En 1967, Noguchi Haruyasu réalise Daikyojû Gappa, un kaiju eiga pour le compte de la Nikkatsu qui ne s'était jusqu'alors jamais aventurée dans ce genre férocement dicté par la Toho. Ce premier (et dernier) exercice du légendaire studio japonais restera une singularité cinématographique d'époque que nous avons aujourd'hui la chance, près de 60 ans plus tard, de pouvoir redécouvrir dans une copie restaurée et dans un joli coffret édité par Extralucid Films - qui n'a pas lésiné sur la qualité de ses bonus, Gappa étant accompagné d'un second film de monstre géant, cette fois-ci à l'ère du COVID-19 : Yuzo (2022) de Ishii Yoshikazu.
C'était le dernier chef-d’œuvre de l'indispensable filmographie de King Hu à devoir sortir en vidéo : The Valiant Ones, aussi connu en France sous le titre de Pirates et Guerriers lors de son exploitation en salles dans les années 1970, est un fleuron du wu xia pian, le film de sabre chinois, dans lequel s’agrègent toutes les caractéristiques du cinéma du réalisateur chinois, alors à son apogée critique et stylistique. Spectrum Films nous gratifie d'une édition UHD/Blu-ray, accompagnée du film A City Called Dragon.
Crusher Joe de Yasuhiko Yoshizaku est un monument de la SF japonaise, un haletant space opera qui annonce tout simplement la série Cowboy Bebop.
Trois ans après son film d’espionnage enneigé Les Espions de l’aube, Zhang Yimou revient avec Full River Red, un nouveau thriller historique captivant. Il nous propose sa version fictionnelle de la transmission du célèbre poème chinois Man Jiang Hong qui mêle enquête policière et intrigues de cour sur fond de comédie.
Yellow Fangs est l'unique réalisation de Sonny Chiba, sorte de rencontre entre Razorback et Princesse Mononoké où la traque d'un ours prend une dimension mythologique et mystique.
1963 est l'année où Suzuki Seijun a dépassé son rôle d'artisan de films de série B en leur insufflant un supplément artistique, dans un geste baroque. Détective Bureau 2-3 et La Jeunesse de la Bête sont les premières manifestations du "style" Suzuki : une esthétisation du réel qui tend vers l'absurde et l'abstraction.