L’automne dernier, nous sommes littéralement tombés sous le charme de Ye Ji-won, actrice et personnalité bien connue du public coréen. Comédienne, danseuse, figure de la nouvelle vague coréenne et muse de l’auteur de romances éthyliques Hong Sang-soo, elle a, au fil d’une carrière riche et passionnante, fait évoluer l’image de la femme au sein de la cinématographie locale en interprétant des rôles de femmes libérées. Ce que l’on savait moins est que cette ravissante actrice est férue de culture française, et nous a conquis en répondant à certaines questions dans la langue de Molière.
Pouvez-vous nous dire comment est née votre vocation et nous parler succinctement de votre parcours ?
(en français) : Je vais vous raconter l’histoire de ma relation avec la France, ma destinée qui est liée à la France. Les classiques du cinéma ont bercé mon enfance. Parmi ces classiques, il y a beaucoup de films français. Ma spécialité à l’université était l’art du spectacle. C’est à ce moment que j’ai souhaité apprendre la langue française mais mon entourage a tenté de m’en dissuader, préférant que j’apprenne l’anglais qui est une langue plus répandue en Corée. Du coup je n’ai appris aucune des deux langues. Plus tard, quand j’ai débuté ma carrière d’actrice, on m’a demandé d’interpréter des classiques du répertoire français tels que Sombre Dimanche, Les Feuilles d’automne, et Paroles (Dalida et Alain Delon ndlr) qui est l’une des chansons titres du film So Cute (2003). A cette époque, j’ignorais tout de la langue, même l’alphabet. Depuis la faculté, j’étudiais l’art du spectacle, mais à la base, je suis danseuse. J’ai étudié la danse jusqu’au lycée. Au début, c’était de la danse classique, du ballet. A partir du collège, je me suis orientée vers la danse traditionnelle coréenne qui est devenue ma spécialité quand j’ai intégré le lycée. Arrivée à l’université, j’ai changé de voie, j’ai étudié l’art dramatique. Pendant toutes ces années, je n’ai plus pratiqué la danse et j’ai écumé les auditions. Au cours de ces essais, nous devions mettre en valeur nos particularités. Grâce à mes talents de danseuse, j’ai réussi beaucoup de mes castings. Du coup, on me demandait souvent de danser dans les films dans lesquels je jouais. Je suis une danseuse, je suis une actrice qui danse. Il s’agit de la même chose que de parler une langue étrangère.
Vous avez commencé votre carrière en 2000 à l’aune de la nouvelle vague coréenne. D’après vous, qu’a apporté cette nouvelle vague de plus dans le paysage cinématographique local ?
En vérité, j’ai commencé le cinéma bien plus tôt, j’ai démarré à peine sortie de la fac. Il ne s’agissait pas uniquement de la nouvelle vague à l’époque, il y avait aussi Im Kwon-taek. Il y avait tous ces maîtres qui avaient une base bien solide. Et c’est sur ces acquis que s’est construit ce mouvement, en développant les échanges entre la Corée et l’étranger. Il y a eu beaucoup de films étrangers qui ont été distribués en Corée, et le cinéma coréen a commencé à s’exporter. Comme je l’ai dit, j’ai été nourrie par les classiques du cinéma. A l’université, beaucoup de films étaient projetés et de plus nous avons découvert tout un pan du cinéma grâce à l’exploitation vidéo. C’était une voie ouverte à la diversité. C’est à ce moment-là que le cinéma coréen a commencé à avoir du succès hors de nos frontières, et qu’il a commencé à se développer.
Ce soir, vous venez présenter So Cute qui est votre cinquième film au cinéma. Qu’est-ce qui vous a séduit dans le rôle de Sun-I?
La liberté !
So cute est un film qui embrasse bien des genres, passant allègrement du drame à la comédie, du film social à la pure fantaisie. Comment êtes-vous parvenue à jouer tous ces registres en gardant une homogénéité dans la composition de votre personnage ?
