Chers Eastasiens, du 08 au 29 novembre, s’est déroulé dans plusieurs salles dispatchées un peu partout en France le Festival de Kinotayo, consacré au cinéma japonais contemporain. Notre fine équipe, comme à son habitude, était naturellement présente pour chroniquer au jour le jour les films présentés, et vous livrer ici son avis films par films !
Le Soleil d’or East Asia : Guilty of Romance de Sono Sion
Les Tops de rédacteurs :
Victor Lopez : 1. Guilty of Romance de Sono Sion
2.Le Labyrinthe d’herbes de Terayama Shûji
3. Into the White Night de Fukagawa Yoshihiro
Olivier Smach : 1. Cold Fish de Sono Sion
2. Into the White Night de Fukagawa Yoshihiro
3. Guilty of Romance de Sono Sion
Jérémy Coifman : 1. Guilty of Romance de Sono Sion
2. Into the White Night de Fukagawa Yoshihiro
3. Le labyrinthe d’herbes de Terayama Shûji
Anel Dragic : 1. Guilty of Romance de Sono Sion
2. Cold Fish de Sono Sion
3. Le Labyrinthe d’herbes de Terayama Shûji
Retrouvez le palmarès de kinotayo 2011 ici !
Sélection 2011
Love and Treachery de Yazaki Hitoshi.
La critique détaillée de Love and Treachery ici.
Victor Lopez : « Un thriller érotique, qui, malgré une entrée en matière intrigante et une belle scène de sexe, ne tient pas toutes ses promesses sur la durée. » Verdict : 2,5/5
Jérémy Coifman : « C’est vain et poseur. On peut toutefois saluer le casting, impeccable. » Verdict : 2/5
Anel Dragic :« Même Tsuda Kanji et une longue scène de cul ne sauvent pas le film d’un ennui mortel. » Verdict : 2/5
Hanezu de Kawase Naomi.
La critique détaillée de Hanezu ici.
Victor Lopez : « Un film tellement paisible que l’on s’endort devant sans même sans rendre compte… Mais si l’on résiste au sommeil, on découvre un film ténu proche de l’inexistence, mais dont la grâce diffuse touche par moments. » Verdict : 2/5
Jérémy Coifman : « Beau fort et sensible, Hanezu est une superbe expérience sensorielle. » Verdict : 4/5
Anel Dragic :« Un début assez beau qui laisse vite place à la monotonie. Heureusement, cela ne dure qu’1h30. » Verdict : 3/5
When I Kill Myself de Nakajima Ryô.
La critique détaillée de When I Kill Myself ici.
Victor Lopez : « Battle Royale sans la rage ? Ch@troom sans la modernité ? Colorful sans la touchante tendresse ? C’est When I kill myself, dont le sujet choc se dilue dans une approche télévisuelle et un scénario bancal. » Verdict : 2/5
Olivier Smach : « Un film qui passe à côté de son sujet : des acteurs formatés, une bande originale formatée, un final formaté… Dommage! ». Verdict : 2/5
Jérémy Coifman : « Quelques promesses dans la mise en scène mais un beau ratage dans tous les autres domaines. » Verdict : 2,5/5
Anel Dragic : « Nakajima Ryô semble visiblement plus préoccupé à se regarder filmer qu’à prendre son sujet à bras le corps. Verdict : 2/5
Into the White Night de Fukagawa Yoshihiro.
La critique détaillée de Into the White Night ici.
Victor Lopez : « Un enquête au rythme hypnotique qui nous entraine en douceur dans un univers au désespoir et la la tristesse tangibles. Une vraie réussite ! « Verdict : 3,5/5
Olivier Smach : « Un beau duo d’acteurs, un scénario bien ficelé pour aborder des thématiques riches et profondes. Cependant un petit problème de rythme, appuyé par quelques longueurs, ont tendances à assombrir quelques peu les qualités du métrage « Verdict : 3,5/5
Jérémy Coifman : « Beaucoup trop long, mais qui touche à des thèmes très intéressants et difficiles. Trop maladroit pour être une totale réussite. » Verdict : 3,5/5
Anel Dragic :« J’ai souvent entendu dire à propos du cinéma japonais: « C’est beau, long et chiant. C’est donc un film japonais », et ben là ouais! » Verdict : 2,5/5
My Wife de Hanada Yukinari.
La critique détaillée de My Wife ici.
