Le 21 novembre 2012, Yash Chopra sera de retour ! L’illusionniste du cinéma hindi, exacerbant passions et émotions, irradiera nos salles obscures grâce au concours d’Aanna Films. La société de distribution française, spécialisée dans les films indiens, marque un grand coup en annonçant la sortie de Jusqu’à mon dernier souffle (Jab Tak Hai Jaan). Par Marjolaine Gout.
Nostalgie ! C’est ce qu’évoque ce conte « archéologique ». Avec une once de romance, Sahib Bibi Aur Ghulam restitue grandeur et décadence à l’ère des Zamindars. Zou ! Nous voici expédiés à l’âge des pierres antiques. Le Bengale féodal prend des allures de paléolithique peuplé de spécimens en voie d’extinction. Ce sont ainsi les derniers jours d’une aristocratie indienne, indolente, qui nous sont narrés. Le 19ème siècle réapparaît grâce aux vestiges d’un havelî (petit palais) et aux souvenirs d’un architecte. Nul besoin de longues fouilles au scalpel ou de carbone 14 pour faire parler le grès. Un flash-back nous permet de briser les couloirs du temps et de redécouvrir le mode de vie, les croyances et comportements passés. Un somptueux récit où la graphie des ombres et lumières laisse présumer, par sa sensibilité artistique, la présence d’un maître de la manivelle. Guru Dutt est assurément en embuscade même si au générique, son scénariste-dialoguiste siège au poste de réalisateur ! Par Marjolaine Gout.
Fantôme inflexible, le temps disperse poussière et efface souvenirs. Les hommes trépassent tandis que certaines œuvres subsistent. Avec une sensibilité à fleur de pellicule, Pyaasa (L’Assoiffé) s’immortalise comme l’un des colosses de l’histoire du cinéma. Et c’est peu dire ! Né sous les étoiles propices de l’an de grâce 1957, correspondant à l’âge d’or du 7ème art hindi, cette tragédie sociale éclipse ses rivales cinématographiques. Pyaasa, œuvre multiforme, s’incarne, a priori, sous les atours d’une adaptation du Srikanta. Si l’ombre du romancier de Devdas plane sur ce film, Guru Dutt nous réserve moult surprises. Aux rênes de ce projet, qu’il produit, réalise et interprète, il hisse le cinéma vers des sommets. L’Everest, l’Olympus Mons, de la bobine indienne, le voici avec ce chef-d’œuvre intemporel ! Par Marjolaine Gout.
Oyez, oyez, bonnes gens ! Carlotta exhume pas un, mais deux chefs-d’œuvre du panthéon hindi ! Nulle goule indienne au programme ! Des griffes des restaurateurs ressuscitent deux joyaux de la couronne du Gange. Ruez-vous sur ce reliquaire d’exception recélant l’aura d’un des grands maîtres du 7ème art : Guru Dutt, le magnifique. En guise de prélude initiatique, nous vous conseillons d’entamer par Le Maître, La Maîtresse et L’Esclave, puis d’enchaîner par le graal : L’Assoiffé ! Vos carotides palpiteront avec allégresse devant ces merveilles d’un autre temps, votre poil se revitalisera, vos pupilles se dilateront. Non, sérieusement, dithyrambique, on ne peut que l’être devant ces films intemporels et ressurgissant du passé avec force ! Par Marjolaine Gout.
Imprévisible, facétieux, Eega appose sa patte dans la biosphère des comédies indiennes. Une apothéose humoristique ! Par Marjolaine Gout.
Film d’espionnage où s’entrecroisent action, comédie et romance, Ek Tha Tiger se révèle être un masala captivant. Au gré d’une esthétique de carte postale, soutenue par des ralentis, nous pérégrinons sur les toits du monde. L’occasion pour Katrina Kaif, interprétant Zoya, de revêtir la tenue d’hurling de Kilkenny, de se mouiller dans les eaux de la Havane et de déambuler au sein du Grand Bazar d’Istanbul tandis que Salman Khan (Tiger) fait du parkour au milieu de gallinacés et de cordes à linge en Iraq avant de s’essayer à la course à pied sur tramway dublinois. Le quota évasion rempli, cette distraction estivale offre davantage et recèle de trésors. Ce divertissement rompt avec les lois de la gravité et nous transporte avec allégresse dans une course poursuite haletante et surprenante. Par Marjolaine Gout.