BLUE GIANT de Tachikawa Yuzuru (Japon) Le Mal n’existe pas de Hamaguchi Ryusuke (Japon) City of Darkness de Soi Cheang (Hong Kong) Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof (Iran) All We Imagine as Light de Payal Kapadia (Inde) L’Ombre du feu de Tsukamoto Shin’ya (Japon) Jeunesse (Le Printemps) de Wang Bing (Chine) Man in Black de Wang Bing […]
Deuxième long-métrage du réalisateur bhoutanais Pawo Choying Dorji, le cinéaste revient avec Le Moine et le fusil, distribué par Pyramide, une comédie chorale légèrement grinçante aux accents d’étrangetés sympathiques.
Commencée tardivement en mai sur les écrans français, bouleversée aussi bien en terme de production (combien de films n’ont-ils pas pu se tourner en 2020 ?), qu’en terme de diffusion (les festivals subissent encore de plein fouet la crise sanitaire ; alors que les sorties se sont bousculées de manière boulimique depuis septembre, sans réussir à attirer les spectateurs en salles à l’exception d’un blockbuster arachnéen), l’année 2021 est pourtant l’une des plus variées en terme de nombre de films cités par nos rédacteurs et collaborateurs, qui ont sélectionné plus de 50 titres. Preuve sans doute que, comme en 2020, la cinéphile fonctionne de manière solitaire, et n’a pas retrouvé un centre apte à provoquer événement et consensus. Et pourtant, de ces îlots multiples émerge un trio fédérateur : Memoria cité 14 fois, loin devant la masse de films qui le suit ; mais aussi Drive My Car cité 10 fois, confortant le statut de Hamaguchi comme cinéaste majeur et reconnu en France (d’autant qu’il est doublement présent puisqu’il est également le scénariste de Kurosawa). La 3e marche du podium est de manière significative occupée par un film iranien, La Loi de Téhéran, qui devance deux autres films perses, signe du renouvellement et de la vitalité d’une cinématographie qui a occupé les écrans et les esprits de belle manière sur cette fin d’année.
Si les traditionnels top 10 de 2020 des rédacteurs laissent cette année plus que coutume place à des top 5, il y a rarement eu autant de films cités. La rareté des sorties en salles et de grands événements fédérateurs comme les festivals ont favorisé un éclatement des visionnages, et une individualisation plus grande des goûts. Mais cela n'empêche pas un consensus extrêmement clair sur la révélation de l'année : Gu Xiaogang et son Séjour dans les monts Fuchun, qui caracole largement en tête d'un peloton ensuite à la fois très compact et varié. Les valeurs sûres se détachent un peu (Sono Sion, Tsai Ming-liang, Hong Sang-soo) et cachent ensuite une myriades de petites pépites, que l'on vous laisse découvrir dans nos classements, en espérant qu'il vous donne des envies de rattrapage, en attendant une année cinématographique 2021, qui ne semble pas prête à commencer.
Stephen Sarrazin et Yangyu Zhang commentent de nouvelles parutions venues de la BFI, des textes et des revus sur le cinéma japonais classique et contemporain.
Stephen Sarrazin et Yangyu Zhang présentent dans DC Mini, nom emprunté à Kon Satoshi, une chronique pour aborder « ce dont le Japon rêve encore, et peut-être plus encore ce dont il ne rêve plus ». Ils voyagent aujourd’hui en Corée pour évoquer la série Kingdom de Kim Eun-hee. Partager Suivre