Il ne reste plus que quelques jours pour découvrir, sur MUBI, The Legend of the Stardust Brothers, la comédie musicale survoltée de Tezuka Makoto, fils de l’illustre Tezuka Osamu, réalisée alors qu’il n’avait que 22 ans et sortie en 1985.
Au mois d'août 2022, un film vient d’obtenir le prix Fipresci au Festival de Locarno : il s’agit de Stone Turtle du réalisateur malaisien Woo Ming-jin. Ce dernier est un artisan emblématique du cinéma art et essai de Malaisie. À l’orée des années 2010, il se découvre un nouveau collaborateur de 23 ans, avec qui il va fonder la société Greenlight Pictures et qui deviendra un cinéaste prolifique : Edmund Yeo. Monteur et producteur de Stone Turtle, Edmund Yeo est également l’auteur de nombreux courts-métrages et de quatre longs-métrages, dont le remarqué Moonlight Shadow avec Komatsu Nana, sorti en 2021 sur les écrans nippons. Un pied en Malaisie, un autre au Japon, l’œuvre d’Edmund Yeo s’avère, à moins de 40 ans, déjà féconde, et concernée par des questions aussi bien politiques que plastiques. Suite à la diffusion d’une partie de son travail sur Mubi en 2021, nous avons eu la chance de nous entretenir avec lui.
Après avoir remporté le Soleil d’or et le Prix du Jury au Festival Kinotayo de 2021, Aristocrats de la réalisatrice Sode Yukiko est désormais disponible au format DVD/Blu-ray chez Arte Éditions. L’occasion pour nous de revenir sur ce film qui, loin d’un “vu et revu”, est aimable à souhait.
Quelle joie, pour un spectateur intéressé par les mouvements de plaques tectoniques au sein du cinéma mondial, de voir advenir de nouveaux cinéastes ! Grâce à sa double faculté à se situer dans la généalogie du cinéma iranien tout en ouvrant une nouvelle voie, le jeune Saeed Roustaee (32 ans au compteur) confirme après La Loi de Téhéran qu’une nouvelle génération d’auteurs persans voit le jour, prête à succéder aux grands pontes avec fracas, intelligence et émotions. En témoigne Leïla et ses frères, en salles aujourd'hui, drame kaléidoscopique aux ressorts tragiques et sociétaux.
Eurozoom ressort en salles Memories, omnibus de science-fiction culte des années 90 chapeauté par Otomo Katsuhiro et qui contribua à mettre en lumière de grands talents en devenir comme Morimoto Koji ou Kon Satoshi. Une merveille à découvrir sur grand écran, restaurée en 4K.
Tandis qu'il était l'un des auteurs populaires japonais les plus connus dans son pays, Yamada Yoji n'a eu droit, en France, qu'à la sortie en salles d'une maigre poignée de ses films, parmi les 90 qu'il a signés. En quelques mois, la parution d'un livre-somme sur le cinéaste par Claude Leblanc, la diffusion à venir de l'intégrale de sa série Tora-san à la Maison de la Culture du Japon à Paris et, grâce à Carlotta Films, l'édition en DVD et Blu-Ray d'un de ses grands succès populaires permettent de porter le regard sur un auteur nippon capital, probablement trop amoureux du public pour séduire en son temps les défricheurs étrangers. L'édition sur galette des Mouchoirs jaunes du bonheur (1977) permettent de corriger le tir !