Films Captain Jim (Cinématraque) Claire Lalaut Flavien Poncet Jonathan Deladerrière Justin Kwedi Elvire Rémand Romain Leclercq Maxime Bauer Thibaut Das Neves Victor Lopez
Chroniques de Téhéran (en salles le 13/03/2024)
Ali Asgari, Alireza Khatami
« En déclinant par 9 portraits l'état kafkaïen de l'administration en Iran, les deux cinéastes déploient les occurrences de ce pouvoir abusif, en chargeant la barque de façon un peu trop volontariste pour être convaincant. »
« Un choix de mise en scène faussement simple pour un propos démonstratif et rebelle sur la difficulté de vivre dans une société iranienne de plus en plus étouffante et liberticide. Aussi édifiant qu’inquiétant. »
Tiger Stripes (en salles le 13/03/2024)
Amanda Nell Eu
« Amusant premier film, dont le second degré et les effets spéciaux cheap n'entravent pas un propos sur le corps des femmes dans le contexte d'une société très conservatrice. »
Blue Giant (en salles le 06/03/2024)
Tachikawa Yuzuru
« D'une efficacité remarquable, direct et droit au but, le film verse dans le mélo pour mieux servir l'émotion d'une musique sublimée par une animation virtuose. Hiromi Uehara fait du magnifique travail à la composition. »
« Esprit shonen à la sauce jazzy mélangée à un incroyable travail sensitif et d'abstraction pour exprimer la fièvre de l'euphorie musicale. »
« Le récit classique Seinen du manga original se retrouve ici magnifié par une mise en scène étourdissante et euphorique, pour un résultat aussi émouvant que généreux, à la passion musicale communicative. »
« Si on peut lui reprocher de ne pas bousculer le traditionnel récit de dépassement de soi à la japonaise, le film se révèle très généreux et son atmosphère jazzy s'avère particulièrement chaleureuse. »
« Sur un canevas classique de Nekketsu, le film décolle dans les scènes de jazz, véritable "solos" des animateurs, qui emportent le film bien au-delà de son programme initial font oublier la rigidité de l'intégration des effets numériques. »
Walk Up (en salles le 21/02/2024)
Hong Sang-soo
« Un petit cru Hong Sang-soo. Bien sûr la propension symbolique à voir dans la traversée de cet immeuble une visite muséale du cinéma de Hong est tentante, mais le tout souffre d'une mécanique un peu trop rodée pour exhaler, ce qu'on aime ailleurs chez l'auteur, un souffle de vie authentique. »
« Un Hong Sang-soo de saison, beau et envoûtant. On attend par contre toujours de découvrir In Water au cinéma. »
Satoshi (en salles le 28/02/2024)
Matsumoto Jumpei
« Intrigue poignante mise en scène avec délicatesse. »
Le Pion du Général (en salles le 21/02/2024)
Makbul Mubarak
« Un brûlot politique tout en tension, le genre d'œuvre que l'on espère de moins en moins venant de pays où la censure sur le cinéma est féroce, comme en Indonésie. Brillant. »
Sleep (en salles le 21/02/2024)
Jason Yu
« A ne jamais choisir entre le thriller psychologique sur le somnambulisme et la franche frayeur surnaturelle, le film ne réussit aucun des deux et apparaît assez téléphoné dans son déroulement malgré une interprétation convaincante. »
« A force de jongler maladroitement entre thriller paranoïaque et film de possession, le film se plante sur les deux tableaux, pas aidé par une mise en scène en pilotage automatique sans aucune tension ni audace. »
« Du fantastique pur et dur, respectant scrupuleusement la définition du genre (aussi étriquée que trop théorique) de Todorov, pour un résultat plutôt jouissif mais surtout très ludique. »
« Un potentiel complètement gâché par un traitement ridicule en demi-teinte. Reste le plaisir et la tristesse de voir Lee Sun-kyun une dernière fois sur grand écran. »
Le Royaume des abysses (en salles le 21/02/2024)
Tian Xiaopeng
« Très joli, mais aussi relativement agaçant et dérivatif. La fin est incroyable et aurait méritée d'être amenée par un meilleur développement. »
« Une preuve de plus que le cinéma d'animation chinois est à la pointe du domaine. Avec les œuvres de Ji Zhao, ce grand voyage réussit à la fois une prouesse technique proprement sidérante et un final bouleversant d'émotions. »
« Une mise en scène tourbillonnante et survoltée aux mille couleurs et idées visuelles mais qui tourne rapidement à vide, la faute à un script assez creux. Reste un climax bouleversant qui tranche avec la superficialité de ce qui l’a précédé. »
« Malgré un univers visuel un peu mal dégrossi, le message porté est très juste et, surtout, l'animation est phénoménale. Elle fera date. »
A Man (en salles le 31/01/2024)
Ishikawa Kei
« Une quête d'identité qui se tient thématiquement et par l'interprétation juste, mais dont les différentes parties fonctionnent davantage individuellement que comme un ensemble, rendant l'ensemble un peu lourd et surligné. »
« Un drame au sujet hitchcockien prometteur, porté par de bons comédiens mais qui ne décolle jamais vraiment, la faute à une mise en scène trop sage et académique, échouant à insuffler la moindre touche de suspense ou tension. »
« Précieux film sur le rapport conservateur et pressurisant de la société japonaise à l'identité. L'intrigue traversée de suspense maintien constamment notre attention. »
Nicky Larson - City Hunter: Angel Dust (en salles le 25/01/2024)
Takeuchi Kazuyoshi - Kodama Kenji
« Idée intéressante que d'introduire l'antagoniste principal du manga (mais absent de la série animée) mais l'ensemble reste du City Hunter routinier et attendu même si pas désagréable. »
