Récompensé à Toronto du prix du meilleur film au Hot Docs International Documentary Festival de 2022, le Blue Island de Chan Tze-woon, témoignage croisé des histoires révolutionnaires chinoises et hongkongaises, accompagnait la cérémonie de clôture de la seconde édition du Festival du Film Hongkongais de Paris.
Sortie à l'été 2021, la première saison de la série D.P s'était imposée comme une des meilleures productions de l'année, rencontrant un succès critique (et tout un tas de récompenses aux Baeksang Art Awards, les Emmy coréens) et public malgré les polémiques suscitées par son sujet. Cette deuxième saison était attendue au tournant, crainte et curiosité se mêlant à parts égales. Suite dispensable ou essai transformé ?
C'est au Pathé Les Fauvettes qu’a eu lieu cette dernière séance de courts-métrages. L’occasion pour l’association Allers-Retours de finir en beauté l’événement qui fut un franc succès, avec des séances simultanées à Paris et à Lyon mais aussi avec des rencontres entre les réalisateurs et le public ainsi qu’une programmation plus riche que jamais. Cette séance finale nous a menée aux confins de l’onirisme à travers des films toujours aussi qualitatifs et radicaux.
Survivance ressort en salles cette semaine Déménagement de Somai Shinji, un des sommets du réalisateur sur son thème de prédilection de l'observation du monde de l'enfance. C'est l'occasion de mettre en lumière un immense cinéaste, influence majeure entre autres de Kore-eda Hirokazu.
Film d’épouvante inspiré d’un conte folklorique japonais et distribué en 1968, Kuroneko (“chat noir” en traduction littérale) de Shindo Kaneto ressort au cinéma en version restaurée, chez Potemkine Films. L’occasion de (re)découvrir cette incursion de Shindo dans le surnaturel, quatre ans après Onibaba.
1964. Shindo Kaneto, doyen des auteurs de films taiyozoku (de "la troupe du soleil") des années 50, qui donneront naissance à la Nouvelle Vague japonaise, réalise son 19ème film (des 46 qui composeront son Œuvre). Oshima a alors déjà réalisé sa Trilogie de la jeunesse (Une Ville d'amour et d'espoir, Contes cruels de la jeunesse et L'Enterrement du soleil) et Shindo signé son chef-d'œuvre (L'Île nue). Au mitan des années 60, comme la française, la Nouvelle Vague japonaise atteint à la fois son apogée et son plafond de verre. C'est ce dont Onibaba s'est vu reproché, en France, à sa sortie. Cette redistribution en salles, le 25 octobre 2023, en version restaurée, permet de voir ce qu'il en est, près de 60 ans après.