En fait il n’y a pas de genre dans ce film ! C’est même sa singularité, de ne pas pouvoir être catégorisé dans un genre, il échappe à toutes les étiquettes. Beaucoup de films dans lesquels j’ai joué ont cette qualité-là. C’est une question qui taraude beaucoup les spectateurs, moi-même je ne peux y répondre. Ce sont des personnages très atypiques, ils sont très difficiles à jouer. Le réalisateur Kim Soo-yun est très doué. Il apportait beaucoup de soin à chacun des rôles. Ils ont tous un métier original. Afin de mieux préparer nos rôles, nous avons eu des devoirs à accomplir. Pour rentrer dans la peau de mon personnage, il m’a suggéré de vendre du riz soufflé au bord des routes comme le personnage de Sun-I. Pendant les heures de pointe, je vendais donc mon riz. Sauf que certains automobilistes et quelques passants m’ont reconnue donc j’ai dû me masquer. Pareil pour Kim Seok-hoon, qui est un acteur très connu : il a dû livrer des colis à moto pour préparer son rôle. Sans oublier Jung Jae-young qui a fréquenté un gangster durant le tournage. En plus du mafieux sur le plateau, on pouvait croiser un chaman qui était le consultant de Jang Sun-woo qui joue le père de cette drôle de fratrie. Jang Sun-woo (Fantasmes) est un cinéaste célèbre dont Kim Soo-yun fut l’assistant pendant des années. Il lui a proposé de jouer dans son film, et devant l’hésitation de son maître de cinéma, il lui a rétorqué: «J’ai sacrifié ma jeunesse pour vous, vous me devez bien ça !». (rires !)
Le personnage de Sun-I passe par bien des épreuves difficiles : statut précaire, agression, et pourtant elle parvient à rester positive et irradie ses proches de cette aura. Comment joue-t-on une magical girl ?
Je vois plutôt le personnage de Sun-I comme une bohémienne coréenne. Personnellement, je ne pourrais pas vivre comme cela. Au fond de moi il existe un sentiment de liberté mais il n’est pas aussi développé que celui du personnage. A l’époque de la sortie du film, les personnages féminins dans le cinéma coréen étaient bien sages, pas aussi expansifs et dotés d’un tel tempérament. Il fallait s’y prendre avec des pincettes. C’était une façon pour moi d’exprimer un sentiment enfoui et cela me procurait une grande satisfaction personnelle. Pour certaines scènes inconfortables, il m’arrivait de surjouer, ne pouvant les exprimer naturellement, cela ne faisant pas partie de ma nature, je me défoulais alors à l’écran. Quand nous tournions la scène au cours de laquelle je vendais du riz soufflé au bord de la route durant les heures de pointe matinale, c’était le moment où tout le monde se rend à son travail. Pendant le tournage, les automobilistes ne savaient que l’on tournait. Donc on me criait :«Qu’ est-ce que tu fous là !», et quand la caméra se rapprochait, ils se rendaient compte que l’équipe du film était responsable des bouchons. Nous avions beau avoir les autorisations de tournage, les automobilistes appelaient la police et se défoulaient sur les membres de l’équipe en les insultant copieusement. Et pour la scène où je me dispute avec la femme d’âge moyen au début du film, c’est pris sur le vif. Le réalisateur m’a demandé de le faire pour de vrai. La caméra était éloignée, les passants pensaient qu’ils étaient témoins d’une vraie dispute. (rires !)
Les groupes cinéphiles coréens ont émergé autours du Centre culturel français en Corée qui diffusait des films français dans sa salle de projection. Êtes-vous familière avec ce courant cinéphile ?
