Connu pour son travail documentaire, Mori Tatsuya réalise avec Septembre 1923 son premier film de fiction, inspiré par un drame méconnu de l'histoire du Japon, à savoir le lynchage de neuf personnes dans le village de Fukuda, dans les jours chaotiques qui ont suivi le séisme du Kanto. Un film présenté au festival Kinotayo.
En ouverture de sa 18ème édition, le festival Kinotayo a projeté Happyend de Neo Sora, un film d'anticipation dans lequel la surveillance de masse rencontre les errances de l'adolescence et la réalité des discriminations. Un mélange parfaitement équilibré de légèreté et d'appréhension qui mérite qu'on s'y attarde.
Le Pianiste de Ginza, biopic unique en son genre du pianiste de jazz japonais Minami Hiroshi réalisé par Tominaga Masanori, est l'une des belles surprises de cette édition du Festival Kinotayo.
La dernière édition du Carrefour de l'animation au Forum des Images fut l'occasion de découvrir en avant-première le nouveau film de Yamada Naoko, The Color Within. Une belle réussite dans laquelle elle poursuit avec talent et inventivité son observation des questionnements adolescents.
En compétition pour le Soleil d'or et les Prix du jury de la 18e édition du Festival du cinéma japonais contemporain Kinotayo, le film documentaire Johatsu - Évaporés, coréalisé par Mori Arata et Andreas Hartmann, s'engouffre dans le quotidien discret de ces Japonais qui disparaissent chaque année par milliers sans laisser de trace.
Actif depuis les années 1990, Ishibashi Yoshimasa présente au Festival Kinotayo son troisième long métrage, La Forêt interdite, un conte fantastique envoûtant au message environnemental. Dans un entretien, il revient sur son parcours et ses nombreux projets mâtinés d'absurde et de surréalisme, entre performances multimédia et programmes TV à succès.