Capricci nous gâte cet été en mettant à l’honneur le cinéaste japonais Mariko Tetsuya avec 2 de ses longs-métrages : Destruction Babies et Becoming Father.

Né à Tokyo en 1981, Mariko Tetsuya réalise plusieurs courts-métrages en Super 8 avant de devenir l’élève du réalisateur Kurosawa Kiyoshi en 2007. Son film de fin d’études, Yellow Kid, est sélectionné dans plusieurs festivals internationaux. Son moyen-métrage suivant, Ninifuni, est sélectionné au Festival de Locarno en 2011. Destruction Babies, son premier long-métrage professionnel, lui vaut le prix de meilleur réalisateur émergent au festival de Locarno en 2016. En 2018, il adapte le manga d’Arai Hideki avec Becoming Father. L’Université de Harvard lui a consacré une rétrospective en 2020.

Destruction Babies avait pu être découvert lors du festival Kinotayo 2017. Le film se déroule à Mitsuhama, port du Shikoku, sud le plus rural du Japon. Là vivent deux frères orphelins, Taira et Shota Ashiwara. L’aîné, Taira, est obsédé par l’idée de se battre. Le jour où il est passé à tabac par un groupe de voyous, il rejoint Matsuyama, la grande ville la plus proche, à la recherche d’adversaires forts à qui se mesurer. Débute alors dans son sillage une escalade de violence.

Becoming Father, réalisé un peu plus tard, est quand à lui centré sur Miyamoto, jeune salaryman maladroit et naïf, qui tombe amoureux de l’énigmatique Yasuko. Celle-ci utilise Miyamoto pour se débarrasser d’un petit ami indésirable, mais finit par s’attacher au zèle de son admirateur. Alors que leur relation est mise à rude épreuve, Miyamoto s’enferme dans un cycle d’extrême violence pour sauver son honneur et reconquérir Yasuko…

Ne ratez pas ces 2 films !

Elvire Rémand

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