En fait, j’ai été ambassadrice du Centre culturel français. Il y a longtemps, j’y suis allée pour étudier. J’y ai pris des leçons privées. Dans une sitcom coréenne, j’ai joué le rôle d’une femme qui partait s’installer en France. On me demandait aussi de chanter des chansons françaises dans les films. Or à l’époque je ne parlais pas un mot et il m’était difficile d’apprendre des textes dont je ne comprenais pas le sens. Il suffisait que je prononce deux ou trois mots de français dans les films pour que je reçoive des louanges sur mes prouesses linguistiques. Aujourd’hui, la situation a évolué et l’enseignement de la langue française est plus répandu en Corée, nous sommes dans une ère de mondialisation. Et puis j’étais venu à Cannes avec Hong Sang-soo …
De Hong Sang-soo, il va en être question maintenant .Vous avez travaillé dans quatre films de Hong Sang-soo. Comment s’est passée votre première rencontre ? Comment s’est déroulé le tournage de Turning Gate ?
C’est Hong Sang-soo qui a demandé à me voir. A l’époque, je jouais au théâtre Les monologues du vagin d’Eve Ensler. J’étais sur scène, et nous avons parlé de beaucoup de choses avec le réalisateur. C’est à cela que s’est résumée la séance d’audition. Il m’a donc proposé de jouer dans son film.
Comment Hong Sang-soo dirige-t-il ses comédiens ?
Il m’a donné un grand résumé, et nous donnait les dialogues le matin même. Et une fois sur le plateau, il change. Il n’y a pas de scénario en vrai dans les films de Hong Sang-soo. Il m’a juste indiqué quelle était, en gros, la tournure du film. Ensuite il m’a demandé de tout oublier. A la place nous avons fait beaucoup d’entretiens. Dans le film Turning Gate je dansais parce que j’avais fait du ballet et je chantais la chanson Sombre dimanche de Damia. Une chanson provenant d’un film tchécoslovaque des années 30. On dit de cette chanson qu’elle a provoqué une énorme vague de suicides. C’était presque devenu une mode à l’époque, triste ! Comme il m‘avait vue la chanter pour le film The Anarchists (2000) de Yu Yong-sik écrit par Park Chan-wook , il a souhaité que je chante de nouveau cette chanson. Il m’a demandé si je pouvais chanter et danser devant l’être aimé dans le film. Je lui ai répondu que c’était mon rêve, du moins c’est ce que je pensais à l’époque. Dans le film L’appartement de Gilles Mimouni (1996), on voit Monica Bellucci danser devant Vincent Cassel, et je pensais que ma scène serait similaire, mais pas du tout. C’était drôle, intéressant. Mon partenaire à l’écran était tellement amusant que j’avais le plus grand mal à me retenir de rire.
Le cinéma de Hong Sang-soo joue beaucoup sur les effets de répétition. Comment apportez-vous des nuances à un même personnage dans des scènes similaires ?
Il y a beaucoup de fois où je ne sais pas ce que fais moi-même. Étant donné que nous recevons les notes le matin, il n’est pas évident d’apprendre les dialogues par cœur pour la scène le jour-même. En tout cas, il nous demande à chaque fois de venir telle une page vierge sur le plateau. De tout oublier, de ne pas essayer de faire quelque chose de répété à l’avance. Sa méthode consiste à apprendre les dialogues et de les oublier immédiatement, il ne veut pas que l’on récite par cœur. Il nous fait confiance et nous dit d’y aller et de surtout ne pas nous arrêter même si nous faisons une erreur de prononciation, nous devons continuer le dialogue. Dans Turning Gate, après avoir chanté Feuille d’automne, le personnage répond qu’il s’ennuie et propose que l’on s’embrasse. J’avais complètement oublié le dialogue en fait. Je n’arrêtais pas de regarder mon partenaire, cela devait être la première ou deuxième prise. Pour les suivantes, je parvenais à donner la réplique, mais au montage final, c’est celle dans laquelle j’avais un trou de mémoire qui fut retenue. C’est ce que recherche Hong Sang-soo, le vrai, le naturel. Même pour les costumes de nos