Victor Lopez : « You fuck my wife ? Ben, non, pas envie vu la tronche du film… ». Verdict : 1/5
Olivier Smach : « Est ce une femme ou un chien ? Parce que bon là, je veux bien qu’on soit dans une société patriarcale,mais il y a de limites à tout…. ça énerve plus qu’autre chose ! Mention spéciale en revanche pour la beauté des paysages « Verdict : 1,5/5
Jérémy Coifman : « Un road movie qui ne mène nulle part. Alors évidemment sur un trajet aussi long, on a envie de faire la sieste. Indigent. » Verdict : 1,5/5
Anel Dragic :« On the road again pour le meilleur, mais surtout et presque uniquement pour le pire.« Verdict : 2/5
Someday de Sakamoto Junji.
La critique détaillée de Someday ici.
Victor Lopez : « Le film 3ème âge du festival. Les acteurs sont formidables, mais ça ne suffit pas à donner un peu de relief à la platitude télévisuelle de l’ensemble. » Verdict : 1,5/5
Olivier Smach : « Le All-Star Game des acteurs japonais du troisième âge. R.I.P. Harada Yoshio. » Verdict : 2/5
Jérémy Coifman : « Film drôle, tendre et touchant, surtout grâce à une superbe distribution. » Verdict : 2.5/5
Anel Dragic :« Simple et touchant, Sakamoto Junji livre un film à l’humour léger empreint d’une tendresse pour ses personnages (et ses acteurs) qui livrent ici une prestation remarquable. » Verdict : 3/5
Hors Compétition
La Vie Murmurée de Marie-Francine Le Jalu & Gilles Sionnet.
La critique détaillée de La Vie Murmurée ici.
Victor Lopez : « Un documentaire bien mené et parfois intéressant, mais au final assez anecdotique. » Verdict : 2/5
Jérémy Coifman : « Après le suicide chez les jeunes et le suicide chez les adultes voici le suicide chez les grands écrivain ! Un documentaire longuet et quelque peu déprimant ». Verdict : 2/5
Anel Dragic : « Un documentaire moins sur Dazai que sur la manière dont les lecteurs le perçoivent. Cela reste néanmoins hermétique pour qui ne connait pas l’œuvre de l’auteur. » Verdict : 2/5
Cold Fish de Sono Sion.
La critique détaillée de Cold Fish ici.
Victor Lopez : « Bonne pêche ! ». Verdict : 3/5
Olivier Smach : » Une joyeuse boucherie où le réalisateur dépeint l’histoire d’une famille à la dérive en ajoutant à son drame une touche d’humour noir très incisive. Je reprendrais bien du poisson ! » Verdict : 4/5
Jérémy Coifman : « Plus linéaire que Guilty of romance, mais toujours aussi énervé, Cold Fish est une bombe à l’humour noir dévastateur. » Verdict : 4/5
Anel Dragic : « Sono Sion montre encore une fois son talent en confectionnant un film à la construction et au propos passionant. Lorsqu’il a la rage, le réalisateur transcende son sujet, et ça pour le plus grand bonheur des spectateurs en manque de vrais moments de cinéma.« Verdict : 4/5
Guilty of Romance de Sono Sion.
La critique détaillée de Guilty of Romance ici.
Victor Lopez : « Une œuvre puissante qui navigue dans les eaux troubles de Bunuel, Brisseau et Lynch. He is Sono Sion ! ». Verdict : 4,5/5
Olivier Smach : « Des thématiques poussées et traitées avec élégance dans la première partie du film, qui finissent malheureusement par sombrer un peu trop facilement dans le grotesque . » Verdict : 2,75/5
Jérémy Coifman : « Un grand moment de cinéma. Complètement déviant, touffu et intelligent, on navigue pendant 2h25 en eaux très troubles. Sono Sion frappe fort! » Verdict : 4,5/5
Anel Dragic : « Sono Sion livre une œuvre fantasmagorique, vaste, complexe et passionnante. Quand on pense que le bonhomme n’a jamais eu les honneurs d’une sortie salle en France… . » Verdict : 4,5/5
Dorian Sa : « Un film sur un sujet intéressant mais qui se perd dans la multiplication de ses personnages et les digressions valises. Cédant parfois trop à l’absurde et à la redondance, le film perd son rythme jusqu’à devenir éprouvant. Après Suicide Club ou Cold Fish, qui semblaient nettement mieux maîtrisés, on attend de Sion Sono qu’il nous épate davantage. A suivre donc…« . Verdict : 2/5
Le Labyrinthe d’herbes de Terayama Shûji.
