En 2000, Ang Lee réalisait Tigre et dragon, premier du nom, film aussi essentiel que qualitativement en-deçà de ce que le spectateur aurait pu espérer. Seize ans plus tard, une suite arrive sur nos écrans, grâce à Yuen Woo-Ping, qui remplace Ang Lee derrière la caméra, et grâce à Netflix.
Take Masaharu, réalisateur de 100 Yen Love, présent pour la première française du film à l'édition 2015 du Festival Kinotayo, nous avait pourtant prévenus. Nous racontant que plusieurs spectateurs japonais lui avaient confié avoir eu envie de rentrer chez eux en courant, comme possédés par l'énergie du film, il nous demandait de faire attention sur le chemin du retour, de ne pas aller trop vite afin d'éviter tout accident. On avait pris ça comme une blague pas très drôle visant à hyper le métrage, mais une fois les deux heures passées et le générique de fin devant les yeux, on s'est rendu compte de la véracité de ces propos. Une envie de crier, de courir montait en nous, mise en place par un film au rythme dément et au genre changeant, une véritable bombe dynamitant le cinéma indépendant japonais.
Fires on the Plain est le dernier film en date de Tsukamoto Shinya. Projeté au Festival Kinotayo, il a obtenu le prix de la critique et le prix Canon de la photographie. Film mûri depuis de longues années, il s’agit de l’adaptation d’un roman sur la guerre qui opposa le Japon aux Philippines dans les années 1940. Plus particulièrement la bataille de Leyte de 1944, soit une lourde défaite pour le Japon. Un fait historique déjà porté à l’écran en 1959 par Ichikawa Kon.
Toujours là où on ne l'attend pas, Sion Sono, le punk hyper-actif du cinéma nippon nous revient avec pas moins de cinq longs métrages pour cette seule année cinématographique 2015. Financé par deux grosses majors et inspiré d'un roman à succès, Tag a de quoi faire frémir, même les fans les plus enthousiastes du cinéaste! Nous ne pouvons qu'espérer qu'il parvienne à insuffler un sentiment de rébellion qui libèrerait ces jeunes adolescentes de leur moule industriel de lolita soumise !
Comme s’il n’avait plus rien à prouver, Kitano se lâche dans une comédie burlesque sur fond de conflits yakuza. Son film, en un certain sens, le plus authentique.
Le pays des matins calmes vit des nuits bien agitées. Couteaux aiguisés, ambiance crépusculaire, règlements de compte et trafic en tous genres, Han Jun-Hee nous invite pour son premier long métrage à une visite pour le moins mouvementé du quartier de Chinatown et réalise in fine un thriller moins conventionnel qu'il ne le paraît.