« Encore une franchise inutilement étirée, mais est-ce étonnant ? »
« Les temps changent mais pas City Hunter. Un peu plus de substance que le précédent, mais ça reste plaisamment désuet. »
Godzilla Minus One (en salles le 18/01/2024)
Yamazaki Takashi
« Du Ozu dans un Godzilla, c'est exactement ce dont on a besoin. »
« Un spectacle dont la sentimentalité se déploie de la meilleure des manières, malgré des maladresses et un personnage principal un peu rigide »
« Une des preuves de la faculté de l'industrie du cinéma japonais à pouvoir largement concurrencer le cinéma hollywoodien. La clarté de la mise en scène témoigne aussi que Yamazaki (auteur de "Destiny" et "Lupin III : the First") mérite qu'on s'attarde sur son œuvre. »
« Un reboot courageux et une reconstitution historique soignée qui fait du bien au mythe. Godzilla passe au second plan pour devenir une excuse (comme à l'origine) pour traiter des maux du traumatisme nucléaire et le premier rôle est complètement raté. Mais travail est soigné, impliqué et quelques scènes sont étourdissantes. Un blockbuster avec du cœur et qui transpire l'art. Ça fait du bien. »
« Certains choix idéologiquement discutables mais pour le reste le mélange idéal de spectaculaire, d'emphase et de bons sentiments premier degré dont les blockbusters US sont désormais incapables »
« Si l’on fait abstraction d’un révisionnisme peu subtil, le film offre un idéal de divertissement spectaculaire et généreux, un hommage sincère au Roi des monstres. »
« Outre son propos plus qu'ambiguë, les belles scènes de cassage d'infrastructures par la bébête sont émaillées de trop longues scènes mélo mal interprétées (hormis par la petiote). »
« On est autant ravi devant la beauté du spectacle qu'effaré par la platitude et le caractère convenu de l'ensemble d'un film dont le seul programme semble d'effacer toutes les propositions (politiques, esthétiques) du précédent Godzilla de Anno. Sans parler du révisionnisme du projet et de son inscription politique réactionnaire.  »
L'Innocence (en salles le 27/12/2023)
Kore-eda Hirokazu
« Si Lukas Dhont savait faire des films, ça ressemblerait à ça. »
« Étrangement, le scénario dessert un peu l'impact du film en surcomplexifiant une intrigue qui se suffisait plutôt à elle-même. Dès que le dispositif s'estompe, le film prend son envol dans une troisième partie magnifique. »
« Ce qui semble, à ses débuts, s'aventurer dans un film à thèse, s'épanouit au fil des séquences pour atteindre à une grâce, où le sens de la liberté n'a d'égal qu'une beauté de la mise en scène rarement atteinte par son auteur. »
« Kore-eda ronronne un peu autour de ses thématiques et sa façon d'aborder un sujet de société mais demeure un conteur et un directeur d'acteurs hors-pair. »
Si seulement je pouvais hiberner (en salles le 10/01/2024)
Zoljargal Purevdash
« Beau premier film, touchant et juste sans jamais sombrer dans le misérabilisme. »
« La vertu principale de ce film : la réalité d'une certaine jeunesse défavorisée en Mongolie qu'il donne à découvrir. Je regrette que cela n'inspire pas davantage la réalisatrice, en termes de cinéma pur. »
Jeunesse (Le Printemps) (en salles le 03/01/2024)
Wang Bing
« Wang Bing est toujours maître dans sa façon d'encapsuler toute la vie dans un univers qui nous semble aussi éloigné que possible. Une fois n'est néanmoins pas coutume, l'exercice s'étire un peu trop et tombe dans une répétition moins passionnante qu'épuisante. »
« En plongeant, sur 3h30, le spectateur dans les usines du textile de Zhili, Wang dresse le portrait d'une jeunesse universellement soucieuse d'amour et d'argent et d'un enfer rotatif à la mécanique viscérale. »
« Wang Bing explore toutes les formes de la résilience de la jeunesse chinoise. Austère comme d'accoutumée mais absolument salvateur. »
« Tournant très intéressant dans la filmographie de Wang Bing, avec un portrait aussi vivace qu'esthétiquement réjouissant. Seul bémol : il ne dure que 3h30. Heureusement ce n'est que la première partie. »
« Wang Bing poursuit sa fresque monumentale sur la Chine contemporaine par touches intimes et quotidiennes. »
Le Grand Magasin (en salles le 06/12/2023)
Ohshima Satomi
« Film d'animation pour enfants tout mignon tout trognon qui cache en son sein un lore AHURISSANT autour des animaux et des grands magasins. J'ai encore du mal à croire que c'est réel. »
« Un conte de Noël virevoltant et euphorique qui, derrière des atours colorés et un ton léger, cache un fond écologique engagé. »
« Récit naïf qui frise régulièrement le niais. »
Perfect Days (en salles le 29/11/2023)
Wim Wenders
« Très belle exploration nostalgique de Wim Wenders, qui semble autant réfractaire à l'idée d'un Japon moderne que dans son Tokyo-Ga. »
« Un instantanée de douceur et de mélancolie tokyoïte, loin des néons et du tumulte. »
« Éloge des vertus de l’éphémère et de l’instant présent à saisir et immortaliser, rempli de tendresse et d’humanité, dans un Tokyo filmé avec poésie à échelle humaine, avec la skytree en phare repère pour son héros. »
« Wim Wenders signe une version japonaise de Paterson, sans égaler l'émerveillement de Jarmush, mais offre en conclusion le plan le plus bouleversant de l'année avec un Yakusho Koji en état de grâce. »
Un hiver à Yanji (en salles le 22/11/2023)
Anthony Chen