Victor Lopez : « Un trip cauchemardesque, flippant, envoutant et sensuel. Une vraie bonne découverte : merci Kinotayo ! ». Verdict : 4/5
Jérémy Coifman : « Moyen métrage complètement barré, mariant la terreur pure, l’inquiétante étrangeté, et le (bad) trip sous acide. Une grande découverte ! » Verdict : 4/5
Anel Dragic :« Terayama Shuji livre un spectacle enchanteur, une poésie visuelle au contenu fortement allégorique. Plusieurs visionnages s’imposent tant le film est chargé de sens. Je regrette déjà que ça ne dure que 40 minutes. » Verdict : 4/5
Hommages
Hinokio de Akiyama Takahiko.
Victor Lopez : « Le premier soleil d’or de Kinotayo en 2006 : un téléfilm façon Disney sauce japonaise, doté d’une fin débilo-mystico-kitch particulièrement laide. » Verdict : 1/5
A Piece of our Life – Kakera de Andô Momoko
Victor Lopez : « Un beau film : frais, sincère et féminin, qui se présente comme une réponse indé à Nana« . Verdict : 3/5
Jérémy Coifman : « Film sensible et généreux porté par deux interprètes touchantes« Verdict : 3/5
Anel Dragic :« C’est mignon tout plein et plutôt réussi. Et puis il y a Mitsushima Hikari. » Verdict : 3/5
Box- The Hakamada Case de Takashi Banmei.
La critique détaillée de Box ici.
Victor Lopez : « Malgré la lourdeur de sa démonstration, Box finit par convaincre grâce à sa justesse et sincérité, et quelques scènes marquantes sur l’obsession et l’enfermement ». Verdict : 3/5
Jérémy Coifman : « Malgré l’aspect pamphlétaire assez agaçant, on se prend au jeu. On observe même de belles fulgurances oniriques. » Verdict : 3/5
Anel Dragic :« Sorte de 12 hommes en colère japonais, mélangé au « film tiré de faits réels », le métrage ne s’en sort pas trop mal grâce à un propos auquel on ne peut qu’adhérer, sauf bien sûr si l’on envisage de voter à droite (voir même un peu plus loin) aux prochaines élections. » Verdict : 3/5
Forget me not de Hirayama Hideyuki
Victor Lopez : « Pas si mauvais mais déjà oublié… « . Verdict : 2,5/5
Jérémy Coifman :« Film auquel il manque un supplément d’âme pour sortir de son statut d’oubliable…« Verdict : 2/5
Anel Dragic :« Une jolie chronique adolescente. On pense à a Brighter Summer Day, toute proportion gardée. Mais ça sent pas le film inoubliable. » Verdict : 1,5/5
I Remember that sky de Togashi Shin.
La critique détaillée de I Remember that sky ici.
Victor Lopez : « Je me souviens d’une belle bouillie cinématographique ». Verdict : 1/5
Jérémy Coifman : « Film totalement inoffensif, mais qui est plombé par une symbolique lourdingue, et un scénario tire-larmes . Ridicule. »Verdict : 1/5
Anel Dragic :« Voir un film qui parle de la mort et de l’enfance avec une telle sincérité, une telle innocence, me fait presque un pincement de cœur au moment d’en dire du mal. En dehors de ça, cela manque grandement de relief et quelques scènes sont vraiment cheap, quand elles ne sont pas niaises. C’est probablement le pire film que j’ai vu au festival. » Verdict : 1,5/5
Yamazakura – The Cherry Tree in the Hills de Shinohara Tetsu
Victor Lopez : « On baille d’ennui devant la beauté du Japon rural du XIXème siècle… ». Verdict : 2/5
Jérémy Coifman : « Beau mais ennuyeux à mourir…« Verdict : 1,5/5
Anel Dragic :« Du jidai-geki romantique façon Yamada Yoji, en plus chiant. » Verdict : 2/5
Railways de Nishimori Yoshinari
Victor Lopez : « Un film consensuel et académique sur la crise de la cinquantaine à la gloire d’une compagnie de trains japonais, à vomir ! ». Verdict : 1/5
Jérémy Coifman : « Petit film sympathique, mais terriblement niais !« Verdict : 1,5/5
Anel Dragic :« Tellement guimauve que j’en ai encore des indigestions. » Verdict : 1,5/5