Repéré au Festival de Busan où le film fut présenté en 2018 et au cours duquel son actrice principale, la touchante Choi Hee-seo fut récompensée, Our Body est un premier long métrage qui a fait son petit effet l'automne dernier au Festival du Film Coréen à Paris (FFCP). Un film personnel au cours duquel la jeune cinéaste Han Ka-ram partage au travers de son expérience les travers d'une société coréenne étouffante et traite de l’émaciation de son héroïne grâce au sport. Un magnifique portait de femme qui sous ses atours de drame social s'avère galvanisant dans cette réappropriation du personnage de sa féminité.
La sélection de la section Paysage du Festival du Film Coréen (FFCP) était particulièrement forte, faisant la part belle aux traitements percutants de sujets difficiles et à des premiers long-métrages prometteurs. Parmi les meilleures découvertes figure indéniablement Kim-Gun de Kang Sang-woo. Un puissant documentaire qui revient sur les traces du soulèvement de Gwangju et examine plus largement ce qu'il reste d'un traumatisme national.
Présenté dans la section Evénements de la 14ème édition du Festival du Film Coréen (FFCP), Swing Kids s'est imposé comme un des grands moments d'une riche programmation. Son réalisateur, Kang Hyeong-cheol confirme tout son talent avec cet ambitieux divertissement, entre comédie musicale et plaidoyer politique. Ou comment faire de la danse un geste de résistance.
Avec Our Body, présenté dans la section Paysage de la 14ème édition du Festival du Film Coréen à Paris, Han Ka-Ram fait une entrée fracassante dans le paysage du cinéma coréen actuel avec ce premier long-métrage sur la liberté de corps et d'esprit dans une société de plus en plus aliénée.
Variation sur le thème du mal-être adolescent, Second Life propose un regard à la fois sensible et âpre sur le sujet à travers le parcours d'une jeune fille en quête d'identité, au sens propre comme au figuré. Premier long-métrage de Park Young-ju, il a été présenté au Festival du Film Coréen à Paris parmi d'autres premiers films de réalisatrices confirmant ainsi un tournant bienvenu dans le cinéma coréen et les traitements proposés.
Pour son deuxième long-métrage Default, Choi Kook-hee revient sur la crise monétaire de 1997 en Corée dans une reconstitution minutieuse et incisive de ses origines, sa gestion et enfin ses conséquences sur le pays. Présenté dans la section Paysage du Festival du Film Coréen à Paris, Default est une charge frontale sur l'irresponsabilité des puissants.