Annecy 2019 : On s’anime !

Posté le 8 juin 2019 par

Dans 2 jours sera lancée la nouvelle édition du Festival d’Animation d’Annecy. Et pour la première fois, East Asia y sera ! Un avant-goût de notre programme bien chargé !

Annecy, son lac, ses montagnes, sa vieille ville et ses restaurants de spécialités savoyardes… Mais aussi son festival d’animation, bien sûr. Il aura fallu des années pour qu’un rédacteur d’East Asia se rende dans cette magnifique région qui accueille l’un des festivals les plus intéressants de France. Et ce rédacteur, c’est moi en l’occurrence. Parisienne depuis plus de 10 ans, j’ai vécu 20 ans à Annecy. J’ai donc d’abord vécu le festival en tant que spectatrice, à parier sur la météo pour savoir si assister à la projection publique au bord du lac était jouable, puis en tant que bénévole, où j’ai pu maîtriser à la perfection les méandres du festival et de son marché… et ses apéro organisés par les pavillons étrangers, qui ne manquent jamais de faire découvrir leurs spécialités culinaires (enfin, surtout l’alcool à vrai dire).

2019 signe donc une nouvelle étape dans ma vie de cinéphile : le retour au bercail, pour 10 jours, à jongler entre festival et famille. C’est pour cela que ce carnet de bord sera un peu différent de ce que produit habituellement la rédaction. Annecy, c’est une ville et un festival qui me tiennent à cœur ; je me permettrai donc d’utiliser le « je », ô combien détesté dans les articles !

Alors que je me dore la pilule au soleil entourée de mes proches, je vous présente le programme de ces prochains jours, qui s’annonce réjouissant ! Tout n’est évidemment pas calé ; il y aura donc des surprises, notamment pour les interviews. Soyons superstitieux : gardons la liste des entretiens secrète pour le moment, puisque rien n’est confirmé – ce sont aussi les aléas des festivals.

Cette année, le pays à l’honneur à Annecy n’est autre que ce géant de l’animation : le Japon. On espère bien avoir de beaux coups de cœur et aussi quelques goodies marrants.

Lundi, la journée débutera par le nouveau film de Yuasa Masaaki, Ride Your Wave, qui n’a, pour le moment, aucune sortie annoncée en France. Mais vu la réussite de son dernier, Lou et l’île aux sirènes, on n’a pas trop de doute sur l’exploitation en salles de Ride Your Wave. On enchaînera avec le nouveau long-métrage de Studio Ponoc, Modest Heroes, triptyque de courts-métrages qui sera présenté par Nishimura Yoshiaki, fondateur, PDG et producteur de Studio Ponoc. Compte tenu de la déception de Mary et la fleur de la sorcière, premier film produit par le nouveau studio, on attend de voir le résultat… Enfin, je découvrirai le premier long-métrage d’animation japonais, Le Serpent blanc, réalisé en 1958 par Yabushita Taiji. Adapté d’un conte traditionnel, Le Serpent Blanc nous transporte en Chine ancienne auprès d’un jeune garçon, Xu-Xian, et de son reptile apprivoisé. Les parents de Xu-Xian l’ayant poussé à relâcher l’animal, les chemins du garçon et du serpent se séparent et chacun évolue de son côté, l’un en homme, et l’autre en princesse aux puissants pouvoirs. Se déroule alors le récit légendaire d’une histoire d’amour semée d’embûches…

Mardi, je débuterai la journée sur la même thématique du serpent blanc puisqu’a été sélectionné, en compétition, le long-métrage chinois The White Snake d’Amp Whong et Ji Zhao. Ce sera une petite journée asiatique qui me permettra de me pencher sur d’autres films tels La Fameuse Invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti ou Ville Neuve réalisé par Félix Dufour-Laperrière.

Mercredi, la fatigue commencera à arriver, je le sais, et pourtant, direction le Japon avec The Relative Worlds de Sakuragi Yuhei et Promare d’Imaishi Hiroyuki, qui sera distribué prochainement par Eurozoom et qui fait le pari osé de me faire aimer (ou pas) les mechas ! Je vous parlerai également du nouveau film tant attendu de Hara Keiichi, Wonderland, le royaume sans pluie qui sera distribué cet été par Art House. Enfin, on changera de pays pour nous diriger vers la Corée avec Underdog d’Oh Sung-yoon et Lee Chun-baek, qui met en scène une meute de chiens errants.

Jeudi, j’irai faire un tour à l’une des séances en hommage à l’animation japonaise, qui fera un panorama des techniques et trames narratives uniques des courts-métrages japonais, concocté à partir des travaux de réalisateurs prometteurs reconnus au Japan Media Arts Festival. Puis il sera enfin temps de découvrir Les Enfants de la mer de Watanabe Ayumu, que vous pourrez tous découvrir en salles cet été.

Vendredi, dernier jour – ou presque -, la journée sera entièrement dédiée au Japon avec… attention… le nouveau film de Shinkai Makoto, Weathering With You, projeté en Work in Progress. La projection ne durera qu’1h15, puisque le film n’est, semble-t-il, pas terminé, mais j’ai vraiment hâte de découvrir ses premières images. La journée se poursuivra avec l’énigmatique Human Lost, création de Kizaki Fuminori. Interprétation libre du roman No Longer Human de Dazai Osamu sorti en 1948 au Japon, Human Lost se déroule à Tokyo, en 2036, alors qu’une découverte médicale révolutionnaire vient de faire son apparition. Enfin, on rigolera peut-être devant le film chinois Kung Food de Haipeng Sun et son Super Bao qui sauvera le monde des aliments. Rien que ça !

Le samedi, je dirai au revoir au festival, et aux journalistes, en profitant de quelques rattrapages ou de séances en hommage à l’animation japonaise. Et surtout, je regarderai la remise des prix avec attention, en croisant les doigts pour que le Japon soit récompensé !

Evidemment, un festival comporte aussi d’autres événements que les projections : les soirées ! Il y en aura sûrement quelques unes, et vous pourrez les suivre sur notre Twitter.

Enfin, pour l’occasion, un tableau des étoiles dédié au festival sera mis en ligne, avec la participation de journalistes d’autres rédactions. Vous découvrirez cela en début de semaine !

Elvire Rémand

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