personnages, nous ne prenons jamais d’habits neufs. Ce sont des membres de l’équipe du film qui viennent chez nous sélectionner les vêtements dans notre garde-robe. Par exemple dans Hahaha, il s’agit bien de mon pyjama (rires) ! Et on entend le dialogue : Ah cette fille elle est élégante ! Alors qu’elle porte des vêtements de nuit. Et donc dans ce film, l’un des acteurs est venu avec deux grandes pastèques lors du tournage et le lendemain, elles traînaient toujours sur le plateau. On se demandait ce qu’elles faisaient là. Hong Sang-soo en nous donnant les dialogues de la matinée nous a demandé de les jouer en coupant la pastèque. Et étant donné qu’il n’y en avait que deux, il nous dit que n’avions pas le droit à l’erreur. Il nous a indiqué précisément comment faire : « quand tu dis telle réplique tu coupes jusque-là, et ensuite à l’horizontale…. ». Cela changeait de sa direction habituelle, lui qui nous laisse libre d’interpréter nos scènes comme on le souhaite. Pour cette scène il fut très directif. Du coup je me suis entraînée à côté, et une fois prête nous avons tourné la scène. Et durant la prise, je n’arrivais pas à couper. J’essayais de me débrouiller tant bien que mal. Et une fois terminée, le réalisateur s’est exclamé : « tu ne sais donc pas couper une pastèque ou quoi !? » Il n’en restait plus qu’une, et il s’inquiétait pour la suite. Le problème est que l’on m’avait donné qu’un petit couteau pas du tout adapté pour couper un tel fruit. Tout le monde était affairé à autre chose et n’avait pas remarqué que l’accessoire ne convenait pas. Et c’est finalement cette prise-là qui fut conservée. Et pourtant la suivante fut bonne, en termes de jeux et de coupage de pastèque, mais au final il préféra la première.
En effet elle était bien barbare cette découpe !
Je m’acharnais à bien la faire, je me concentrais plus sur cela que je ne prêtais attention aux dialogues, je ne voulais pas gâcher de la nourriture (rires) ! C’était drôle. Il y a un moment dans le film où l’acteur Yu Jun-sang se rend dans un hôpital traditionnel coréen, il était vraiment blessé. Il était content finalement, parce qu’il avait une scène de plus.
Faut-il bien jouer l’ivresse dans les films de Hong Sang-soo ?
Il faut vite apprendre par cœur ses dialogues, vite les oublier, être suffisamment bon pour ne pas être coupé au montage. Il faut parler beaucoup de sa vie. Ça transparaît dans ses films. Mais oui, en effet, quand on travaille avec Hong Sang-soo on boit beaucoup. C’est comme une fête. Pour le tournage de Our Sunhi, je disais à mon entourage que je partais en vacances. Quand on part pour le tournage, on est dans le flou, il n’y a pas de dialogue et on ignore ce que l’on va tourner.
Mais rassurez-moi pour les scènes de beuverie dans les bars et les restaurants, vous buvez de l’eau ?
Tout dépend, parfois c’est de l’eau, sinon c’est du soju.
Dans les films dans lesquels je vous ai vue jouer, il y a des scènes de sexe. Vous sentez-vous à l’aise dans ce type de scènes et comment les abordez-vous ? Qu’est-ce qui vous motive à accepter de tourner ces scènes, et que souhaitez-vous apporter en tant que femme, dans sa représentation de sa sexualité ?
Plus en ce moment. Je pense que c’est une chorégraphie en fait. Au cours du tournage, je pense surtout à enchaînement des mouvements. Je n’apparais pas non plus nue dans tous mes films. Je n’ai pas l’habitude de porter des vêtements trop déshabillés ou provocants. Sur scène, que ce soit au cinéma, au théâtre ou à la télévision, je suis parfois actrice et parfois un accessoire ! Dans mes rôles, il m’arrive de faire des sortes de représentation. En tout cas quand j’étais jeune c’est ce que je pensais. Et c’est la raison pour laquelle j’osais tourner ces scènes-là. C’était peu courant à cette époque et peu d’actrices acceptaient de tourner ces scènes. Beaucoup de gens m’avaient conseillé d’arrêter, et c’est ce que j’ai fait.
