Après deux films live, le manga Gantz est à nouveau nanti d’une adaptation, en long-métrage d’animation cette-fois. Après une disponibilité sur le géant Netflix (avant même sa sortie au Japon), le film est projeté lors de la 35ème édition du Brussels International Fantastic Film Festival (BIFFF), l’occasion d’apprécier ce genre de spectacle sur grand écran.
Gantz est, avant toute chose, un manga écrit et dessiné par Oku Hiroya. L’histoire s’intéresse à des protagonistes qui, après avoir été tués, se retrouvent dans un étrange appartement face à une boule noire qui les envoie en mission tuer des monstres. Après deux adaptations live bien plus sages que les mangas, ce Gantz : O, version animée de l’univers, était l’occasion de renouer avec une certaine ultra-violence.
Nous suivons, dans Gantz : O, un adolescent de 17 ans qui, en voulant protéger un homme attaqué par un fou dans le métro, se fait tuer et se retrouve face à Gantz, la fameuse sphère. Il rejoint une petite équipe qui vient de perdre leur leader, et qui est composée d’une ravissante actrice, d’un homme d’âge mûr plutôt froussard et d’un adolescent à moitié psychopathe. Rapidement, ils sont envoyés en mission, mais la sphère les téléporte non pas à Tokyo mais à Osaka. Là, une équipe bien plus grande et plus professionnelle est déjà à l’oeuvre, massacrant des monstres par dizaine. Mais notre héros, refusant de rester inactif, se jette dans la mêlée pour protéger les civils, s’attirant ainsi la curiosité, puis l’amour, d’une des membres de l’autre équipe.
Le scénario est simple, extrêmement basique même, et se révèle être un des points faibles du film. Bien qu’il contienne un rebondissement final plutôt bien vu, et expliquant comment notre héros, extrêmement novice, s’en sort finalement aussi bien, l’histoire est terriblement linéaire et prévisible. Cependant, le scénario joue plutôt bien sur la montée en puissance (et en cela, les références aux jeux vidéos sont bien trouvées, les personnages affrontant d’abord des hordes de mobs basiques, avant d’être confrontés à quelques boss des plus résistants – le boss final est magnifique) et sur les émotions de ses personnages. Leur personnalité et leurs sentiments se révèlent au travers de la bataille et, tout en évitant les tunnels dialogués, Gantz : O joue extrêmement bien avec l’émotion, même si nous restons dans les archétypes et une certaine prévisibilité.
L’animation, elle, est tout simplement sublime. Des décors superbes, des combats dynamiques, sauvages, sanglants et tendus, et des monstres tous très différents et de toute beauté, inspirés des yokais, attendent et éblouissent le spectateur.
Bien entendu, il faut apprécier l’action et le combat presque non-stop pendant 1h30, mais Gantz : O se révèle être une excellente surprise. Le film se veut simple et abordable, mais sanglant et violent, et tient diablement bien ses promesses, dans un écrin technique magnifique. C’est donc un plaisir de pouvoir découvrir ce genre de film. On ne peut ainsi que remercier Netflix de le mettre à disposition de ses abonnés, mais aussi le BIFFF qui offre aux festivaliers, grâce à sa section panorama, une diffusion sur grand écran.
Yannik Vanesse.
Gantz : O, de Kawamura Yasushi et Saitô Keiichi. Disponible sur Netflix et visible lors de la 35ème édition du Brussels International Fantastic Film Festival (BIFFF)