BIFFF – Tom Yum Goong 2 de Prachya Pinkaew : Tony Jaa revient, et il n’est pas content !

Posté le 6 mai 2014 par

Le BIFFF cuvée 2014 était l’occasion de découvrir le retour de Tony Jaa, qui nous offrait la suite de son deuxième succès en occident : Tom Yum Goong, re-titré chez nous L’Honneur du dragon.

La ressortie en blu-ray de L’Honneur du dragon avait permis de découvrir que le film n’avait pas pris une ride, et qu’il offrait toujours un spectacle généreux et hallucinant de tatane et de cascades complètement folles. Arrivant juste après Ong Bak, le métrage collait peu ou prou à un scénario identique (la recherche d’un symbole national, que ce soit une tête de Bouddha dans Ong Bak, et un éléphant dans L’Honneur du dragon, avec un side-kick comique dans les deux cas, incarné par le même acteur, Phetthai Vongkumlao). Les deux films étaient réalisés par Prachya Pinkaew, et L’Honneur du dragon, plus ambitieux, permettait un tournage plus international (une grande partie de l’action se déroulait à Sydney, et le réalisateur s’autorisait de mettre en scène quelques combattants étrangers, comme Jon Foo).

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Par la suite, Tony Jaa s’était quelque peu perdu, et, après l’échec de Ong Bak 2, n’eut plus droit aux salles de cinéma. Rien de surprenant, donc, à le voir revenir sur un des succès de sa carrière. Prachya Pinkaew décide de mettre toutes les chances de son côté, offrant d’une part un tournage en 3D (le film était cependant projeté en 2D lors du festival, mais permit de voir nombre d’objets projetés en direction de l’écran) et d’autre part donne un adversaire à sa mesure à Tony Jaa. C’est en effet RZA, qui n’a de cesse de montrer son amour du cinéma d’arts-martiaux, qui incarne l’ennemi de notre héros, l’homme qui ose lui voler son éléphant.

Car Tom Yum Goong 2 ressemble beaucoup à son grand-frère. De vils mécréants osent lui voler son éléphant, mais cette fois-ci, ils ne cherchent pas à le manger, mais à l’utiliser lors d’un odieux complot international visant à mettre en péril la paix mondiale. Tony Jaa part donc mettre la ville où se terre notre ennemis à feu et à sang, jusqu’à récupérer son animal (son frère). Certains affrontements rappellent furieusement le premier, avec les combats face à des bikers suicidaires, entre-autre, mais le réalisateur se laisse aller à la démesure, que ce soit dans le nombre d’ennemis (les bikers sont des centaines), ou dans les idées d’affrontements. Il suffit de voir deux protagonistes se mouiller les pieds et se battre sur des rails électrisés, s’envoyant des arcs électriques au visage, pour comprendre que le film est là pour proposer de l’amusement, des combats sans prise de tête, et du spectacle généreux.

Tom Yum Goong 2 y parvient complètement. Totalement fou et irréaliste, avec comme toujours des cascadeurs quasi-suicidaires, il nous enlise dans un spectacle de tous les instants, scénaristiquement régressif, bien évidemment, mais évitant tout ennui. Il alterne ainsi combats face à des hordes d’adversaires, et quelques boss de fin de niveau mettant à mal notre héros, dans un style par moment très comic-book, avec des ennemis très stéréotypés. Le métrage est ainsi un plaisir délicieux pour tout amateur de combat, et permit, lors de sa diffusion au festival, beaucoup d’éclats de rire, de cris et encouragements, dans la lignée des projection participatives du Brussels International Fantastic Films Festival.

Yannik Vanesse.

Tom Yum Goong 2, de Prachya Pinkaew, projeté lors de la 32ème édition du Brussel International Fantastic Films Festival

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