L'un des premiers coups d'éclats de Somai Shinji, Typhoon Club, est de retour en salles dans sa dernière copie restaurée via Survivance Films. Après la ressortie l'an dernier de Déménagement, nous pouvons continuer à redécouvrir le cinéma de ce réalisateur majeur du cinéma japonais contemporain.
Nomad, le film culte de Patrick Tam, œuvre envoûtante et jalon majeur de la Nouvelle Vague hongkongaise, sort dans nos salles obscures en ce mois de juin via Carlotta Films.
Rithy Panh a fêté les 30 ans de sa première venue sur la Croisette avec Rendez-vous avec Pol Pot, fiction présentée dans la catégorie Cannes Premières, lui qui est plutôt habitué des documentaires. Que ce soit en matière de documentaire ou de fiction, le cinéaste franco-cambodgien décline à l’infinie l’histoire la tragédie des khmers rouges, dans ce qui se révèle être ici un formidable portrait historique du dictateur et ses sbires à travers le voyage officiel de trois journalistes français venus l’interviewer. On peut désormais découvrir le film en salles !
Tunnel to Summer de Taguchi Tomohisa est une romance adolescente teintée de fantastique certes sous influence, mais magnifiquement menée et très touchante à voir cette semaine en salles, grâce à Star Invest.
Lee Solhui est une jeune cinéaste qui concentre son regard sur les marges de la société coréenne. Greenhouse, distribué par Art House et en salles dès aujourd'hui, est un double portrait : celui d’une femme précaire esseulée et celui du couple de personnes âgées dont elle s’occupe. Dans le croisement des deux situations va se loger un nœud, un cadre devenu piège pour le couple et la jeune femme.
Après un cycle Stanley Kwan et avant la ressortie de Nomad de Patrick Tam, Carlotta poursuit son exploration du cinéma d'Asie du Nord-Est, en délaissant les romances hongkongaises pour proposer la ressortie d'un fleuron du film de sabre taïwanais, le méconnu La Vengeance du dragon noir (1968). Phénomène en queue de comète d'une industrie mise sous la coupe du pouvoir de Chiang Kaï-shek dans les années 50, ce wu xia pian du jeune Joseph Kuo (signant son 2ème long-métrage officiel à 33 ans seulement) témoigne de la faculté du Taïwan d'alors de se nourrir des esthétiques occidentales, plus encore que ses homologues japonais ou sud-coréens. Mais en quoi cet incunable d'un cinéma taïwanais alors émergent n'est pas un film de sabre de plus ?