« En suivant le chemin de trois solitudes blessées, de trois figures meurtries, le cinéaste singapourien sonde quelque chose de la jeunesse chinoise éloignée de la nature et qui, en se lançant à sa quête, recouvre une paix intérieure. Émouvant ! »
« Saison hivernale mais bienveillance chaleureuse envers un beau trio de personnages attachants dont on accompagne les espoirs et les doutes avec émotion. »
« Déjà auteur d'un beau duo de films relevant du réalisme social, Anthony Chen opère ici un changement stylistique avec une œuvre d'une chaleur humaine salvatrice. »
« Le réalisateur du petit Ilo Ilo est définitivement devenu un grand cinéaste. »
La Passion de Dodin Bouffant (en salles le 08/11/2023)
Trần Anh Hùng
« Envoûtement romanesque et plaisir sensoriel servit par le chef Tran Ahn Hung. »
« Un somptueux ballet des saveurs et des sentiments, doublé d’une belle histoire d’amour où offrir une cassolette de turbo est plus fort et signifiant que dire Je t’aime. »
Ça tourne à Séoul ! Cobweb (en salles le 08/11/2023)
Kim Jee-Woon
« Je trouve le faux film dans le film meilleur que le vrai. »
« Kim Jee-woon témoigne, une fois de plus, de son talent de grand formaliste. Et même s'il rate à plusieurs reprises l'occasion d'explorer en profondeur ses sujets, il réussit son jeu de chausse-trappe pirandellien pour témoigner des puissances politiques du cinéma. »
« "La Nuit américaine" façon coréenne à l'aune des spécificités sociales, culturelles et politiques du pays servie par une mise en scène virtuose et un casting survitaminé. »
« Kim Jee-Woon n’a rien a prouver derrière la caméra et livre un divertissement drôle et rythmé. Dommage que le scenario peine à traiter toutes les passionnantes pistes narratives qu’offre le sujet »
« Une tournage qui tourne au drame dans une comédie qui patauge. »
« Une remise en question salutaire pour Kim Jee-woon après sa catastrophique version de Jin-Roh. »
Le Garçon et le Héron (en salles le 01/11/2023)
Miyazaki Hayao
« Après avoir dit qu'il faut tenter de vivre, Miyazaki se demande à 83 ans comment faut-il mener sa vie. Sidérant. »
« Tout en s'enfonçant dans les tréfonds de ses origines (à la recherche de la mère disparue et du père créateur), Miyazaki laisse son Art défiler devant nos yeux. Avec un sentiment de vertige dont la puissance poétique, sans conteste, peut être perçue comme un excès nébuleux. »
« Film-somme de sa carrière (même si on l'a déjà dit pour Le Vent se lève), Le Garçon et le Héron embrase tout sur son passage. Poétique à souhait et fourmillant d'idées et de détails, le film se laisse moins facilement appréhender que les autres, ce qui le rend d'autant plus intéressant. »
« Le Miyazaki maitre du merveilleux et rêveur des débuts laisse ici place à un vieil homme sage qui se permet ni plus ni moins qu’une réflexion passionnante sur l’existence et ce que l’on en fait. Moins accessible que ses précédents films mais un pur joyau à revoir pour tout assimiler. »
« Miyazaki se rapproche une fois de plus de l'autofiction et arrive, après l'incroyable Le vent se Lève, un fois de plus à réaliser un coup de maître. Cette fois, résolument tourné vers le futur, les audaces techniques et scénaristiques ne sont au service que d'une question angoissante et existentielle : quel sera son héritage ? »
« Le bouillonnement créatif de Miyazaki déborde de chaque image après sa courte retraite. La suite dira s'il s'agit d'un jalon vers un nouvel horizon ou un film somme testamentaire. »

Astuce : survolez la note d'un critique pour voir son commentaire personnel sur le film.

Films Captain Jim (Cinématraque) Claire Lalaut Flavien Poncet Jonathan Deladerrière Justin Kwedi Elvire Rémand Romain Leclercq Maxime Bauer Thibaut Das Neves Victor Lopez
Chroniques de Téhéran (en salles le 13/03/2024)
Ali Asgari, Alireza Khatami
« En déclinant par 9 portraits l'état kafkaïen de l'administration en Iran, les deux cinéastes déploient les occurrences de ce pouvoir abusif, en chargeant la barque de façon un peu trop volontariste pour être convaincant. »
« Un choix de mise en scène faussement simple pour un propos démonstratif et rebelle sur la difficulté de vivre dans une société iranienne de plus en plus étouffante et liberticide. Aussi édifiant qu’inquiétant. »
Tiger Stripes (en salles le 13/03/2024)
Amanda Nell Eu
« Amusant premier film, dont le second degré et les effets spéciaux cheap n'entravent pas un propos sur le corps des femmes dans le contexte d'une société très conservatrice. »
Blue Giant (en salles le 06/03/2024)
Tachikawa Yuzuru
« D'une efficacité remarquable, direct et droit au but, le film verse dans le mélo pour mieux servir l'émotion d'une musique sublimée par une animation virtuose. Hiromi Uehara fait du magnifique travail à la composition. »
« Esprit shonen à la sauce jazzy mélangée à un incroyable travail sensitif et d'abstraction pour exprimer la fièvre de l'euphorie musicale. »
« Le récit classique Seinen du manga original se retrouve ici magnifié par une mise en scène étourdissante et euphorique, pour un résultat aussi émouvant que généreux, à la passion musicale communicative. »
« Si on peut lui reprocher de ne pas bousculer le traditionnel récit de dépassement de soi à la japonaise, le film se révèle très généreux et son atmosphère jazzy s'avère particulièrement chaleureuse. »
