Bonjour à tous, et bienvenus sur East Asia pour notre Podcast Bilan 2016 ! Comme chaque année, c'est l'occasion pour nous de faire un point sur les événements cinématographiques des 12 derniers mois en partant de l'Asie, pour élargir au reste du monde, en compagnie d'Antoine Benderitter (rédacteur en chef de Il était une fois le cinéma), Gaël Martin (rédacteur en chef de Cinématraque), Samir Ardjoum, Sidy Sakho, Lila Gleizes, Elvire Rémand, Kephren Montoute, Nicolas Lemerle, Justin Kwedi, Martin Debat, Marc L'Helgoualc'h et Victor Lopez. Bonne écoute !
Cette année encore, le FFCP (Festival du Film Coréen à Paris) a fait honneur aux femmes réalisatrices coréennes. Largement représentées au fil des éditions, nous avons pu constater l'importance de ces artistes et de la diversité de points et de thèmes qu'elles apportent au sein de cette industrie cinématographique à force de talent et de persévérance. Et c'est donc sans grande surprise que le prix du public inaugural fut décerné à Lee Kyoung-mi pour son excellent thriller The Truth Beneath. Encore inconnue du grand public en France, cette talentueuse réalisatrice a fait ses débuts comme assistante de Park Chan-wook sur Lady Vengeance, et elle a réalisé son premier long métrage en 2008 Crush and Blush, co-écrit et produit par son mentor. Récompensée au Blue Dragon Film Awards en 2008 comme meilleure nouvelle réalisatrice, elle revient huit ans plus tard avec The Truth Beneath et confirme avec brio son statut d'auteure à suivre.
L’atmosphère a changé autour du cinéma en Corée du Sud. Cela se voit dans les salles, dans les statistiques, dans les revues de presse aussi bien que dans les festivals internationaux. On s’attendait à autre chose vu que la double année franco-coréenne battait son plein. Mais à part des hommages concoctés de manière théorique sans beaucoup d’effets sur le terrain – comme en octobre 2015 au festival de Busan -, les films français n’ont pas spécialement brillé. Par contre, les films sud-coréens avaient fait parlé d’eux au dernier festival de Cannes, et je doute que ce soit une affaire liée à la célébration de l’année franco-coréenne. Il s’agit plutôt d’un changement en profondeur de l’économie du cinéma en Corée du Sud. Car, en fait, c’est du côté américain et sud-coréen que le cinéma a le plus évolué.
Troisième film du réalisateur Kim Seong-hoon, que nous avons découvert en 2014 à Cannes avec l'hilarant Hard Day, Tunnel, avec son casting ravageur, a attiré plus de 7 millions de spectateurs en Corée. Film catastrophe, Tunnel l'est, à n'en pas douter, avec ses qualités et ses défauts. Mais il est bien plus que ça, ce qui en a fait le candidat idéal pour ouvrir la 11e édition du Festival du Film Coréen à Paris (FFCP) !
Bonjour et bienvenue dans le Box-office! A partir d'aujourd'hui, et ce une fois par mois, nous analyserons le parcours dans les salles françaises d'un film asiatique. Cette semaine, Mademoiselle de Park Chan-wook.
Projeté en Compétition au Festival de Cannes 2016, Mademoiselle de Park Chan-wook signait le retour de l’un de nos réalisateurs coréens préférés, il faut bien l’avouer. Avec Mademoiselle, le maître du cinéma coréen signe une oeuvre techniquement parfaite et esthétiquement sublime. Un film érotique, parfois brutal, qui devrait réchauffer les plus frileux et qui, pourtant, montre un cinéaste qui s’est assagi. Bonne nouvelle ? A vous de juger !