Inutile de vous l'annoncer car, si vous avez suivi l'année cinématographique, vous le savez déjà : le nombre de sorties de films asiatiques a été conséquent cette année. Toutefois, au contraire des années précédentes, un pays vole la vedette à tous les autres. Il s'agit de la Chine, qui place 6 films dans notre top. Un grand voyage vers la nuit de Bi Gan a survolé le classement, suivi du Lac aux oies sauvages de Diao Yinan, sorti pourtant le 25 décembre (oui, on a couru au cinéma avant de faire le top) et du coup de poing du regretté Hu Bo, An Elephant Sitting Still. Si les valeurs sûres persistent dans notre classement, comme Bong Joon-ho et son Parasite récompensé à Cannes - qui s'est hissé en 2e place de notre classement -, Jia Zhang-ke et Les Eternels, et évidemment Sono Sion, passé sur Netflix avec The Forest of Love, le classement ouvre la porte à d'autres réalisateurs, moins expérimentés ou moins reconnus en France, tels que Hamaguchi Ryusuke, qu'on redécouvre au fur et à mesure des sorties nationales, Yoon Ga-eun, qui fait battre notre cœur à chaque fois que le Festival du Film Coréen à Paris nous permet de voir ses œuvres, Yeo Siew Hua ou encore Wang Xiaoshuai, qui a pourtant une belle carrière derrière lui. En attendant de suivre le(s) cinéma(s) chinois qui semble en expansion, bonnes (re)découvertes et belle année 2020 !
Le 17 décembre est sorti chez Elephant Films le magnifique coffret Roman Porno 1971-2016 - Une histoire érotique du Japon. Tous les films sont passés à la loupe eastasienne. C'est au tour de A l'ombre des jeunes filles humides (Wet Woman in the Wind) de Shiota Akihiro !
Après une sélection à la Quinzaine des Réalisateurs 2019 et un passage à L’Etrange Festival ainsi qu'à Kinotayo, on découvre enfin en salles le nouveau film Miike Takashi, First Love, le dernier yakuza. Bonne nouvelle, il signe son meilleur film depuis longtemps, entre comédie noire corrosive et touchante candeur !
Sélectionné cette année à Cannes, Séjour dans les monts Fuchun, de Gu Xiaogang, est le premier volet très accompli d’une probable trilogie, signé par un digne héritier d’Edward Yang et Hou Hsiao-hsien.
Nous nous sommes entretenu avec le réalisateur chinois Diao Yinan à l'occasion de la sortie de son dernier film, Le Lac aux oies sauvages, polar flamboyant, onirique et sensoriel qui nous arrive après le célébré Black Coal.
Suite à la rétrospective de juillet 2019, Capricci met les petits plans dans les grands et édite dans un beau coffret blu-ray/DVD 8 chefs-d’œuvre de Mizoguchi Kenji : une exploitation vidéo digne de ce nom dont avait bien besoin un tel maître du cinéma japonais. Revenons en détail sur ces longs-métrages et comment ils s’inscrivent […]