« Sur un canevas classique de Nekketsu, le film décolle dans les scènes de jazz, véritable "solos" des animateurs, qui emportent le film bien au-delà de son programme initial font oublier la rigidité de l'intégration des effets numériques. »
Walk Up (en salles le 21/02/2024)
Hong Sang-soo
« Un petit cru Hong Sang-soo. Bien sûr la propension symbolique à voir dans la traversée de cet immeuble une visite muséale du cinéma de Hong est tentante, mais le tout souffre d'une mécanique un peu trop rodée pour exhaler, ce qu'on aime ailleurs chez l'auteur, un souffle de vie authentique. »
« Un Hong Sang-soo de saison, beau et envoûtant. On attend par contre toujours de découvrir In Water au cinéma. »
Satoshi (en salles le 28/02/2024)
Matsumoto Jumpei
« Intrigue poignante mise en scène avec délicatesse. »
Le Pion du Général (en salles le 21/02/2024)
Makbul Mubarak
« Un brûlot politique tout en tension, le genre d'œuvre que l'on espère de moins en moins venant de pays où la censure sur le cinéma est féroce, comme en Indonésie. Brillant. »
Sleep (en salles le 21/02/2024)
Jason Yu
« A ne jamais choisir entre le thriller psychologique sur le somnambulisme et la franche frayeur surnaturelle, le film ne réussit aucun des deux et apparaît assez téléphoné dans son déroulement malgré une interprétation convaincante. »
« A force de jongler maladroitement entre thriller paranoïaque et film de possession, le film se plante sur les deux tableaux, pas aidé par une mise en scène en pilotage automatique sans aucune tension ni audace. »
« Du fantastique pur et dur, respectant scrupuleusement la définition du genre (aussi étriquée que trop théorique) de Todorov, pour un résultat plutôt jouissif mais surtout très ludique. »
« Un potentiel complètement gâché par un traitement ridicule en demi-teinte. Reste le plaisir et la tristesse de voir Lee Sun-kyun une dernière fois sur grand écran. »
Le Royaume des abysses (en salles le 21/02/2024)
Tian Xiaopeng
« Très joli, mais aussi relativement agaçant et dérivatif. La fin est incroyable et aurait méritée d'être amenée par un meilleur développement. »
« Une preuve de plus que le cinéma d'animation chinois est à la pointe du domaine. Avec les œuvres de Ji Zhao, ce grand voyage réussit à la fois une prouesse technique proprement sidérante et un final bouleversant d'émotions. »
« Une mise en scène tourbillonnante et survoltée aux mille couleurs et idées visuelles mais qui tourne rapidement à vide, la faute à un script assez creux. Reste un climax bouleversant qui tranche avec la superficialité de ce qui l’a précédé. »
« Malgré un univers visuel un peu mal dégrossi, le message porté est très juste et, surtout, l'animation est phénoménale. Elle fera date. »
A Man (en salles le 31/01/2024)
Ishikawa Kei
« Une quête d'identité qui se tient thématiquement et par l'interprétation juste, mais dont les différentes parties fonctionnent davantage individuellement que comme un ensemble, rendant l'ensemble un peu lourd et surligné. »
« Un drame au sujet hitchcockien prometteur, porté par de bons comédiens mais qui ne décolle jamais vraiment, la faute à une mise en scène trop sage et académique, échouant à insuffler la moindre touche de suspense ou tension. »
« Précieux film sur le rapport conservateur et pressurisant de la société japonaise à l'identité. L'intrigue traversée de suspense maintien constamment notre attention. »
Nicky Larson - City Hunter: Angel Dust (en salles le 25/01/2024)
Takeuchi Kazuyoshi - Kodama Kenji
« Idée intéressante que d'introduire l'antagoniste principal du manga (mais absent de la série animée) mais l'ensemble reste du City Hunter routinier et attendu même si pas désagréable. »
« Encore une franchise inutilement étirée, mais est-ce étonnant ? »
« Les temps changent mais pas City Hunter. Un peu plus de substance que le précédent, mais ça reste plaisamment désuet. »
Godzilla Minus One (en salles le 18/01/2024)
Yamazaki Takashi
« Du Ozu dans un Godzilla, c'est exactement ce dont on a besoin. »
« Un spectacle dont la sentimentalité se déploie de la meilleure des manières, malgré des maladresses et un personnage principal un peu rigide »
« Une des preuves de la faculté de l'industrie du cinéma japonais à pouvoir largement concurrencer le cinéma hollywoodien. La clarté de la mise en scène témoigne aussi que Yamazaki (auteur de "Destiny" et "Lupin III : the First") mérite qu'on s'attarde sur son œuvre. »
« Un reboot courageux et une reconstitution historique soignée qui fait du bien au mythe. Godzilla passe au second plan pour devenir une excuse (comme à l'origine) pour traiter des maux du traumatisme nucléaire et le premier rôle est complètement raté. Mais travail est soigné, impliqué et quelques scènes sont étourdissantes. Un blockbuster avec du cœur et qui transpire l'art. Ça fait du bien. »
« Certains choix idéologiquement discutables mais pour le reste le mélange idéal de spectaculaire, d'emphase et de bons sentiments premier degré dont les blockbusters US sont désormais incapables »
« Si l’on fait abstraction d’un révisionnisme peu subtil, le film offre un idéal de divertissement spectaculaire et généreux, un hommage sincère au Roi des monstres. »
« Outre son propos plus qu'ambiguë, les belles scènes de cassage d'infrastructures par la bébête sont émaillées de trop longues scènes mélo mal interprétées (hormis par la petiote). »
