Cette année encore, le FFCP (Festival du Film Coréen à Paris) a fait honneur aux femmes réalisatrices coréennes. Largement représentées au fil des éditions, nous avons pu constater l'importance de ces artistes et de la diversité de points et de thèmes qu'elles apportent au sein de cette industrie cinématographique à force de talent et de persévérance. Et c'est donc sans grande surprise que le prix du public inaugural fut décerné à Lee Kyoung-mi pour son excellent thriller The Truth Beneath. Encore inconnue du grand public en France, cette talentueuse réalisatrice a fait ses débuts comme assistante de Park Chan-wook sur Lady Vengeance, et elle a réalisé son premier long métrage en 2008 Crush and Blush, co-écrit et produit par son mentor. Récompensée au Blue Dragon Film Awards en 2008 comme meilleure nouvelle réalisatrice, elle revient huit ans plus tard avec The Truth Beneath et confirme avec brio son statut d'auteure à suivre.
Psycho Raman (aka Raman Raghav 2.0) a été projeté en mai dernier à Cannes. Et maintenant, c'est au tour de Netflix de nous le faire découvrir.
A East Asia, nous avons rarement l'occasion de parler d'auteurs français. Et pourtant, certains réalisateurs, aimant les ambiances asiatiques, ont totalement leur place chez nous. Robin Entreinger est de ceux-ci et, après avoir participé au très beau Flare (qui attend encore de bénéficier d'une distribution correcte), il revient avec un projet atypique et surprenant, Dreamland, disponible en VOD sur Vimeo et, bientôt, via Amazon. Il ne reste plus qu'à souhaiter que le film pourra voyager en festival, et puisse bénéficier d'une sortie DVD.
Stephen Chow est un cinéaste à part dans nos contrées. Découvert en grandes pompes grâce à sa comédie footbalistique Shaolin Soccer (2001 - 660 000 entrées salles), succès qui entraîna logiquement une poignée d’autres, plus modestes, avec les exploitations successives de Crazy Kung-fu et CJ7. On attendait donc avec enthousiasme cet effet de rebond qui aurait dû garnir les rayonnages de nos magasins culturels des nombreux inédits du bonhomme. A de rares exceptions près (un coffret HK et Bons baisers de Pekin), sa filmographie demeure malheureusement quasi inconnue chez nous. La faute incombant en partie à ces vauriens de Wenstein qui non content de charcuter les films qu’ils exploitent, s’étaient octroyés au passage les droits à l’international de classique tels que King of Comedy et God Of Cookery dans le but d’en réaliser des remake US.
Le talent de Michael Dudok de Wit se révèle aux yeux du monde dans cette oeuvre où le contour d'une île devient le destin d'une vie.
Bien que Chen Kaige ne fascine plus comme à l’époque de son Adieu, ma concubine, le cinéaste chinois continue son œuvre qui n’est certes pas à la hauteur, mais reste quand même cohérente. C’est ce que nous permet de voir la sortie en DVD de Sacrifice.