Alors que Netflix propose depuis le 29 décembre Blade Of The Immortal sur sa plateforme, retour sur le dernier film de Miike Takashi avec deux points de vue sur l'adaptation du manga de Samura Hiroaki, L’Habitant de l’infini, un entretien réalisé à Cannes 2017 lors de sa présentation hors-compétition et un mini-podcast spécial sur le film. Par Stephen Sarrazin, Nicolas Lemerle et Victor Lopez.
Avec les fêtes de fin d’année, vient le temps des bilans et du traditionnel TOP 10 de la rédaction. Une année qui vient couronner les cinéastes prolifiques (Hong Sang-soo, Kurosawa Kiyoshi, Fukada Koji – qui ont chacun réalisé entre 2 et 4 films en 2017, tous au moins cités une fois – profitant de l’absence, une fois n’est pas coutume, de Sono Sion de notre classement), mais qui vient surtout confirmer la bonne santé du cinéma japonais, capable de produire à la fois des films d’auteurs exigeants (Sayonara), des Blockbusters de qualité (Shin Godzilla), des films de genre mémorables (Creepy) et des œuvres complètement hors-normes (Happy Hour, la fresque de 5 heures 30 qui nous a ébranlée lors en début d’année, Bangkok Nights), sans oublier la vitalité du cinéma d’animation (Dans un recoin de ce monde, your name.). L’autre tendance de ce classement tend à montrer que les œuvres les plus originales n’arrivent pas forcement jusqu’à nos salles de cinéma avec des sorties nationales, et qu’il faut se déplacer en festival pour voir les plus beaux moments de cinéma de l’année : c’est Kinotayo qui nous a proposé Happy Hour, le PIFFF Shin Godzilla, le FFCP The Battleship Island… En espérant que le plus grand nombre puisse les découvrir en 2018, toute l’équipe d’East Asia vous souhaite une très belle année !
Miike Takashi est toujours aussi actif : la 7ème édition du Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF) propose ses deux derniers films, JoJo's Bizarre Adventure : Diamond Is Unbreakable - Chapter 1 et Blade Of The Immortal, sur le quel nous revenons en sa compagnie.
Deux parutions universitaires importantes à signaler, dont le premier mérite est celui de proposer d’autres axes de lectures de films et d’installations venues de Thailande et du Japon, privilégiant le rôle du cadre et contexte chez David Teh (Thai Art : Currencies of the Contemporary), professeur à l’Université Nationale de Singapour et celui des genres et des systèmes de production chez Alex Zahlten (The End of Japanse Cinema Duke) qui enseigne à Harvard.
Alors que l'on découvre en coffret DVD et blu-ray 6 œuvres de jeunesse, du maître en vidéo à partir du 8 novembre chez Carlotta : Cute Girl (1980) ; Green, Green Grass of Home (1982) ; Les Garçons de Fengkuei (1983) ; Un temps pour vivre, un temps pour mourir (1985) ; Poussières dans le vent (1986) et La Fille du Nil (1987), retour sur la carrière de Hou Hsiao-Hsien.
Inutile de présenter Hou Hsiao Hsien (HHH pour les intimes) si ce n’est de confirmer haut la main que ce cinéaste taïwanais (peut-être le plus grand, celui qu’il fallait depuis longtemps) est et sera toujours l’un des fils conducteurs de notre site : un cinéma qui nous heurte, sensibilise, un cinéma qui substitue nos désirs à des rêves entre enfance et découverte de l’âge adulte. Retour sur la rétrospective proposée par Carlotta avec 6 œuvres de jeunesse du maître en vidéo à partir du 8 novembre : Cute Girl (1980) ; Green, Green Grass of Home (1982) ; Les Garçons de Fengkuei (1983) ; Un temps pour vivre, un temps pour mourir (1985) ; Poussières dans le vent (1986) et La Fille du Nil (1987).