« On est autant ravi devant la beauté du spectacle qu'effaré par la platitude et le caractère convenu de l'ensemble d'un film dont le seul programme semble d'effacer toutes les propositions (politiques, esthétiques) du précédent Godzilla de Anno. Sans parler du révisionnisme du projet et de son inscription politique réactionnaire.  »
L'Innocence (en salles le 27/12/2023)
Kore-eda Hirokazu
« Si Lukas Dhont savait faire des films, ça ressemblerait à ça. »
« Étrangement, le scénario dessert un peu l'impact du film en surcomplexifiant une intrigue qui se suffisait plutôt à elle-même. Dès que le dispositif s'estompe, le film prend son envol dans une troisième partie magnifique. »
« Ce qui semble, à ses débuts, s'aventurer dans un film à thèse, s'épanouit au fil des séquences pour atteindre à une grâce, où le sens de la liberté n'a d'égal qu'une beauté de la mise en scène rarement atteinte par son auteur. »
« Kore-eda ronronne un peu autour de ses thématiques et sa façon d'aborder un sujet de société mais demeure un conteur et un directeur d'acteurs hors-pair. »
Si seulement je pouvais hiberner (en salles le 10/01/2024)
Zoljargal Purevdash
« Beau premier film, touchant et juste sans jamais sombrer dans le misérabilisme. »
« La vertu principale de ce film : la réalité d'une certaine jeunesse défavorisée en Mongolie qu'il donne à découvrir. Je regrette que cela n'inspire pas davantage la réalisatrice, en termes de cinéma pur. »
Jeunesse (Le Printemps) (en salles le 03/01/2024)
Wang Bing
« Wang Bing est toujours maître dans sa façon d'encapsuler toute la vie dans un univers qui nous semble aussi éloigné que possible. Une fois n'est néanmoins pas coutume, l'exercice s'étire un peu trop et tombe dans une répétition moins passionnante qu'épuisante. »
« En plongeant, sur 3h30, le spectateur dans les usines du textile de Zhili, Wang dresse le portrait d'une jeunesse universellement soucieuse d'amour et d'argent et d'un enfer rotatif à la mécanique viscérale. »
« Wang Bing explore toutes les formes de la résilience de la jeunesse chinoise. Austère comme d'accoutumée mais absolument salvateur. »
« Tournant très intéressant dans la filmographie de Wang Bing, avec un portrait aussi vivace qu'esthétiquement réjouissant. Seul bémol : il ne dure que 3h30. Heureusement ce n'est que la première partie. »
« Wang Bing poursuit sa fresque monumentale sur la Chine contemporaine par touches intimes et quotidiennes. »
Le Grand Magasin (en salles le 06/12/2023)
Ohshima Satomi
« Film d'animation pour enfants tout mignon tout trognon qui cache en son sein un lore AHURISSANT autour des animaux et des grands magasins. J'ai encore du mal à croire que c'est réel. »
« Un conte de Noël virevoltant et euphorique qui, derrière des atours colorés et un ton léger, cache un fond écologique engagé. »
« Récit naïf qui frise régulièrement le niais. »
Perfect Days (en salles le 29/11/2023)
Wim Wenders
« Très belle exploration nostalgique de Wim Wenders, qui semble autant réfractaire à l'idée d'un Japon moderne que dans son Tokyo-Ga. »
« Un instantanée de douceur et de mélancolie tokyoïte, loin des néons et du tumulte. »
« Éloge des vertus de l’éphémère et de l’instant présent à saisir et immortaliser, rempli de tendresse et d’humanité, dans un Tokyo filmé avec poésie à échelle humaine, avec la skytree en phare repère pour son héros. »
« Wim Wenders signe une version japonaise de Paterson, sans égaler l'émerveillement de Jarmush, mais offre en conclusion le plan le plus bouleversant de l'année avec un Yakusho Koji en état de grâce. »
Un hiver à Yanji (en salles le 22/11/2023)
Anthony Chen
« En suivant le chemin de trois solitudes blessées, de trois figures meurtries, le cinéaste singapourien sonde quelque chose de la jeunesse chinoise éloignée de la nature et qui, en se lançant à sa quête, recouvre une paix intérieure. Émouvant ! »
« Saison hivernale mais bienveillance chaleureuse envers un beau trio de personnages attachants dont on accompagne les espoirs et les doutes avec émotion. »
« Déjà auteur d'un beau duo de films relevant du réalisme social, Anthony Chen opère ici un changement stylistique avec une œuvre d'une chaleur humaine salvatrice. »
« Le réalisateur du petit Ilo Ilo est définitivement devenu un grand cinéaste. »
La Passion de Dodin Bouffant (en salles le 08/11/2023)
Trần Anh Hùng
« Envoûtement romanesque et plaisir sensoriel servit par le chef Tran Ahn Hung. »
« Un somptueux ballet des saveurs et des sentiments, doublé d’une belle histoire d’amour où offrir une cassolette de turbo est plus fort et signifiant que dire Je t’aime. »
Ça tourne à Séoul ! Cobweb (en salles le 08/11/2023)
Kim Jee-Woon
« Je trouve le faux film dans le film meilleur que le vrai. »
« Kim Jee-woon témoigne, une fois de plus, de son talent de grand formaliste. Et même s'il rate à plusieurs reprises l'occasion d'explorer en profondeur ses sujets, il réussit son jeu de chausse-trappe pirandellien pour témoigner des puissances politiques du cinéma. »
« "La Nuit américaine" façon coréenne à l'aune des spécificités sociales, culturelles et politiques du pays servie par une mise en scène virtuose et un casting survitaminé. »
« Kim Jee-Woon n’a rien a prouver derrière la caméra et livre un divertissement drôle et rythmé. Dommage que le scenario peine à traiter toutes les passionnantes pistes narratives qu’offre le sujet »
« Une tournage qui tourne au drame dans une comédie qui patauge. »
