Si les premiers films d’Ogigami Naoko ont pu franchir les frontières de l’archipel grâce à des sélections dans des divers festivals, il faut reconnaître qu’elle n’a pas pu se faire une place au sein de la distribution occidentale et ses films sont devenus rapidement difficilement accessibles. Pourtant, elle n’est pas une réalisatrice mineure du paysage japonais contemporain. La cinéaste s’impose une fois de plus avec Ripples comme une cinéaste à découvrir absolument. Grâce au Festival Black Movie, nous avons pu découvrir son nouveau film.
Le Neuchâtel International Fantastic Film Festival (NIFFF) a sélectionné dans sa catégorie Scream Queer le film Big Bang Love Juvenile A de Miike Takashi. L’occasion de se replonger dans un film singulier du réalisateur, sorti initialement en 2006.
Potemkine édite en DVD/Blu-Ray le dernier film du maître du cinéma iranien : 24 Frames d’Abbas Kiarostami. Sélectionnée à Cannes en 2017 mais inédite en salles, cette œuvre posthume aux aspects expérimentaux se livre dans une édition riche, généreuse, poétique et élégante. Ce parcours méditatif et rêveur à travers 24 images animées, auxquelles la beauté plastique du BR rend justice, réveille les spectres du cinéma de Kiarostami et parachève son Œuvre dans un geste hautement habité par la grâce.
On retrouve enfin Sono Sion avec un format long, The Forest of Love. Après Amazon, c’est Netflix qui finance la nouvelle œuvre du cinéaste. Fidèle à lui-même, il nous propose d’entrer un monde de révélations et de poésie macabre.
Âmes pudiques, s’abstenir : avec son nouveau film, Shu Lea Cheang (I.K.U) entend vous mettre des fluides plein des yeux. Dans un feu d’artifice éjaculatoire, FluidØ (prononcer Fluid Zero) a confronté le public de L’Etrange Festival 2017 au sexe dans ce qu’il a de plus brut… et de plus politique.
Cela fait déjà cinq ans que nous n'avons pu voir de films de Johnnie To sur grand écran, depuis La Vie sans principe, drame policier sous fond de crise financière. L'excellent polar Drug War n'a eu droit, quant à lui, qu'à une exploitation sur supports numériques. Un signe des plus inquiétants du désintérêt probable des distributeurs et d'une désaffection du public pour le cinéma de Hong-Kong et ses grandes figures. C'est bien dommage, surtout concernant un cinéaste si talentueux et prolifique que Johnnie To. Contre toute attente, c'est Carlotta qui a décidé de sortir en salles l'une de ses dernières réalisations, Office, prenant le risque de distribuer un film bien éloigné des influences melviliennes de l'auteur. Office est en effet une comédie musicale sur le monde impitoyable de l'entreprise.