quelque part entre la farce godardienne et le réalisme tragique tchékovien, Hamaguchi s'amuse à s'égarer et nous égarer par la même occasion. Parfois avec brio, parfois de manière un peu plus fragile. Une chose est sûre, le cinéaste revient à la force formelle énigmatique de Senses, pour le meilleur. »
« Hamaguchi confirme sa singularité dans le paysage cinématographique japonais contemporain, avec ce qui est peut-être son plus beau film. »
Sidonie au Japon (en salles le 03/04/2024)
Élise Girard
« Le film est un échec à tous les niveaux, se rapprochant bien plus d'une expérience de prise d'otage dans un Japon fantasmé totalement insupportable et aux relents d'orientalisme ringard (avec un supplément de bêtise profonde dans son regard porté sur l'archipel) que du petit voyage métaphysique qu'il tente d'être. Heureusement pour nous, Sidonie ne reste au "Japon" que 6 jours. »
La Flamme verte (en salles le 27/03/2024)
Mohammad Reza Aslani
« Grâce à un conte à la Shéhérazade, Aslani invite à traverser les siècles qui ont façonné l'Iran. Le tout distillerait le charme tant invoqué si l'ensemble ne souffrait pas d'hermétisme un brin cryptique. »
Alienoid : Les Protecteurs du futur (en salles le 28/02/2024)
Choi Dong-hoon
« Beaucoup trop confus et inégal pour convaincre totalement malgré une générosité certaine dans le délire fantasy SF baston. »
« Trop frustrant pour arriver à ses fins jubilatoires, mais plein de promesses folles. On en attend beaucoup de la deuxième partie, qui confirmerait sans doute qu'Alienoid n'avait pas besoin d'un tel découpage et plutôt d'une très longue durée. »
Blue Summer (A Song Sung Blue) (en salles le 20/03/2024)
De Geng Zihan
« 2 films en un se côtoient : l'adaptation narrative du manga, déclinant les étapes standard du shônen, et une véritable ode au jazz qui essore, jusqu'à la moelle, les facultés plastiques du japanime d'en sourdre la liberté profonde. »
« Malgré une jolie photo et une héroïne attachante, un coming of age lesbien trop timoré et prévisible. »
« Film délicat et feutré sur la découverte de l'amour et le rapport à l'adolescence. La plastique de l'image est de très haut niveau. »
Chroniques de Téhéran (en salles le 13/03/2024)
Ali Asgari, Alireza Khatami
« En déclinant par 9 portraits l'état kafkaïen de l'administration en Iran, les deux cinéastes déploient les occurrences de ce pouvoir abusif, en chargeant la barque de façon un peu trop volontariste pour être convaincant. »
« Démonstration par le tragiquement absurde des dérives du régime et de la société iranienne. »
« Un choix de mise en scène faussement simple pour un propos démonstratif et rebelle sur la difficulté de vivre dans une société iranienne de plus en plus étouffante et liberticide. Aussi édifiant qu’inquiétant. »
« Ce que le cinéma iranien sait faire de mieux à notre ère contemporaine : dénoncer fiévreusement le carcan politique. De manière ici très resserrée sur l'essentiel. »
  • : pas de note
  • : mauvais
  • : moyen
  • : bon
  • : très bon
  • : excellent
  • : chef-d'Oeuvre

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