L’édition 2014 du BIFFF s’étant achevé, il est temps de revenir sur ce festival incontournable pour tous les amateurs de thrillers, films d’action et films fantastiques.
Le Brussels International Fantastic Film Festival en est à présent à sa 32ème année d’existence. 32 éditions qui l’ont mené jusqu’à prendre une place importante, incontournable, au sein des festivals d’Europe. Il se démarque par une production terriblement dense (plus d’une centaine de films étaient projetés, certains en avants-premières, d’autres en premières européennes ou mondiales). On n’y retrouve pas de rétrospective, ni de véritable thématique (un petit focus indien ressortait cependant), mais une quantité impressionnante de films, dans de nombreux genres. En effet, il est nécessaire de prendre le terme fantastique au sens très large, car de nombreux films policiers étaient projetés, ainsi que des métrages d’action, ou de sabre. Parmi cette programmation éclectique, le festival faisait la part belle, comme chaque année, à de nombreuses premières réalisations.
Le BIFFF regroupait aussi plusieurs activités hors cinéma, comme un atelier cosplay, une possibilité de body-painting, ou le traditionnel bal des vampires, fête incontournable, point d’orgue de l’événement. Pour la deuxième année, c’était au palais des beaux arts que se déroulait l’événement, permettant d’accueillir l’ambiance si particulière du BIFFF dans des conditions agréables. En effet, le festival a la spécificité d’accueillir des séances participatives, avec applaudissements, cris, blagues, pendant les projections, les films du soir étant parfois bien bruyants. Pour certaines projections, soyons honnêtes, c’est quelquefois déplaisant, certains films se prêtant mal à ce genre de choses, mais la séance de The Raid 2, par exemple, s’y prêtait très bien.
Au niveau cinéma, en plus d’une nuit fantastique, le festival proposait des séances depuis 14h jusqu’à plus de minuit, et l’Asie y était particulièrement bien présente. En plus d’un focus indien, le festival proposait plusieurs films chinois, coréens, et même un film philippin et un vietnamien. L’Asie fut d’ailleurs bien récompensée, elle-aussi, puisque le thriller métaphysique Monsoon Shootout a reçu le prix thriller. Wrong Cops, de Quentin Dupieux, co-production russe, a eu droit à une mention spéciale du jury 7ème Parallèle. Le festival récompense surtout de son corbeau, d’or et d’argent, prix très convoités spécifiques à ce festival. Et le corbeau d’argent a été, ex-æquo, à Rigor Mortis de Juno Mak, et aussi, de manière surprenante, au film à sketches coréen Horror Stories 2. Bien qu’inégal, il proposait un troisième segment d’une folie délicieuse. Le jury international a aussi offert une mention spéciale à l’imparfait mais intéressant Control, de Kenneth Bi, qui cherchait à marier esthétique de Blade Runner et scénario manipulateur à la Usual Suspects.
Vous l’aurez compris, le BIFFF est un festival passionnant, et proposait, cette année, plusieurs films très attendu. S’il manquait de véritable chef d’oeuvre, il permit de découvrir un grand nombre de très bons films asiatiques, et des métrages très attendus, comme The Raid 2 ou encore Young Detective Dee: Rise of the Sea Dragon.
Hors Asie, l’événement, là encore, proposait d’excellents métrages, comme le très bis Let Us Prey, qui fut primé, ou encore les très drôle Charlie Countryman ou Heavenly Shift. Ainsi, le BIFFF se montre encore une fois à la hauteur de sa réputation, et il ne reste plus qu’à attendre l’année prochaine pour découvrir ce que nous auront encore concocté les organisateurs.
Yannik Vanesse.
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