« Une remise en question salutaire pour Kim Jee-woon après sa catastrophique version de Jin-Roh. »
Le Garçon et le Héron (en salles le 01/11/2023)
Miyazaki Hayao
« Après avoir dit qu'il faut tenter de vivre, Miyazaki se demande à 83 ans comment faut-il mener sa vie. Sidérant. »
« Tout en s'enfonçant dans les tréfonds de ses origines (à la recherche de la mère disparue et du père créateur), Miyazaki laisse son Art défiler devant nos yeux. Avec un sentiment de vertige dont la puissance poétique, sans conteste, peut être perçue comme un excès nébuleux. »
« Film-somme de sa carrière (même si on l'a déjà dit pour Le Vent se lève), Le Garçon et le Héron embrase tout sur son passage. Poétique à souhait et fourmillant d'idées et de détails, le film se laisse moins facilement appréhender que les autres, ce qui le rend d'autant plus intéressant. »
« Le Miyazaki maitre du merveilleux et rêveur des débuts laisse ici place à un vieil homme sage qui se permet ni plus ni moins qu’une réflexion passionnante sur l’existence et ce que l’on en fait. Moins accessible que ses précédents films mais un pur joyau à revoir pour tout assimiler. »
« Miyazaki se rapproche une fois de plus de l'autofiction et arrive, après l'incroyable Le vent se Lève, un fois de plus à réaliser un coup de maître. Cette fois, résolument tourné vers le futur, les audaces techniques et scénaristiques ne sont au service que d'une question angoissante et existentielle : quel sera son héritage ? »
« Le bouillonnement créatif de Miyazaki déborde de chaque image après sa courte retraite. La suite dira s'il s'agit d'un jalon vers un nouvel horizon ou un film somme testamentaire. »

Astuce : survolez la note d'un critique pour voir son commentaire personnel sur le film.

Tableau des Etoiles

Films Captain Jim (Cinématraque) Claire Lalaut Flavien Poncet Jonathan Deladerrière Justin Kwedi Elvire Rémand Romain Leclercq Maxime Bauer Thibaut Das Neves Victor Lopez
Chroniques de Téhéran (en salles le 13/03/2024)
Ali Asgari, Alireza Khatami
« En déclinant par 9 portraits l'état kafkaïen de l'administration en Iran, les deux cinéastes déploient les occurrences de ce pouvoir abusif, en chargeant la barque de façon un peu trop volontariste pour être convaincant. »
« Un choix de mise en scène faussement simple pour un propos démonstratif et rebelle sur la difficulté de vivre dans une société iranienne de plus en plus étouffante et liberticide. Aussi édifiant qu’inquiétant. »
Tiger Stripes (en salles le 13/03/2024)
Amanda Nell Eu
« Amusant premier film, dont le second degré et les effets spéciaux cheap n'entravent pas un propos sur le corps des femmes dans le contexte d'une société très conservatrice. »
Blue Giant (en salles le 06/03/2024)
Tachikawa Yuzuru
« D'une efficacité remarquable, direct et droit au but, le film verse dans le mélo pour mieux servir l'émotion d'une musique sublimée par une animation virtuose. Hiromi Uehara fait du magnifique travail à la composition. »
« Esprit shonen à la sauce jazzy mélangée à un incroyable travail sensitif et d'abstraction pour exprimer la fièvre de l'euphorie musicale. »
« Le récit classique Seinen du manga original se retrouve ici magnifié par une mise en scène étourdissante et euphorique, pour un résultat aussi émouvant que généreux, à la passion musicale communicative. »
« Si on peut lui reprocher de ne pas bousculer le traditionnel récit de dépassement de soi à la japonaise, le film se révèle très généreux et son atmosphère jazzy s'avère particulièrement chaleureuse. »
« Sur un canevas classique de Nekketsu, le film décolle dans les scènes de jazz, véritable "solos" des animateurs, qui emportent le film bien au-delà de son programme initial font oublier la rigidité de l'intégration des effets numériques. »
Walk Up (en salles le 21/02/2024)
Hong Sang-soo
« Un petit cru Hong Sang-soo. Bien sûr la propension symbolique à voir dans la traversée de cet immeuble une visite muséale du cinéma de Hong est tentante, mais le tout souffre d'une mécanique un peu trop rodée pour exhaler, ce qu'on aime ailleurs chez l'auteur, un souffle de vie authentique. »
« Un Hong Sang-soo de saison, beau et envoûtant. On attend par contre toujours de découvrir In Water au cinéma. »
Satoshi (en salles le 28/02/2024)
Matsumoto Jumpei
« Intrigue poignante mise en scène avec délicatesse. »
Le Pion du Général (en salles le 21/02/2024)
Makbul Mubarak
« Un brûlot politique tout en tension, le genre d'œuvre que l'on espère de moins en moins venant de pays où la censure sur le cinéma est féroce, comme en Indonésie. Brillant. »
Sleep (en salles le 21/02/2024)
Jason Yu
« A ne jamais choisir entre le thriller psychologique sur le somnambulisme et la franche frayeur surnaturelle, le film ne réussit aucun des deux et apparaît assez téléphoné dans son déroulement malgré une interprétation convaincante. »
« A force de jongler maladroitement entre thriller paranoïaque et film de possession, le film se plante sur les deux tableaux, pas aidé par une mise en scène en pilotage automatique sans aucune tension ni audace. »
« Du fantastique pur et dur, respectant scrupuleusement la définition du genre (aussi étriquée que trop théorique) de Todorov, pour un résultat plutôt jouissif mais surtout très ludique. »
« Un potentiel complètement gâché par un traitement ridicule en demi-teinte. Reste le plaisir et la tristesse de voir Lee Sun-kyun une dernière fois sur grand écran. »
