L’Homme-boîte, dernier long-métrage d’Ishii Gakuryu en date (Electric Dragon 80.000V), a été diffusé à la Maison de la Culture du Japon (MCJP) en exclusivité, dans le cadre de leur focus autour de l’écrivain Abe Kobo. L’adaptation du roman éponyme de l’auteur ne date pas d’hier ; il s’agit d’un projet de longue date pour Ishii et qui n’a malheureusement jamais pu voir le jour à l’époque où l’écrivain et le cinéaste s’étaient accordés sur une adaptation filmique. Il faut donc saluer l’initiative de la MCJP qui nous a permis de découvrir, dans les meilleures conditions possibles, ce petit bijou brut d’Ishii qui, du haut de ses 67 ans, n’a rien perdu de sa vitalité et de sa fureur.
Pour les amoureux du cinéma d'Ozu Yasujiro, l'éditeur Carlotta Films offre cette année deux occasions en or de se replonger dans l'œuvre du maître. Tout d'abord, avec un coffret réunissant des films inédits du cinéaste, mais aussi avec le film Tokyo-Ga de Wim Wenders, présenté en copie restaurée. Un voyage émouvant et passionnant dans l'intimité de deux réalisateurs.
Le coffret Miike Takashi, sorti récemment chez Spectrum Films, est l’occasion de découvrir quelques-uns des films peu vus de ce réalisateur fou et stakhanoviste. Jetons un œil à Yakuza Apocalypse, sorti sous les latitudes japonaises en 2015.
L'acteur Yamazaki Kento a fait de l’incarnation de héros de manga en prise de vues réelles un des marqueurs de sa carrière. Après avoir interprété Arisu dans Alice in Borderland et Shin dans la saga Kingdom, il s’attaque à une autre grande figure de la bande dessinée japonaise en prenant les traits de Sugimoto dans Golden Kamui.
Après sa récente sortie sur grand écran, Kuroneko, un des incunables de la J-horror moderne signé Shindo Kaneto, trouve le chemin des foyers grâce à son édition DVD et coffret Blu-ray par Potemkine Films. Film d’épouvante de 1968, inspiré d’un conte folklorique japonais, Kuroneko (“chat noir” en traduction littérale) offre l’occasion de (re)découvrir, agrémenté de deux bonus, cette incursion dans le surnaturel, quatre ans après Onibaba. Film par Marc L'Helgoualc'h ; Bonus par Flavien Poncet.
1964. Shindo Kaneto, doyen des auteurs de films taiyozoku (de « la troupe du soleil ») des années 50, réalise son 19ème film (des 46 qui composeront son Œuvre). Oshima a alors déjà réalisé sa Trilogie de la jeunesse (Une Ville d’amour et d’espoir, Contes cruels de la jeunesse et L’Enterrement du soleil) et Shindo signé son chef-d’œuvre (L’Île nue). Au mitan des années 60, comme la française, la Nouvelle Vague japonaise atteint à la fois son apogée et son plafond de verre. C’est ce dont Onibaba s’est vu reproché, en France, à sa sortie. L'édition de la version restaurée par Potemkine Films, pour la première fois en DVD et coffret Blu-ray (complété de 2 analyses bonus), permet de voir ce qu’il en est, près de 60 ans après.