Dead Mine de Steven Sheil (DVD)

Posté le 24 juin 2013 par

Le cinéma d’horreur indonésien commence à arriver dans nos contrées. Après Modus Anomali, voici que débarque, grâce à Wild Side, Dead Mine, qui confirme hélas que les métrages choisis ne sont pas vraiment les plus intéressants à découvrir. Par Yannik Vanesse.

dead mine

Déjà, dire que Dead Mine est un film indonésien est plutôt erroné. Bien que situé en Indonésie, avec une partie de l’équipe indonésienne, Dead Mine est en fait une production HBO, réalisée et co-scénarisée par Steven Sheil, dont le Mum And Dad se révélait, à l’époque, très intéressant. Ici, l’homme nous revisite le concept de The Descent, en envoyant une équipe de mercenaires, dirigée par un jeune millionnaire et sa compagne, dans une mine abandonnée à la recherche d’un trésor. Ils se font évidemment attaquer par de vils mécréants dont nous ne saurons rien et, obligés de se cacher dans la mine, un éboulement les oblige fort logiquement à s’enfoncer à l’intérieur. De manière tout aussi prévisible, la mine est envahie par des créatures dangereuses qui vont les pourchasser.

Si le spectateur vogue tout de suite en terrain connu et sait qu’il n’aura aucune surprise durant le film, il espère un métrage efficace, et le début du film (après un générique de toute beauté, en noir, blanc et rouge) laisse à penser qu’il y aura droit. Les personnages sont cependant on ne peut plus caricaturaux. Entre le jeune millionnaire forcément exécrable, sa compagne évidemment garce et manipulatrice, la jeune scientifique idéaliste, l’ancien militaire désabusé, le capitaine des mercenaires tout autant dégoûté de la guerre, et le bourrin de service, tous les poncifs sont présents. Cependant, les acteurs ne sont pas mauvais et permettent de s’attacher aux personnages, et les mercenaires sont on ne peut plus crédibles, ce qui devient rare à l’heure actuelle.

La découverte de la mine est tout aussi intéressante. La réalisation nous y plonge lentement, reculant à l’intérieur de l’endroit alors que la lumière du jour s’éloigne et que l’obscurité envahit l’écran. Classique mais efficace, le spectateur se sentant écrasé, oppressé par ce lieu sinistre. Et si les créatures ressemblent un peu trop aux êtres de The Descent (du moins au début), leurs premières apparitions restent efficaces – en particulier la première fois où, portant un masque à gaz, ils observent les héros de loin. Surtout que le réalisateur n’insiste pas sur la créature, qui n’est qu’en périphérie de l’écran.dead mine 2

Hélas, trop rapidement, Dead Mine s’effondre, comme un soufflé mal cuit. Les raisons de la présence de ces créatures sont trop classiques, mais ce n’est pas ce qui gêne, ni les errances souterraines des plus prévisibles. Déjà, le spectateur est bien plus dérangé lors des premières confrontations, brouillonnes et mal filmées, ou pendant certaines explorations souterraines, avec des décors sonnant trop toc et un peu trop chargés en crânes et autres squelettes. Mais Dead Mine ne s’arrête pas là et, avec son apparition d’espèces de samouraïs zombis, il plonge dans le ridicule jusqu’à une conclusion au risible involontaire des plus Z.

 Yannik Vanesse

L’interview de l’équipe du film n’est pas très intéressante. Très promotionnelle, redondante, elle n’apporte pas grand-chose. Les questions posées ne sont pas très intéressantes, et les réponses sont coupées pour être courtes au possible. Le making-of est hélas ennuyeux au dernier degré, montrant les acteurs qui attendent entre deux prises, le réalisateur et l’équipe techniques immobiles de longues minutes pendant qu’une scène se déroule hors champs, ou encore des séquences du film brutes d’effets spéciaux. Les scènes coupées sont quant à elles complètement anecdotiques.

Mouais copier

Verdict : Dead Mine aurait pu être un survival souterrain efficace, à défaut d’être original. Hélas, Steven Sheil se prend les pieds dans le tapis et plonge rapidement dans un ridicule d’autant plus triste que le début du métrage était prometteur.

Imprimer


Laissez un commentaire


*