Le Royaume des abysses (en salles le 21/02/2024)
Tian Xiaopeng
« Très joli, mais aussi relativement agaçant et dérivatif. La fin est incroyable et aurait méritée d'être amenée par un meilleur développement. »
« Une preuve de plus que le cinéma d'animation chinois est à la pointe du domaine. Avec les œuvres de Ji Zhao, ce grand voyage réussit à la fois une prouesse technique proprement sidérante et un final bouleversant d'émotions. »
« Une mise en scène tourbillonnante et survoltée aux mille couleurs et idées visuelles mais qui tourne rapidement à vide, la faute à un script assez creux. Reste un climax bouleversant qui tranche avec la superficialité de ce qui l’a précédé. »
« Malgré un univers visuel un peu mal dégrossi, le message porté est très juste et, surtout, l'animation est phénoménale. Elle fera date. »
A Man (en salles le 31/01/2024)
Ishikawa Kei
« Une quête d'identité qui se tient thématiquement et par l'interprétation juste, mais dont les différentes parties fonctionnent davantage individuellement que comme un ensemble, rendant l'ensemble un peu lourd et surligné. »
« Un drame au sujet hitchcockien prometteur, porté par de bons comédiens mais qui ne décolle jamais vraiment, la faute à une mise en scène trop sage et académique, échouant à insuffler la moindre touche de suspense ou tension. »
« Précieux film sur le rapport conservateur et pressurisant de la société japonaise à l'identité. L'intrigue traversée de suspense maintien constamment notre attention. »
Nicky Larson - City Hunter: Angel Dust (en salles le 25/01/2024)
Takeuchi Kazuyoshi - Kodama Kenji
« Idée intéressante que d'introduire l'antagoniste principal du manga (mais absent de la série animée) mais l'ensemble reste du City Hunter routinier et attendu même si pas désagréable. »
« Encore une franchise inutilement étirée, mais est-ce étonnant ? »
« Les temps changent mais pas City Hunter. Un peu plus de substance que le précédent, mais ça reste plaisamment désuet. »
Godzilla Minus One (en salles le 18/01/2024)
Yamazaki Takashi
« Du Ozu dans un Godzilla, c'est exactement ce dont on a besoin. »
« Un spectacle dont la sentimentalité se déploie de la meilleure des manières, malgré des maladresses et un personnage principal un peu rigide »
« Une des preuves de la faculté de l'industrie du cinéma japonais à pouvoir largement concurrencer le cinéma hollywoodien. La clarté de la mise en scène témoigne aussi que Yamazaki (auteur de "Destiny" et "Lupin III : the First") mérite qu'on s'attarde sur son œuvre. »
« Un reboot courageux et une reconstitution historique soignée qui fait du bien au mythe. Godzilla passe au second plan pour devenir une excuse (comme à l'origine) pour traiter des maux du traumatisme nucléaire et le premier rôle est complètement raté. Mais travail est soigné, impliqué et quelques scènes sont étourdissantes. Un blockbuster avec du cœur et qui transpire l'art. Ça fait du bien. »
« Certains choix idéologiquement discutables mais pour le reste le mélange idéal de spectaculaire, d'emphase et de bons sentiments premier degré dont les blockbusters US sont désormais incapables »
« Si l’on fait abstraction d’un révisionnisme peu subtil, le film offre un idéal de divertissement spectaculaire et généreux, un hommage sincère au Roi des monstres. »
« Outre son propos plus qu'ambiguë, les belles scènes de cassage d'infrastructures par la bébête sont émaillées de trop longues scènes mélo mal interprétées (hormis par la petiote). »
« On est autant ravi devant la beauté du spectacle qu'effaré par la platitude et le caractère convenu de l'ensemble d'un film dont le seul programme semble d'effacer toutes les propositions (politiques, esthétiques) du précédent Godzilla de Anno. Sans parler du révisionnisme du projet et de son inscription politique réactionnaire.  »
L'Innocence (en salles le 27/12/2023)
Kore-eda Hirokazu
« Si Lukas Dhont savait faire des films, ça ressemblerait à ça. »
« Étrangement, le scénario dessert un peu l'impact du film en surcomplexifiant une intrigue qui se suffisait plutôt à elle-même. Dès que le dispositif s'estompe, le film prend son envol dans une troisième partie magnifique. »
« Ce qui semble, à ses débuts, s'aventurer dans un film à thèse, s'épanouit au fil des séquences pour atteindre à une grâce, où le sens de la liberté n'a d'égal qu'une beauté de la mise en scène rarement atteinte par son auteur. »
« Kore-eda ronronne un peu autour de ses thématiques et sa façon d'aborder un sujet de société mais demeure un conteur et un directeur d'acteurs hors-pair. »
Si seulement je pouvais hiberner (en salles le 10/01/2024)
Zoljargal Purevdash
« Beau premier film, touchant et juste sans jamais sombrer dans le misérabilisme. »
« La vertu principale de ce film : la réalité d'une certaine jeunesse défavorisée en Mongolie qu'il donne à découvrir. Je regrette que cela n'inspire pas davantage la réalisatrice, en termes de cinéma pur. »
Jeunesse (Le Printemps) (en salles le 03/01/2024)
Wang Bing
« Wang Bing est toujours maître dans sa façon d'encapsuler toute la vie dans un univers qui nous semble aussi éloigné que possible. Une fois n'est néanmoins pas coutume, l'exercice s'étire un peu trop et tombe dans une répétition moins passionnante qu'épuisante. »
« En plongeant, sur 3h30, le spectateur dans les usines du textile de Zhili, Wang dresse le portrait d'une jeunesse universellement soucieuse d'amour et d'argent et d'un enfer rotatif à la mécanique viscérale. »
