La jeune cinéaste mongole Zoljargal Purevdash nous offre avec ce long-métrage un regard complexe sur les tourments d’un jeune homme face à la précarité de sa famille. Si seulement je pouvais hiberner, édité en DVD par Eurozoom dévoile, en creux, un tableau qui dépeint Oulan-Bator et les marginaux de la capitale de Mongolie.
Pour cette cuvée de Cannes 2024, Rithy Panh, qui fête les 30 ans de sa première venue sur la Croisette, présente Rendez-vous avec Pol Pot, une fiction dans la catégorie Cannes Premières (les avant-premières diffusées pendant le festival), lui qui est plutôt habitué des documentaires. Que ce soit en matière de documentaire ou de fiction, le cinéaste franco-cambodgien décline à l'infinie l'histoire la tragédie des khmers rouges, dans ce qui se révèle être ici un formidable portrait historique du dictateur et ses sbires à travers le voyage officiel de trois journalistes français venus l'interviewer.
Une nouvelle vague de cinéastes mongols semblent nous parvenir. Après l’observation de la précarité et de ses conséquences dans Si je pouvais hiberner, c’est celle d’une figure centrale de la culture mongole, le chamane par le prisme d’une chronique de jeunesse. Avec Un jeune chaman, Lkhagvadulam Purev-Ochir nous montre les tribulations d’un jeune homme dans les remous de la capitale Oulan-Bator. C'est en salles dès aujourd'hui, grâce à Arizona Distribution !
Après avoir trouvé son public en salles à l'automne 2023, Un Hiver à Yanji, le premier film de Chine continentale d'Anthony Chen, arrive en DVD et Blu-Ray chez Nour Films. Retour sur le film et les bonus.
Lauréat du Grand Prix de la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2023, le premier film de la réalisatrice malaisienne Amanda Nell Eu, Tiger Stripes, sort en salles. Avec beaucoup d'ironie, le métrage donne une place de premier plan au sujet du corps féminin, et spécifiquement lors de la puberté, en l'intégrant dans une intrigue de genre.
Depuis quelques années, l'Iran s'affirme sur la scène internationale comme un vivier incontournables de metteurs en scène dont les films se font remarquer, autant en festivals que par le grand public. On pensera notamment à Saeed Roustayi ou bien encore Asghar Farhadi, dont les œuvres de fiction dressent en filigrane un portrait peu reluisant de leur pays. Et le moins que l'on puisse dire après avoir vu le film Chroniques de Téhéran, réalisé par Ali Asgari et Alireza Khatami, et distribué par ARP Sélection, c'est que la situation du peuple iranien ne va pas aller en s'arrangeant.