Okinawa International Movie Festival 2018, un festival tourné vers l’avenir et la culture

Posté le 22 avril 2018 par

Le Festival international du film d’Okinawa a débuté depuis le 19 avril et East Asia est une nouvelle fois présent pour vous faire vivre de l’intérieur ce festival pas comme les autres.

C’est dans une ambiance festive et amicale que le festival a débuté le jeudi 19 avril 2018. Nous avions rendez-vous pour la cérémonie d’ouverture. Les présentations se succèdent, les rires viennent ponctuer chaque intervention, la bonne humeur et le bonheur d’ouvrir cette 10ème édition est palpable. Les chemises décontractées traditionnelles de la région sont de sortie.

Mais le travail n’attend pas et c’est tout de suite après la cérémonie que nous enchaînons avec la vision de Born, Bone, Born de Teruya Toshiyuki (critique et entretien ici).

Le 20 avril est placé sous le signe de la découverte. Le festival et sa formidable équipe nous font découvrir les trésors de la région de Naha, les magnifiques plages, les petites rues, les maisons traditionnelles. Signe d’une région qui vit à son rythme, vivant principalement du tourisme (9,4 millions de visiteurs en 2017) mais qui se bat pour garder son identité, ses traditions. C’est aussi cela le but du festival du film d’Okinawa, promouvoir cette formidable culture et montrer qu’au-delà des beaux paysages, il y a des îles qui bouillonnent.

C’était d’ailleurs au cœur de nos pérégrinations dans l’île. Nous avons d’abord assisté à une conférence sur la production de film à Okinawa par la Okinawa Film Office. Pas loin de 35 films produit sur l’archipel dont 12 films internationaux. Ils ont reçu 280 demandes de financement. L’équipe nous a expliqué avec ambition leurs plans et l’expansion des productions va continuer.

Autre signe que la culture est au centre des préoccupations : nous avons visité un cinéma de quartier d’Okinawa City : le Donut Theater tenu par Miyajima Shinichi, lieu simple et cosy, où les gens peuvent venir grignoter un petit bout, boire un café et regarder leur film sur un canapé confortable. Un de ces lieux qui respire l’amour du ciné, de la littérature, dans un style très américain, comme toute la ville.

Finalement nous terminons la journée avec le visionnage de Dolmen X de Komuro Naoko (lire la critique ici), étonnante plongée dans le monde des idol, flirtant sans arrêt entre la parodie, la critique acerbe du milieu et une vision très premier degré.

Le 21 avril est placé sous le signe des rencontres puisque nous assistions à une conférence animée par des membres du groupe Yoshimoto et de Nemoto Kaoru, directrice du centre d’information des Nations Unies ainsi que Jeffrey A. Brez Chef des relations publiques aux Nations-unis. On nous a présenté le projet des 17 buts pour un développement durable et comment Yoshimoto aidait à la réalisation de ces objectifs. Encore une fois, cela a montré l’importance de la culture dans le développement d’une société meilleure. Cela semble être la préoccupation première de Yoshimoto.

Puis nous avons assisté à une conférence de presse sur la mise en place d’une plateforme de divertissement, la Okinawa Asian Entertainement Platform (nom provisoire). Dotée d’un budget conséquent (6 à 8 milliards de yens), on sent une volonté farouche de partager avec le monde les spécificités de la région. Le contenu sera japonais et anglais dans un premier temps.

Pour finir, 3 rencontres. D’abord avec le chairman du festival de Kyoto (lire ici) M. Nakamura qui a bien voulu répondre à nos questions sur son festival, puis deux phénomènes : Cookie, délirant membre du duo comique Yasei Bakudan qui nous a parlé de son amour pour Jackie Chan et de son travail sur Amazon Prime, ainsi que Tina Tamashiro, Model renommée qui nous a parlé de son rôle dans Dolmen X, son rapport à la solitude et… de La Vie d’Adèle.

Demain est déjà le dernier jour du festival : tapis rouge, cérémonie de clôture et encore trois rencontres avec des artistes. C’est pour cela qu’on adore le festival d’Okinawa, toujours en mouvement, toujours pleins de surprises !

A bientôt pour la suite.

Jérémy Coifman.

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