La nouvelle La Traversée du temps de Tsutsui Yasutaka a connu de nombreuses adaptations au cinéma, notamment celle mondialement connue de Hosoda Mamoru en 2006. En 1983, Obayashi Nobuhiko en réalise une version, et à l'image de toute la filmographie de ce grand réalisateur japonais, elle est restée longtemps bien méconnue hors de son archipel. Après les Anglais de Third Windows Films en 2022, Spectrum Films édite The Girl Who Leapt through Time, aussi connu sous le titre The Little Girl Who Conquered Time, pour le marché francophone dans son coffret Blu-Ray Obayashi Nobuhiko, aux côtés de The Aimed School.
Cette semaine, Les Films du Préau nous amènent en salles La Maison des égarées, un long-métrage d'animation signé Kawatsura Shinya qui aborde avec douceur et fantaisie la reconstruction d'une famille improvisée après une catastrophe.
A l'occasion de la rétrospective que consacre La Maison de la Culture du Japon à Paris (MCJP) au cinéaste Morita Yoshimitsu, nous nous sommes entretenu avec sa productrice et épouse Misawa Kazuko. Une occasion de plus de connaître plus en profondeur l'œuvre du réalisateur.
Commencée tardivement en mai sur les écrans français, bouleversée aussi bien en terme de production (combien de films n’ont-ils pas pu se tourner en 2020 ?), qu’en terme de diffusion (les festivals subissent encore de plein fouet la crise sanitaire ; alors que les sorties se sont bousculées de manière boulimique depuis septembre, sans réussir à attirer les spectateurs en salles à l’exception d’un blockbuster arachnéen), l’année 2021 est pourtant l’une des plus variées en terme de nombre de films cités par nos rédacteurs et collaborateurs, qui ont sélectionné plus de 50 titres. Preuve sans doute que, comme en 2020, la cinéphile fonctionne de manière solitaire, et n’a pas retrouvé un centre apte à provoquer événement et consensus. Et pourtant, de ces îlots multiples émerge un trio fédérateur : Memoria cité 14 fois, loin devant la masse de films qui le suit ; mais aussi Drive My Car cité 10 fois, confortant le statut de Hamaguchi comme cinéaste majeur et reconnu en France (d’autant qu’il est doublement présent puisqu’il est également le scénariste de Kurosawa). La 3e marche du podium est de manière significative occupée par un film iranien, La Loi de Téhéran, qui devance deux autres films perses, signe du renouvellement et de la vitalité d’une cinématographie qui a occupé les écrans et les esprits de belle manière sur cette fin d’année.
Après Le Garçon et la Bête (2015) et Miraï, ma petite sœur (2018), voici Belle, le nouveau long métrage d'animation de Hosoda Mamoru. Un conte à la Belle et la Bête entre adolescents japonais... et transposé dans un métavers : les sentiments amoureux sont-ils solubles dans les pixels ? Hosoda y répond en 124 minutes.
La 18e édition du Carrefour du cinéma d'animation se déroulera au Forum des images du 8 au 12 décembre et présentera quelques pépites asiatiques !