Le 30° Ningbo Short Film Festival et le Festival Allers-Retours se sont associés pour proposer le 15 juin 2024 une sélection de cinq courts-métrages d’auteurs chinois au Studio des Ursulines, tous projetés à l'origine lors de la dernière édition de ce festival dédié au format court de Ningbo dans le Zhejiang en Chine. En reprise dans plusieurs villes du monde, Allers-Retours en a choisi quatre pour la version parisienne, plus un court soutenu spécifiquement par le 30° NSSF.
Wisit Sasanatieng est l'un des cinéastes thaïlandais les plus en vue des 30 dernières années. Des Larmes du tigre noir à Red Eagle en passant par Citizen Dog, il a marqué le cinéma thaï de son empreinte et de son esthétique colorée, entre hommage, pastiche et modernisation de films de genre. Une manière de (re)découvrir le passé et d'appréhender l'évolution de la Thaïlande.
La parution des films de Hong Sang-soo en vidéo est toujours un petit miracle, du moins une anomalie salutaire dans le contexte actuel. Que son cinéma trouve le chemin des salles après être toujours, et heureusement, sélectionné parmi les plus grands festivals européens, c'est dans la logique de l'industrie culturelle en France. Que, dans un marché vidéo en souffrance, malgré les 10 600 entrées cinéma cumulées de De nos jours... et 9 060 entrées de Walk Up, les 2 films fassent l'objet d'une édition vidéo chez Capricci, c'est un heureux signe que la loi du marché ne décide pas de tout et que les œuvres de cinéma ont encore droit de citer en DVD. Film de Marc L'Helgoualc'h ; Bonus de Flavien Poncet.
Stephen Sarrazin présente dans DC Mini, nom emprunté à Kon Satoshi, une chronique pour aborder « ce dont le Japon rêve encore, et peut-être plus encore ce dont il ne rêve plus ». Il nous livre aujourd’hui ses réflexions sur le dernier film de Miyake Sho : All The Long Nights ; et nous offre un entretien avec le cinéaste. Le film sortira prochainement en France sous le titre Jusqu'à l'aube.
Nomad, le film culte de Patrick Tam, œuvre envoûtante et jalon majeur de la Nouvelle Vague hongkongaise, sort dans nos salles obscures en ce mois de juin via Carlotta Films.
Après un cycle Stanley Kwan et avant la ressortie en salle de Nomad de Patrick Tam, Carlotta poursuit son exploration du cinéma d'Asie du Nord-Est, en délaissant les romances hongkongaises pour proposer la sortie pour la première en BR d'un fleuron du film de sabre taïwanais, le méconnu La Vengeance du dragon noir (1968). Phénomène en queue de comète d'une industrie mise sous la coupe du pouvoir de Chiang Kaï-shek dans les années 50, ce wu xia pian de Joseph Kuo (33 ans) témoigne de la faculté du Taïwan d'alors de se nourrir des esthétiques occidentales, plus encore que ses homologues japonais ou sud-coréens. Mais en quoi cet incunable d'un cinéma taïwanais alors émergent n'est pas un film de sabre de plus ? L'édition vidéo de sa version restaurée (complété de suppléments d'appoint), permet de voir ce qu’il en est, 56 ans après.