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Pour son premier long-métrage d’animation, la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi choisit de se pencher sur le début de la guerre irano-irakienne, en 1980, à Abadan, plus grand port pétrolier du sud du pays. Par le regard d’un adolescent désœuvré, la cinéaste dessine les contours d’une violence absurde et ordinaire, au sein de laquelle l’espoir peu à peu renaît. La Sirène est en salles depuis le 28 juin.
Où est la maison de mon ami ? fut un énorme succès dans le monde entier. Quelques années plus tard, un tremblement de terre sur les anciens lieux du tournage pousse le réalisateur Abbas Kiarostami à retourner filmer dans le village qui fut le cadre du film. Il créé ainsi un deuxième volet à ce qui devient la trilogie de Koker. Le film est disponible dès à présent sur MUBI.
Après une sortie en salles fin 2022, Aucun Ours du cinéaste iranien Jafar Panahi nous arrive en DVD chez ARP Sélection. Réalisé dans l'ombre par un Panahi interdit d'exercer et de sortir du territoire, le film se regarde d'un œil particulier et ému, compte-tenu des manifestations pour la démocratie dans le pays et de la prison qui attendait le réalisateur avant qu'il ne soit libéré après une grève de la faim.
Quelle joie, pour un spectateur intéressé par les mouvements de plaques tectoniques au sein du cinéma mondial, de voir advenir de nouveaux cinéastes ! Grâce à sa double faculté à se situer dans la généalogie du cinéma iranien tout en ouvrant une nouvelle voie, le jeune Saeed Roustaee (32 ans au compteur) confirme après La Loi de Téhéran qu’une nouvelle génération d’auteurs persans voit le jour, prête à succéder aux grands pontes avec fracas, intelligence et émotions. En témoigne Leïla et ses frères, disponible en DVD et Blu-Ray chez Wild Side, drame kaléidoscopique aux ressorts tragiques et sociétaux.
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Après une année 2021 bancale, puisque les cinémas n'avaient rouvert qu'en mai, l'année 2022 signe enfin le retour des spectateurs dans les salles obscures. Certes, la fréquentation des salles reste toujours en deçà de la période d'avant-Covid. Pourtant, les surprises ont été belles en 2022 et certains films, particulièrement intenses. Nos rédacteurs, une fois de plus, ont cité plus de 50 titres vus au cinéma, en festivals ou encore en vidéo, preuve que le cinéma asiatique s'est encore montré dynamique et visible. Parmi ces nombreux films cités, certains s'en dégagent toutefois : Decision to Leave, du tant plébiscité et reconnu cinéaste coréen Park Chan-wook, suivi du film iranien Leila et ses frères de Saeed Roustaee, particulièrement mal accueilli dans son pays d'origine mais récompensé à Cannes du Prix de la critique internationale. La 3e marche du podium est une surprise tollywodienne (de l'industrie telugu indienne), RRR, réalisé par S. S. Rajamouli. Surprise car le film est sorti dans de nombreuses salles françaises mais sans accompagnement médiatique ni publicitaire. Il a finalement été difficile de passer à côté de blockbuster inclassable compte tenu du buzz qu'il a engendré (et fort heureusement !). Les films japonais, bien que moins cités par nos collaborateurs, sont toutefois au nombre de quatre et mettent en avant la diversité du cinéma nippon, puisqu'on y retrouve la valeur sûre Hamaguchi Ryusuke et ses Contes du hasard et autres fantaisies, trois films d'animation aux styles radicalement différents, Inu-Oh de Yuasa Masaaki, La Chance sourit à madame Nikuko de Watanabe Ayumu et l'OVNI Junk Head de Hori Takahide. La suite du classement met en avant un habitué des Top d'East Asia, Hong Sang-soo avec son film Juste sous vos yeux, la pépite kazakhstanaise Poet de Darezhan Omirbayev et le film d'horreur thaïlandais The Medium de Banjong Pisanthanakun, déjà en 6e position en 2021 et qui reste un de nos chouchous grâce à son édition vidéo. Un top varié, éclectique, qui démontre non seulement la diversité des cinémas d'Asie mais aussi son dynamisme, alors qu'une petite voix nous rappelle sans cesse que les spectateurs désertent les cinémas.