Connaissez-vous Sato Hisayasu, roi céleste du cinéma érotique japonais, et réalisateur, depuis 1985, de plus de 60 films naviguant entre l'érotisme, le thriller, le fantastique et le gore ? S'il est l'un des réalisateurs majeurs de ces quarante dernières années, son œuvre est injustement méconnue. Réparons cet affront.
Présenté aux côtés du somptueux La Piedad d’Eduardo Casanova dans la section Spasmes du Black Movie 2023, Parallel de Tanaka Daiki s’annonce comme un film aussi radical qu’éprouvant. Et s’il l’est, ce n’est pas tant pour sa violence débridée que pour son aspect totalement chaotique.
Après une dizaine de courts métrages prisés des initiés et des aventuriers visuels, Bertrand Mandico livre avec Les Garçons sauvages son premier long métrage, qui bénéficie depuis quelques mois d'une hype hallucinante, d'une "montée de sève", totalement justifiée, à coup d'avant-premières et projections épiques dans divers festivals (L'Étrange Festival, les Journées Cinématographiques Dionysiennes, etc.). Que l'on soit familier avec l'oeuvre de Mandico ou totalement novice, la vision des Garçons sauvages est un moment marquant, une jubilation de tous les instants, de la scène d'ouverture au générique. On plonge littéralement dans cet univers troublant, organique, ultra-référencé, qui fleure bon la décadence fin-de-siècle. Citer les écrivains, artistes ou réalisateurs convoqués dans cet univers nous ferait écrire une phrase de name-dropping qui ne jurerait pas dans Glamorama de Bret Easton Ellis : William Burroughs, Jules Verne, Arthur Rimbaud, Jean Cocteau, Jean Genet, Rainer Werner Fassbinder (le clin d’œil à Querelle et ses bittes d'amarrage en forme de pénis), David Cronenberg, Nikos Nikolaïdis... Et les cinéastes japonais dans tout ça ? L'influence nippone a d'emblée sauté aux yeux des rédacteurs d'East Asia. C'était donc l'occasion de rencontrer Bertrand Mandico pour parler de son film et de connaître son rapport au cinéma japonais.
Miyako Slocombe est traductrice et interprète. Vous l'avez peut-être déjà vue sur scène lors de projections de films aux côtés de Kawase Naomi ou Sono Sion, ou lu une de ses traductions si vous êtes amateur de Maruo Suehiro ou Fukutani Takashi. Avec nous, elle revient sur son parcours et sa passion de la littérature et du cinéma nippons.
Le manga La jeune fille aux camélias a été adapté une première fois en film d'animation en 1992. Il aura fallu attendre 2016 pour le manga connaisse une adaptation en film live, dont on découvre le trailer !
Le Festival du cinéma japonais contemporain Kinotayo a pour aussi pour vocation de faire découvrir de nouveaux auteurs, comme Okabe Tetsuya, qui est venu présenter lors de cette 10ème édition son premier film auto-produit : Haman. Interview d'un réalisateur représentatif des nouveaux cinéastes japonais indépendants signants leurs films en marge de l'industrie cinématographique.