Premier long métrage d’Ashkhat Kuchinchirekov, Bauryna Salu, projeté au Festival Black Movie, est largement autobiographique et aborde une tradition du Kazakhstan : le don du premier enfant à ses grands-parents pour être élevé loin de ses parents.
Déjà récompensé du Léopard d’Or à Locarno et du prix du jury jeune au Festival des 3 Continents de Nantes, Critical Zone de l’Iranien Ali Ahmadzadeh est projeté au Festival Black Movie. Tourné clandestinement, le long-métrage est un petit miracle technique qui peine cependant à maintenir son rythme.
Alors que les relations commerciales entre la Chine et les pays africains révèlent une nouvelle configuration du monde, Eat Bitter, réalisé par Pascale Appora-Gnekindy et Ningyi Sun, et projeté au Festival Black Movie, tente d’en capter les enjeux intimes, pour les deux parties. Les deux cinéastes suivent deux figures comme des incarnations des visions qui se croisent dans un lieu en devenir.
The River, ou La Rivière dans son titre français, est l'un des premiers chefs-d’œuvre de Tsai Ming-liang, sorti en 1997. Il est projeté dans le cadre de la rétrospective dédié au réalisateur du cinéma taïwanais lors de l'édition 2024 du Festival Black Movie.
L'édition 2024 du Festival Black Movie de Genève ne propose pas moins que trois courts-métrages de Tsai Ming-liang à la projection : The Night (2021), The Moon and the Tree (2021) et Where Do You Stand, Tsai Ming-liang? (2022). L'occasion de jeter un regard sur les propositions les plus récentes et les plus radicales de l'artiste taïwanais, et de rappeler qu'il n'est pas seulement occupé à torréfier du café avec Lee Kang-sheng et Lu Yi-ching.
Soyez prévenus : pas de Will Smith ni de Tommy Lee Jones dans ce film-dispositif de Wang Bing. Tourné au Théâtre des Bouffes du Nord en 2022, photographié par l'impériale chef opératrice Caroline Champetier et diffusé en Sélection officielle au Festival de Cannes 2023, le cinéaste dissident chinois recueille la parole du compositeur Wang Xilin, auteur d'une soixante d'opus musicaux depuis 1961. Cernant l'homme dans sa nudité (littéralement) pour mieux témoigner de sa traversée des affres maoïstes, Man in Black se donne à voir comme une installation vidéo (par sa durée, 1h) et comme un appendice aux 8h des Âmes mortes (où Wang faisaient se succéder les témoignages des camps de rééducation communistes chinois). Troublant et fascinant !