« Wang Bing explore toutes les formes de la résilience de la jeunesse chinoise. Austère comme d'accoutumée mais absolument salvateur. »
« Tournant très intéressant dans la filmographie de Wang Bing, avec un portrait aussi vivace qu'esthétiquement réjouissant. Seul bémol : il ne dure que 3h30. Heureusement ce n'est que la première partie. »
« Wang Bing poursuit sa fresque monumentale sur la Chine contemporaine par touches intimes et quotidiennes. »
Le Grand Magasin (en salles le 06/12/2023)
Ohshima Satomi
« Film d'animation pour enfants tout mignon tout trognon qui cache en son sein un lore AHURISSANT autour des animaux et des grands magasins. J'ai encore du mal à croire que c'est réel. »
« Un conte de Noël virevoltant et euphorique qui, derrière des atours colorés et un ton léger, cache un fond écologique engagé. »
« Récit naïf qui frise régulièrement le niais. »
Perfect Days (en salles le 29/11/2023)
Wim Wenders
« Très belle exploration nostalgique de Wim Wenders, qui semble autant réfractaire à l'idée d'un Japon moderne que dans son Tokyo-Ga. »
« Un instantanée de douceur et de mélancolie tokyoïte, loin des néons et du tumulte. »
« Éloge des vertus de l’éphémère et de l’instant présent à saisir et immortaliser, rempli de tendresse et d’humanité, dans un Tokyo filmé avec poésie à échelle humaine, avec la skytree en phare repère pour son héros. »
« Wim Wenders signe une version japonaise de Paterson, sans égaler l'émerveillement de Jarmush, mais offre en conclusion le plan le plus bouleversant de l'année avec un Yakusho Koji en état de grâce. »
Un hiver à Yanji (en salles le 22/11/2023)
Anthony Chen
« En suivant le chemin de trois solitudes blessées, de trois figures meurtries, le cinéaste singapourien sonde quelque chose de la jeunesse chinoise éloignée de la nature et qui, en se lançant à sa quête, recouvre une paix intérieure. Émouvant ! »
« Saison hivernale mais bienveillance chaleureuse envers un beau trio de personnages attachants dont on accompagne les espoirs et les doutes avec émotion. »
« Déjà auteur d'un beau duo de films relevant du réalisme social, Anthony Chen opère ici un changement stylistique avec une œuvre d'une chaleur humaine salvatrice. »
« Le réalisateur du petit Ilo Ilo est définitivement devenu un grand cinéaste. »
La Passion de Dodin Bouffant (en salles le 08/11/2023)
Trần Anh Hùng
« Envoûtement romanesque et plaisir sensoriel servit par le chef Tran Ahn Hung. »
« Un somptueux ballet des saveurs et des sentiments, doublé d’une belle histoire d’amour où offrir une cassolette de turbo est plus fort et signifiant que dire Je t’aime. »
Ça tourne à Séoul ! Cobweb (en salles le 08/11/2023)
Kim Jee-Woon
« Je trouve le faux film dans le film meilleur que le vrai. »
« Kim Jee-woon témoigne, une fois de plus, de son talent de grand formaliste. Et même s'il rate à plusieurs reprises l'occasion d'explorer en profondeur ses sujets, il réussit son jeu de chausse-trappe pirandellien pour témoigner des puissances politiques du cinéma. »
« "La Nuit américaine" façon coréenne à l'aune des spécificités sociales, culturelles et politiques du pays servie par une mise en scène virtuose et un casting survitaminé. »
« Kim Jee-Woon n’a rien a prouver derrière la caméra et livre un divertissement drôle et rythmé. Dommage que le scenario peine à traiter toutes les passionnantes pistes narratives qu’offre le sujet »
« Une tournage qui tourne au drame dans une comédie qui patauge. »
« Une remise en question salutaire pour Kim Jee-woon après sa catastrophique version de Jin-Roh. »
Le Garçon et le Héron (en salles le 01/11/2023)
Miyazaki Hayao
« Après avoir dit qu'il faut tenter de vivre, Miyazaki se demande à 83 ans comment faut-il mener sa vie. Sidérant. »
« Tout en s'enfonçant dans les tréfonds de ses origines (à la recherche de la mère disparue et du père créateur), Miyazaki laisse son Art défiler devant nos yeux. Avec un sentiment de vertige dont la puissance poétique, sans conteste, peut être perçue comme un excès nébuleux. »
« Film-somme de sa carrière (même si on l'a déjà dit pour Le Vent se lève), Le Garçon et le Héron embrase tout sur son passage. Poétique à souhait et fourmillant d'idées et de détails, le film se laisse moins facilement appréhender que les autres, ce qui le rend d'autant plus intéressant. »
« Le Miyazaki maitre du merveilleux et rêveur des débuts laisse ici place à un vieil homme sage qui se permet ni plus ni moins qu’une réflexion passionnante sur l’existence et ce que l’on en fait. Moins accessible que ses précédents films mais un pur joyau à revoir pour tout assimiler. »
« Miyazaki se rapproche une fois de plus de l'autofiction et arrive, après l'incroyable Le vent se Lève, un fois de plus à réaliser un coup de maître. Cette fois, résolument tourné vers le futur, les audaces techniques et scénaristiques ne sont au service que d'une question angoissante et existentielle : quel sera son héritage ? »
« Le bouillonnement créatif de Miyazaki déborde de chaque image après sa courte retraite. La suite dira s'il s'agit d'un jalon vers un nouvel horizon ou un film somme testamentaire. »
  • : pas de note
  • : mauvais
  • : moyen
  • : bon
  • : très bon
  • : excellent
  • : chef-d'Oeuvre

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