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Ce mois-ci, l'ambiance est cannoise sur MUBI. On peut revoir sur la plateforme la Palme d'Or de 2010 : le mystique Oncle Boonmee (Celui qui se souvenait de ses vies antérieures) d'Apichatpong Weerasethakul. Que dire sur ce film qui séduit 100 000 spectateurs lors de sa sortie en salles ?
Mubi met en avant, en ce moment, le formidable cinéaste coréen Lee Chang-dong. Après Burning, on revient en 2010 avec Poetry.
Depuis 2000 se déroule à Paris et en région Ile-de-France la manifestation Paris Images Cinéma – L’industrie du rêve, dédiée aux techniciens du cinéma. Cette année, le pays invité est l’Inde ! De multiples échanges auront lieu par le biais de conférences ou tables rondes mais il y aura aussi des projections de films, à commencer par le sublime Le Fleuve de Jean Renoir le mercredi 25 janvier à 20h15 au Christine 21 (4 Rue Christine, 75006 Paris).
Films intimistes datant des débuts de la carrière de Ang Lee, Garçon d’honneur (1993) et Salé Sucré (1994) sont révélateurs de ce que le réalisateur sait faire de mieux : peindre avec empathie et humour les atermoiements de personnages en prise avec l’altérité, que celle-ci soit culturelle, psychologique ou sexuelle. Deux classiques incontournables, disponibles en France dans de belles éditions DVD éditées par Carolotta.
Un film limpide et poignant, qui nous parle avec acuité de l’Inde contemporaine. Dommage que le scénario soit en grande partie prévisible, et la mise en scène un peu trop sage.
Poetry, du réalisateur sud-coréen Lee Chang-Dong ( Secret Sunshine), est à l’image de son héroïne : singulier, un peu déphasé et profondément émouvant. Le film, tout en aspirant au réenchantement d’un monde perclus de solitude et de désarrois, ne cède jamais à la tentation lyrique ou formaliste: c’est à son approche allusive, modeste qu’il doit sa réussite. Laquelle ne saurait se résumer au prix du meilleur scénario reçu à Cannes en 2010, ni même à l’admirable prestation de son actrice principale, Yun Junghee