Take Masaharu, réalisateur de 100 Yen Love, présent pour la première française du film à l'édition 2015 du Festival Kinotayo, nous avait pourtant prévenus. Nous racontant que plusieurs spectateurs japonais lui avaient confié avoir eu envie de rentrer chez eux en courant, comme possédés par l'énergie du film, il nous demandait de faire attention sur le chemin du retour, de ne pas aller trop vite afin d'éviter tout accident. On avait pris ça comme une blague pas très drôle visant à hyper le métrage, mais une fois les deux heures passées et le générique de fin devant les yeux, on s'est rendu compte de la véracité de ces propos. Une envie de crier, de courir montait en nous, mise en place par un film au rythme dément et au genre changeant, une véritable bombe dynamitant le cinéma indépendant japonais.
La petite perle, et le lauréat, de cette édition 2015 du Festival Kinotayo fut 100 Yen love. Le nouveau film de Take Masaharu est un conte initiatique baigné dans un peinture sociale des classes défavorisées du Japon contemporain. Comme dans tout bon film de boxe, le vrai combat se passe en dehors du ring, et la ténacité du personnage d'Ichiko a séduit le public parisien. Une performance physique à laquelle la formidable actrice Ando Sakura, découverte dans Love Exposure de Sion Sono, apporte force et sensibilité, sentiments transcendés par la subtilité de son jeu. Nous nous sommes entretenus en face à face avec l'auteur du film.
Le premier film en compétition de ce 22eme FICA de Vesoul, Tharlo, est une belle entrée en matière, brute et marquante.
Après cinq ans d'absence, le réalisateur de The Peter Pan Formula, Cho Chang-ho revient avec le décevant Another Way.
Bonjour à tous et à toutes, et bienvenus sur East Asia pour notre podcast en direct du Festival International des Cinemas d'Asie de Vesoul 2016 ! Chaque jour ou presque, du 03 au 07 février, notre équipe vous parle de leurs impressions sur les films de la journée, leurs coups de cœur et de gueule, et des événements à ne pas rater ! Vivez le festival avec Jeremy Coifman, Nicolas Lemerle, Elias Campos et Victor Lopez. Bon festival !
Fukada Koji nous avait enchanté il y deux de cela avec Au revoir l'été son précédent film. Il nous revient cette année avec une œuvre aux antipodes. Un drame post-apocalyptique dont le profond sentiment de mélancolie semble cacher une beauté renouvelée. Un film qui révèle un talent d'un nouveau genre, puisque l'un des rôles principaux est interprété par Gemonoid F, le premier androïde acteur!