Dire que l'on attendait le nouveau film de Kim Seong-hoon avec impatience tenait de l’euphémisme, tant son précédent long métrage Hard Day nous avait enthousiasmés. Il était donc naturel de retrouver Tunnel à la programmation de cette nouvelle édition du FFCP (Festival du Film Coréen à Paris) qui débutait avec ce film de catastrophe sa deuxième décennie de projections. Une édition qui s'est ouverte sous les meilleures augures, et qui a autant ravi les membres de la rédaction d'East Asia que le public du festival. Rencontre avec le réalisateur !
Après une excursion américaine peu glorieuse et une collaboration oubliable avec Arnold Schwarzenegger (Le Dernier Rempart - 2013), on attendait fébrilement le retour de Kim Jee-woon dans son pays natal. Son nouveau film The Age of Shadows nous rassure dès sa scène d'introduction : le réalisateur coréen n'a rien perdu de sa virtuosité.
Munie d'une unique valise, une jeune SDF arrive à Busan où elle espère dégoter un petit boulot. Après avoir trouvé une maison abandonnée pour y squatter, elle commence à parcourir la ville.
A 26 ans, le cinéaste chinois Bi Gan signe un premier long-métrage prodigieux, Kaili Blues, sous l’influence de Hou Hsiao-Hsien et Tarkovski à découvrir en DVD grâce à Capricci Films.
L’atmosphère a changé autour du cinéma en Corée du Sud. Cela se voit dans les salles, dans les statistiques, dans les revues de presse aussi bien que dans les festivals internationaux. On s’attendait à autre chose vu que la double année franco-coréenne battait son plein. Mais à part des hommages concoctés de manière théorique sans beaucoup d’effets sur le terrain – comme en octobre 2015 au festival de Busan -, les films français n’ont pas spécialement brillé. Par contre, les films sud-coréens avaient fait parlé d’eux au dernier festival de Cannes, et je doute que ce soit une affaire liée à la célébration de l’année franco-coréenne. Il s’agit plutôt d’un changement en profondeur de l’économie du cinéma en Corée du Sud. Car, en fait, c’est du côté américain et sud-coréen que le cinéma a le plus évolué.
Soucieux de mettre chaque année à l’honneur un réalisateur émergent, le Festival du Film Coréen à Paris nous a permis lors de cette édition de découvrir Yoon Ga-eun à l’occasion de la sélection de son premier long-métrage, The World of Us, qui avait déjà fait un détour par la Berlinale en février 2016.