Auréolé du Grand Prix à Cannes 2025, Fantôme utile de Ratchapoom Boonbunchachoke est une véritable révélation, une œuvre de cinéma qui mélange les genres - film de fantôme, comédie satirique, romance, thriller violent - de telle que sorte qu'à chaque coin de pellicule, nous ne savons pas dans quelle monde nous allons. Long-métrage queer et anticapitaliste, il sort ce mercredi en salles via JHR Films.
Wild Bunch ressort en salle cette semaine (en Imax et restauration 4K) le légendaire Princesse Mononoké de Miyazaki Hayao, fresque sombre et épique constituant un accomplissement thématique et formel du réalisateur avant la reconnaissance internationale.
Dans le cadre de son exploration de la collaboration entre Tsui Hark et Jet Li, le label HK Vidéo a choisi de proposer leur tentative de jouer sur les codes du super-héros en 1996 avec Black Mask. Tsui Hark est ici le (très invasif) producteur et coscénariste, laissant la réalisation à Daniel Lee et la chorégraphie des scènes d'action à Yuen Woo-ping. Jet Li incarne Tsui Chik, un timide bibliothécaire qui combat secrètement le crime sous le nom de Black Mask, alors que les secrets de son passé commencent à ressurgir.
Le label HK Vidéo choisit cet été de se pencher sur une partie méconnue de l'œuvre du Film Workshop, avec les premiers regards appuyés de Tsui Hark et Jet Li au cinéma américain. The Master, film tourné avant Il était une fois en Chine mais sorti uniquement après le succès de celui-ci, représente l'une des premières tentatives du cinéaste d'hybrider son cinéma pour associer les codes du cinéma d'action hongkongais au cinéma américain. Tourné en 1989 mais sorti en 1992, ce film raconte l'histoire simple d'un champion d'art martiaux débarquant aux États-Unis pour venir au secours de son maître, victime d'un gang visant la suprématie dans le domaine des arts du combat, à la façon des personnages de Chang Cheh transposés dans la Californie du XXe siècle.
Avec Soleil Rouge - une histoire du cinéma rebelle japonais, Stéphane du Mesnildot signe un passionnant ouvrage sur une période cruciale du cinéma japonais, durant laquelle les mues socio-politiques s’entremêlent à celle d'un cinéma furieux, provocateur et engagé dans toutes ses strates.
Variation sur le thème du mal-être adolescent, Second Life propose un regard à la fois sensible et âpre sur le sujet à travers le parcours d’une jeune fille en quête d’identité, au sens propre comme au figuré. Premier long-métrage de Park Young-ju, il a été présenté au Festival du Film Coréen à Paris en 2019 et on peut désormais le retrouver en Blu-ray chez l'éditeur Badlands. Film par Claire Lalaut ; Bonus par Elvire Rémand.