Il y a cette année comme une évidence indiscutable : Burning de Lee Chang-dong a dominé notre année cinématographique, planant bien au delà des autres sorties asiatiques. Il écrase notre numéro 2, qui lui a pourtant volé cette année à Cannes la Palme d'or : Une affaire de famille de Kore-eda Hirokazu, que l'on a aimé plus qu'admiré. Sa reconnaissance est méritée, mais il vient parachever, certes avec perfection, une méthode déjà à l'oeuvre depuis plusieurs films. On aurait aimé que son audace politique se déplace aussi sur le terrain formel pour toucher les sommets tranchants d'un Nobody Knows en 2003. A part le choc suscité par le Lee Chang-dong, notre classement est à l'image du film de Kore-eda, venant récompenser des valeurs sûres et connues (Hosoda, Hong Sang-soo), parfois déjà plébiscitées les années passée, et revues en 2018 à l'occasion de tardives sorties françaises (Senses, Battleship Island, et même L'Aiguille, redécouvert grâce à une belle sortie vidéo concomitante avec celle du très beau Leto en salles), donnant une impression étrange de confirmation un peu stagnante. Heureusement, la découverte de Microhabitat, le premier film de Jeon Go-woon, véritable coup de cœur de l'année, apporte un peu de fraîcheur à notre classement, et on ne peut qu’espérer d'autres découvertes de ce genre pour l'année qui arrive ! En attendant, bonnes (re)découvertes et belle année 2019 !
Bach Films s’est lancé dans une magnifique édition des grands films d’exploitation de la Nikkatsu des années 60, restaurée en Haute-Définition. Une superbe initiative, à l’image de l’édition COMBO (Blu-ray + DVD) de la trilogie Woman Gambler en première mondiale !
Quelques mois après le succès critique de Happy Hour, sorti dans les salles françaises sous le titre Senses, Hamaguchi Ryusuke est de retour avec Asako I&II, projeté en compétition au Festival de Cannes. Une étonnante histoire d'amour(s) où la frontière entre réel et irréel est parfois bien ténue.
Ce début d'année est l'occasion de découvrir un documentaire de Arakawa Kaku qui saura séduire les adeptes d'animation japonaise : Never-Ending Man : Hayao Miyazaki, un portrait intime et émouvant du réalisateur de Princesse Mononoke dans une nouvelle tentative échouée de prendre sa retraite.
Le Grondement de la montagne, Au gré du courant, Quant une femme monte l’escalier, Une femme dans la tourmente, Nuages épars : 5 magnifiques portraits de femmes, 5 films majeurs du cinéaste Naruse Mikio disponible en coffret blu-ray ou DVD chez Carlotta. Quand une femme monte l’escalier constitue une étape importante dans la filmographie de Naruse Mikio. Outre la qualité de sa mise en scène, le film est porté par l’incroyable talent de Takamine Hideko, alors au sommet de sa carrière.
Stephen Sarrazin présente dans DC Mini, nom emprunté à Kon Satoshi, une chronique pour aborder « ce dont le Japon rêve encore, et peut-être plus encore ce dont il ne rêve plus ». Ce mois-ci, il présente Nang, indispensable revue de cinéma