Comme tous les ans, la sélection du Festival du Film Coréen à Paris (FFCP) incluait un documentaire. Cette année, il s'agissait de Voices of the Silenced de Park Soo-nam et Park Maeui sur la mémoire des Zainichi, un film déjà passé par le Festival Jean-Rouch et la Berlinale.
Silence in the Dust, projeté au Festival Allers-Retours, s’inscrit dans la lignée des documentaristes du cinéma du réel, aux dispositifs radicaux et à la transparence totale envers son spectateur ainsi que son sujet. En épurant son image de toutes les entraves qui pourraient s’interposer entre la caméra et l’objet du film, Li Whei décide de suivre Dazhang, ancien ouvrier atteint de pneumoconiose, ainsi que sa famille qui assiste, sans ne rien pouvoir faire, à la lente agonie de Dazhang. Un documentaire dur et lourd sur la fin de vie qui se veut dans le même temps le témoignage d’une condition ouvrière chinoise mortelle et violente.
Cette fois-ci, le festival Si loin, si proche nous permet de découvrir le paysage contemporain du cinéma cambodgien. La séance, grandement marquée par l’Histoire des Khmers Rouges (au centre de 4 courts-métrages sur les 6 de la sélection), nous permet d’appréhender cet épisode de l’histoire sous un angle esthétique nouveau tout en nous l’exposant de manière très claire. Un panorama rongé par ce sombre épisode, mais l’expiant de manières radicalement différentes.
Dernier focus sur le Vietnam, lors du festival Si loin, si proche. Cette seconde séance de courts-métrages se trouve à la hauteur de la première. Toujours aussi variée et audacieuse, la sélection fait se côtoyer le cinéma du réel le plus rance à la comédie décomplexée, en passant par le film surréaliste absurde et la tranche de vie.
L'édition du 2023 du festival de documentaires japonais Fenêtres sur le Japon se déroulera à Paris, dans l'auditorium de l'INALCO le vendredi 17/11/2023 et dans l'amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’Université Paris Cité le 18/11/2023.
C'est au Pathé Les Fauvettes qu’a eu lieu cette dernière séance de courts-métrages. L’occasion pour l’association Allers-Retours de finir en beauté l’événement qui fut un franc succès, avec des séances simultanées à Paris et à Lyon mais aussi avec des rencontres entre les réalisateurs et le public ainsi qu’une programmation plus riche que jamais. Cette séance finale nous a menée aux confins de l’onirisme à travers des films toujours aussi qualitatifs et radicaux.