Le Soldat Dieu de Wakamatsu Kôji arrive en DVD le 3 mai prochain, l’occasion est idéale pour revenir sur cette œuvre fondamentale. Par Victor Lopez.
Première industrie cinématographique produisant près de trois films par jour, Bollywood désigne le genre le plus populaire du cinéma indien. Malgré des exportations dans les pays d’Afrique, du Moyen-Orient, du Maghreb et de l’Asie du Sud Est, les films Bollywood restent encore marginalisés en Occident où règne une vision étriquée, très fortement ethnocentrée voire phallocentrée, cantonnant Bollywood à des films pour midinettes aimant s’extasier devant des histoires « de princesses et d’éléphants magiques » (suivez mon regard).
Avec Guzaarish, le réalisateur Sanjay Leela Bhansali revient en force et aux sources avec une histoire bouleversante mêlant magie, romance et drame, des personnages poignants interprétés par un casting de premier choix dans une mise en scène soignée et raffinée. Ainsi enchantement, passion et émotions sont au rendez-vous de cette histoire au thème fort et universel : mourir dignement…
Pendant que certaines consoles meurent dans l’indifférence, certains jeux mythiques renaissent… L’actu de la semaine JV, dans Insert Coin. Par Tony F.
Une des surprises des sélections de Cannes 2010 fut le retour en force de l’Asie. Deux films coréens en compétition (The Housemaid et Poetry), de belles résurrections (Kitano avec Outrage , Nakata avec Chatroom ), des valeurs sûres (Jia Zhang-ke avec le très beau I wish I knew), un prix pour le Vietnamien Phan Dang Di à la semaine de la critique (celui SACD) : on se croyait presque revenu au début des années 2000. D’autant plus que le marché du film regorgeait de mangas live, de films de Muy Thaï, de monstres coréens, de comédies intraduisibles ou de fantômes aux cheveux sales. Mais surtout, les deux sélections officielles, la Compétition et Un Certain regard, ont récompensé des œuvres asiatiques. Le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul nous livrait avec Oncle Boonmee le plus beau film de la compétition officielle et sa récompense était certainement la palme la plus audacieuse et justifiée depuis des années, tant elle proposait un voyage purement cinématographique et réveillait le pouvoir d’émerveillement du septième art. De l’autre côté, Un Certain regard était certainement la meilleure sélection de 2010, réunissant les réussites des cinéastes les plus importants (Godard, Oliveira, Jia Zhang-ke, Nakata…). En donnant son prix à Hong Sang-soo pour le jubilatoire Ha Ha Ha, c’était aussi un geste cinématographiquement fort qu’avait fait le jury, signalant encore le grand retour de l’Asie à travers des œuvres importantes (mais marginales dans leur pays). Par Victor Lopez.
Le polar hongkongais se montre décidément en petite forme depuis quelques années. Retombé en désuétude après un nouveau souffle lancé par des films comme Infernal Affairs et la vague de films Milky Way (qui ont largement contribué à redonner un certain engouement pour ce type de production), le genre se montre relativement peu inspiré dernièrement et le nombre de films chute lui aussi. Il est loin le temps où chaque semaine apportait son lot de bloodsheds, où il ne se passait pas un jour sans qu’un petit Lam Wai ou un Dick Wei ne soit quelque part à l’affiche. Aujourd’hui, les polars sont des véhicules à (plutôt grosses) stars, avec des budgets confortables et chaque sortie est un petit évènement pour les amateurs, qui finit bien souvent sur une déception. Triple Tap (on va quand même pas dire Shooters !) fait hélas partie de cette tranche. Par Anel Dragic.