Onna bakari no yoru, qu'on pourrait traduire par "Fille des ténèbres", est l'avant-dernier film de Tanaka Kinuyo. Adapté d'un scénario de Tanaka Sumie, romancière et scénariste de plusieurs Naruse (dont Le Repas et Derniers chrysanthèmes), ce portrait kaléidoscopique d'une certaine condition féminine à l'orée des années 60 permet à la cinéaste de basculer du cinéma de studio, duquel elle vient en tant qu'actrice, vers le réalisme cru de la Nouvelle Vague japonaise.
Passé par le Compétition du 71e Festival de Berlin, cette fable morale participe de l'assise du cinéma iranien au panthéon des meilleurs au monde ces derniers mois. Moins exposé que Le Diable n'existe pas (Ours d'Or - Berlin 2020), La Loi de Téhéran (Grand Prix et Prix de la Critique - Reims Polar 2021) ou Un Héros (Grand Prix - Cannes 2021), Le Pardon, disponible en DVD depuis le 1er février chez KMBO, offre pourtant à son duo d'auteurs l'occasion d'explorer, avec intimité, les limites juridiques consubstantielles à la peine de mort.
Le 28e Festival International des Cinémas d’Asie (FICA) s'est clôt mardi 8 février au Théâtre Edwige Feuillère de Vesoul. Au fil des 8 jours de cette première édition tenue après la pandémie du covid, se sont croisés dans les salles du Majestic et à la maison du FICA rien moins que l'Iranienne Leila Hamatai (Cyclo d'Or d'honneur & Présidente du Jury), le Japonais Fukada Koji (Cyclo d'Or d'honneur), l'Afghane Soraya Akhlaqi, le Cambodgien Kavich Neang et la Palestinienne Suha Arraf... Bâtant au rythme de ces artistes asiatiques s'est tenu un festival qui a célébré la liberté des individus à transcender les frontières.
Depuis le 1er février, le 28e Festival International des Cinémas d'Asie (FICA) s'est ouvert à Vesoul, devant un parterre d'artistes internationaux. Malgré le contexte sanitaire actuel, se croisent des autrices et auteurs venus d'Afghanistan, d'Iran, d'Inde, de Corée du Sud, du Japon... L'occasion, chaque jour et jusqu'au 7 février, de rencontrer l'un des invités autour de 5 questions. Premier artiste de cette série, l'un des lauréats du Cyclo d'Or d'honneur 2022, membre de la jeune génération de cinéastes nippons et auteur d'Au revoir l'été, Sayonara, Harmonium, L'Infirmière et du diptyque Suis-moi je te fuis / Fuis-moi je te suis qui sortira en salles en mai prochain : Fukada Koji.
Éditée dans un ouvrage copieux (750 pages !) aux Éditions Ilyfunet, cette monographie du cinéaste japonais méconnu Yamada Yôji offre à son auteur, Claude Leblanc, l'occasion de partager sa passion conjointe pour l'artiste et l'histoire nippone du XXème siècle. Chapitré de façon biographique, l'ouvrage se parcourt au fil de trois axes : l'histoire socio-économique du Japon, l'émergence puis la longue confirmation d'un cinéaste important et quelques annexes culturelles sur le pays du soleil levant. Un livre prolixe pour les gloutons de savoir.
Tandis qu'en 2021, le festival Cinéma du Réel programmait Inside the Red Brick Wall sur le siège tenu en 2019 à Poly U, l’Université polytechnique de Hong Kong, le festival Black Movie offre avec Faceless un regard complémentaire, plus ample, sur les révoltes d'opposition à l'Extradition Bill. En s'associant à quatre jeunes figures de la révolte, la réalisatrice Jennifer Ngo offre un témoignage profondément émouvant.