Stephen Sarrazin présente dans DC Mini, nom emprunté à Kon Satoshi, une chronique pour aborder « ce dont le Japon rêve encore, et peut-être plus encore ce dont il ne rêve plus ». Ce mois-ci, il s'entretient avec Tsukamoto Shinya autour de l'indispensable Killing (lire ici), qui a été présenté en France 13ème édition du Festival Kinotayo.
Sakikabara Yusuke était présent à la 13ème édition du Festival Kinotayo pour présenter son premier long-métrage de fiction, Shiori, un drame médical qui puise dans sa propre expérience de kinésithérapeute.
Passionnante carrière que celle de Zeze Takahisa, de ses débuts dans les pinku eiga (citons les étonnants Raigyu en 1997 et Tokyo X Erotica en 2001) aux films plus conventionnels dans des genres très différents : science-fiction avec Moon Child (2003), action avec Pandemic (2009) ou drame avec Heaven's Story (2010). Avec The Chrysanthemum and the Guillotine, sélectionné en compétition au Festival Kinotayo, Zeze s'intéresse à deux sujets a priori très éloignés : le sumo féminin et le mouvement anarchiste dans le Japon des années 1923-1924, juste après le séisme de Kanto qui détruisit notamment Tokyo. Rencontre avec l'actrice principale, Kiryu Mai.
Si la comédie romantique a le vent en poupe dans le cinéma occidental, il est tout autre en Corée du Sud, le genre trouvant son terrain d'expression surtout sur le petit écran. A l'exception d'un ou deux titres sortis chez nous par le biais de la distribution numérique, on ne connaît que peu de choses des us et coutumes romantiques entre hommes et femmes au pays du matin calme. Mais nous pouvons toujours compter sur les programmateurs du FFCP qui mettent un point d'orgue à dénicher les perles du genre chaque année. Ils nous ont gratifié cette fois ci du film On Your Wedding Day, premier film d'un scénariste passé à la réalisation. Bien que son film ne révolutionne pas les codes, il fait preuve d'une réelle maîtrise des codes et d'un ton suffisamment personnel pour qu'il nous interpelle. Rencontre avec le cinéaste Lee Seok-geun.
Cette année, nous avons la chance de découvrir Jeon Go-woon, une jeune et précieuse autrice de cinéma coréen. Le FFCP tend à mettre en avant et à raison, les femmes réalisatrices et cette dernière confirme une nouvelle fois le rôle essentiel qu'elles jouent au sein de l'industrie du cinéma. C'est dans la section Portrait que nous avons pu voir dans un premier temps ses deux courts-métrages de jeunesse qui posent un regard dur et assez cru de la place des femmes dans la société coréenne. Puis ce fut son formidable premier long-métrage qui a séduit les spectateurs malgré son sujet. Elle a d'ailleurs obtenu une note identique sur Sens critique au film lauréat du prix du public de cette année. Nous attendons à présent son prochain film avec impatience.
Chaque année au Festival du Film Coréen à Paris (FFCP), nous avons la possibilité de voir dans la sélection un film indépendant sur la jeunesse tumultueuse coréenne, genre qui prolifère depuis l'excellent Tears de Im Sang-soo sorti en 2000. Fugue, prostitution, drogue, petits larcins, violence sont les ingrédients qui composent un genre qui dresse un portrait cru et alarmant de ces jeunes en perte de repaires. De nombreux talentueux acteurs ont fait leurs débuts dans ces films et se sont fait remarquer dans des prestations souvent à fleur de peau. Lee Hwan pour son premier long métrage ne déroge pas à la règle et nous livre un film coup de poing et révèle la jeune Kim Ga-hee dans le rôle titre : Park Hwa-young.