Il y a toujours un moment où l'enthousiasme à la sortie d'une séance déborde un peu trop et quand le rédacteur en chef lance (en croisant les doigts) « alors, qui veut parler de celui-ci ? », on s'entend répondre sans réfléchir « pas de souci je m'en occupe »... au grand soulagement des confères qui commençaient à se scruter, inquiets, du coin de l’œil. Il est vrai que l'objet en question a largement divisé le public du FFCP 2015.
Dans le section Paysage de la programmation de cette 10e édition du FFCP se cachait une petite perle du cinéma indépendant coréen. Premier long métrage du talentueux cinéaste Moon Jeong-yun, Gi-hwa est un road movie bucolique qui mêle harmonieusement sentiment de mélancolie, humour et émotion. Transportés par le charme de ce petit film, nous avons demandé une interview avec l'équipe de film. Rendez-vous le lendemain de la projection avec le réalisateur et son acteur principal Hong Hee-yong dont la présence et l'esprit de franche camaraderie a contribué à la bonne humeur et l'ambiance conviviale de cette édition anniversaire.
Pour les 10 ans du Festival du Film Coréen à Paris (FFCP), Ryoo Seung-wan, accompagné de sa productrice (et épouse) Kang Hye-jung sont venus présenter leurs nouvelle production : Veteran. Véritable champion du box-office coréen en 2015, le nouveau film du réalisateur de The Agent et de The Unjust est un savant mélange d'action percutante, d'humour corrosif et de satyre politique. C'est dans ce contexte que nous avons rencontré ce cinéaste doué, dont l'humour et la fantaisie transparaît dans une œuvre qui ne cesse d'évoluer au gré des genres.
Ryoo Seung-wan commence à être vétéran du FFCP dont il était notamment l'invité en 2010 lors de sa 5ème édition avec une master class à la clé. Il revient cette année pour présenter en séance d'ouverture sa dernière réalisation qui demeure son plus gros succès à ce jour avec pas moins de 13 millions de spectateurs.
Après sa découverte à Cannes en 2013, Norte, la fin de l'histoire, une œuvre romanesque et brillante sort en salles le 4 novembre. Une expérience cinématographique essentielle.
Entre désarroi et empathie, Hani Susumu retrouve la génération d'enfants qu'il avait filmée à l'école une décennie plus tôt pour constater la fin des idéaux sur lesquels s'appuyaient ses documentaires. Comme au pied du mur, le réalisateur réoriente son cinéma vers de nouveaux horizons.