Après une projection lors des dernières Saisons Hanabi, le film japonais Rendez-vous à Tokyo, réalisé par Matsui Daigo, débarque sur nos écrans grâce à Art House. Il retrace, à rebours, une histoire d'amour qui naît et se termine (à moins que ce ne soit l'inverse).
Si l’on connaît Hamaguchi Ryusuke en France, c’est principalement pour les long-métrages Senses (2015) et Asako I&II (2019). La sortie de Passion, quelques mois après Asako I&II a permis de découvrir l’un des premiers films du réalisateur. En revanche, on connaît encore peu l’étendue de la filmographie du cinéaste, qui comprend plusieurs courts ou moyen-métrages dont fait partie Heaven Is Still Far Away que l'on peut découvrir gratuitement sur Internet !
Inutile de vous l'annoncer car, si vous avez suivi l'année cinématographique, vous le savez déjà : le nombre de sorties de films asiatiques a été conséquent cette année. Toutefois, au contraire des années précédentes, un pays vole la vedette à tous les autres. Il s'agit de la Chine, qui place 6 films dans notre top. Un grand voyage vers la nuit de Bi Gan a survolé le classement, suivi du Lac aux oies sauvages de Diao Yinan, sorti pourtant le 25 décembre (oui, on a couru au cinéma avant de faire le top) et du coup de poing du regretté Hu Bo, An Elephant Sitting Still. Si les valeurs sûres persistent dans notre classement, comme Bong Joon-ho et son Parasite récompensé à Cannes - qui s'est hissé en 2e place de notre classement -, Jia Zhang-ke et Les Eternels, et évidemment Sono Sion, passé sur Netflix avec The Forest of Love, le classement ouvre la porte à d'autres réalisateurs, moins expérimentés ou moins reconnus en France, tels que Hamaguchi Ryusuke, qu'on redécouvre au fur et à mesure des sorties nationales, Yoon Ga-eun, qui fait battre notre cœur à chaque fois que le Festival du Film Coréen à Paris nous permet de voir ses œuvres, Yeo Siew Hua ou encore Wang Xiaoshuai, qui a pourtant une belle carrière derrière lui. En attendant de suivre le(s) cinéma(s) chinois qui semble en expansion, bonnes (re)découvertes et belle année 2020 !
Dans le cadre de sa grande rétrospective consacrée au cinéaste japonais, Hamaguchi Ryusuke, la Maison de la Culture du Japon à Paris nous propose de découvrir la quasi-intégralité de son passionnant travail, sur trois sessions, entre le mois de septembre et le mois de novembre. Parmi les œuvres projetées, Storytellers, documentaire réalisé en 2013 et réflexion sur la tradition orale à travers les contes folkloriques de la région du Tohoku.
Quelques mois après le succès critique de Happy Hour, sorti dans les salles françaises sous le titre Senses, Hamaguchi Ryusuke est de retour avec Asako I&II, projeté en compétition au Festival de Cannes. Une étonnante histoire d'amour(s) où la frontière entre réel et irréel est parfois bien ténue.
Stephen Sarrazin présente dans DC Mini, nom emprunté à Kon Satoshi, une chronique pour aborder « ce dont le Japon rêve encore, et peut-être plus encore ce dont il ne rêve plus ». Ce mois-ci, retour sur le dernier film du réalisateur de Senses, présenté en compétition à Cannes en attendant sa sortie française en janvier 2019.