Vous avez une formation de danseuse. Ne vous a-t-on jamais proposé de rôle dans des films en costume et d’arts martiaux ?
J’ai tourné dans un film d’arts martiaux, The Kick (2011) de Prachya Pinkaew. Dans ma famille, je suis la seule fille et j’ai deux frères. Ils sont férus d’arts martiaux et j’ai donc suivi leur exemple. Alors ma mère m’a inscrit à des cours de danse. Elle voulait que je devienne une fille. J’ai continué le ballet pour réussir les auditions. Et du coup je n’ai cessé de danser dans les films dans lesquels je jouais. Je reçois beaucoup de propositions de films dans lesquels je dois m’exprimer par le corps. C’est ainsi que j’ai travaillé avec le réalisateur de Ong Bak, et puis je suis deuxième dan en Taekwondo. C’était une expérience amusante. Et puis il y a eu la pièce de théâtre Hongdo, une mise en scène très très belle. Il s’agit d’une pièce de théâtre appréciée du public européen, largement inspirée de Shakespeare. Il y aura une représentation de la pièce par la Compagnie traditionnelle coréenne en 2016. C’est un peu du Hong Sang-soo sur scène. Je joue en hanbok, le costume traditionnel coréen et j’interprète des danses traditionnelles coréennes sur scène. Et nous devrions la jouer ensuite à New-York l’année suivante. Je continue à danser et à m’exprimer avec mon corps.
Pouvez-vous nous parler de vos futurs projets ?
Le réalisateur de So Cute, Kim Soo-hyun, prévoit de réaliser un film pour le festival de Jeonju. Il aime beaucoup la danse traditionnelle. Il m’a filmée alors que je m’entraînais. Il souhaiterait d’ailleurs me filmer en train de danser dans le cadre d’un château de style européen, mais pour l’instant il n’a pas encore défini son personnage. Je lui ai demandé pourquoi il avait commencé à tourner alors qu’il n’a pas encore saisi son personnage principal. Il m’a répondu que le thème de la solitude et le film vont bien ensemble. J’ai encore en projet deux ou trois films. Je dois passer dans une émission littéraire à la télévision coréenne qui consiste à présenter des livres. Il faut lire environ six livre en l’espace de deux semaines. Puis je vais participer au pilote d’une émission sur les otakus, il s’agit de montrer avec un panel d’invités que ce sont des artistes qui s’ignorent. Et encore une autre émission qui parle d’économie mais je ne sais pas trop. Il y a pleins de choses que je voudrais faire. J’ai participé à une téléréalité, La loi de la jungle, une sorte de Koh Lanta coréen en pleine jungle. Nous étions très encadrés par des équipes de spécialistes. Une façon sûre de voyager dans des conditions extrêmes. J’y ai retrouvé ma jeunesse. Du coup je travaille encore plus et j’y suis retournée (rires !). Et je souhaite y retourner encore. J’ai même proposé à Hong Sang-soo s’il ne souhaitait pas tourner dans la jungle. Il a refusé. Grâce à cette émission je me suis fait beaucoup d’amis, et j’ai découvert la plongée sous-marine, et la plongée en apnée à 20m, et 60m avec équipements. J’en parle à tous les réalisateurs que je connais pour réaliser un film sur ma nouvelle passion. Un réalisateur était intéressé mais il ne pouvait faire de long métrage à cause de son contrat qui le lie à une chaîne de télévision. J’ai même demandé à Kim Soo-hyun de mettre une scène sous-marine et il m’a répondu que non, il préférait la danse.
Vous pouvez danser sous l’eau.
Je suis d’accord avec vous, malheureusement ils pensent tous que c’est trop compliqué en Corée.
Entretien enregistré au Forum des images dans le cadre du festival Séoul hypnotique le Octobre 2015 par Martin Debat.
Traduction : Yejin Kim
Photos : Martin Debat
Remerciements à Diana-Odile Lestage et l’équipe du Forum des images.