Petite présentation de la J-Pop, (Japanese-Popular Music), genre musical spécifique au Japon. Avec l’Enka (forme traditionnelle de ballade), le classique et la musique internationale, il s’agit de la principale catégorie de musique que vous trouverez dans les magasins japonnais. La J-pop est elle même divisée en plusieurs styles : J-rock , J-rap et Visual kei. Petit mode d’emploi en attendant les critiques bi-mensuelles d’Olivier Mercher.

Les différents styles

On commence donc cette présentation de la musique populaire japonaise avec le J-rock qui correspond au Rock nippon. Il n’y a pas beaucoup de différence avec le Rock en général à une exception près : au lieu de prôner le « sex drugs and rock’n’roll » qui est la philosophie du rock occidental, il se caractérise par un discours contre la drogue et essaye de donner de la joie de vivre aux personnes qui l’écoutent. Cette différence est sans doute liées aux conventions de la société japonaise. En effet, au Japon, où il est rare de montrer ses sentiments, tout est question d’apparence… Du coup, pour inverser cette tendance et inciter les gens a comprendre et montrer leur sentiments, les chansons de J-musique portent principalement sur les sentiments, notamment amoureux. La musique s’attache à décrire les problèmes relationnels plutôt que de traiter des sujets politiques et sociaux, comme par exemple le mouvement punk des année 70 en Angleterre.

Cette volonté se ressent stylistiquement a travers des rythmiques rapides ainsi que l’ajout d’un synthé a la sainte trinité des instruments rocks : basse, guitare et batterie. Ce nouvel instrument rajoute de la gaité avec ses sons très pops comparé au rock traditionnel. On peut citer comme groupes assez représentatifs de la J-pop : Scandal ou encore Kishidan. Le J-rock à su, en s’inspirant du rock US et de la musique traditionnel japonaise, se démarquer du rock occidental.

La J-pop comprend aussi le J-rap, qui est donc la variante japonaise du rap. Ce style est très ressemblant au rap US, mais différent au niveau “lyrics”. En effet, les paroles sont souvent en dessous de celles de leurs homologues américains. On peu citer par exemple : Zeebra ou MSC.

Le Visual Kei est un style propre au Japon, même si on peut le relier au mouvement Glam des années 70. On n’a aujourd’hui pas vraiment d’équivalent en occident, car il se distingue autant par le style vestimentaire des membres du groupes que par leur style musical qui est majoritairement très ressemblant, voir identique, au métal ou au punk.

Ces différentes origines donnent une diversité impressionnante à ce style, que se soit musicalement ou vestimentairement. C’est donc un style très underground mais aussi très populaire auprès des ados nippons. Le groupe X Japan est considéré comme le créateur de ce mouvement. Kagerou et Dir en grey sont aussi des groupes très représentatifs de ce genre.

L’influence de la J-pop

La J-pop et la musique en général est omniprésente au japon, et on en retrouve partout : animés, magazines, publicités, films, dramas, jeux vidéos, émissions radio et télévisuelles en sont remplis. Cela donne une très large promotion aux groupes qui bénéficient de ces grands moyens de diffusion et accroit très largement leur popularité. Beaucoup de groupes sont sortis de l’anonymat grâce au passage d’une de leur chanson comme opening d’un animé populaire. On peut dire que la J-pop fait partie intégrante de la culture japonaise ainsi que de toute l’Asie, car certains pays asiatiques on pris exemple sur leur voisin nippon. Il existe ainsi maintenant la C-pop (Chinese-popular music) et la K-pop (Korean pop music).
En France, la musique japonaise n’est pas très courante, mais on en entend à quelques rares occasions dans les opening et ending d’animés quand ils ne sont pas traduits. Il existe cependant quelques chaines de télé et site internet qui diffusent de la musique japonaise ainsi que leurs clips et font parfois même des classements (par exemple la chaine No-life).
Ce n’est donc que le début de l’invasion de la J-Pop en France, et East Asia est bien décidé à vous en parler sous toutes ses formes !

Olivier Mercher.