À l'occasion de Japonismes, La Cinémathèque Française a projeté un des derniers films d'Iwai Shunji, A Bride for Rip Van Winkle, opus de trois heures basé sur le roman du même nom. Car Iwai est non seulement cinéaste mais romancier... et musicien. Un touche à tout à qui l'on doit des films mémorables dont Love Letter, April Story, All About Lily Chou-Chou et Hana & Alice. S'il est l'un des réalisateurs japonais les plus talentueux des 30 dernières années, il est injustement méconnu en France où seul un de ses films a été distribué : Hana et Alice mènent l'enquête en 2015. Iwai reste malheureusement un sésame que l'on cite entre initiés, pour vanter son panache coloré très pop et son traitement des forums Internet dans le chef d'œuvre All about Lily Chou, film cruel à la musique sublime. La projection d'A Bride for Rip Van Winkle était l'occasion de rencontrer Iwai Shunji et de revenir sur sa carrière et les films à venir, car il est très productif et vient de terminer le tournage de Last Letter, un film à sortir en 2019.
Bonne découverte venue de Singapour et auréolé du Léopard d'Or au Festival de Locarno, Les Étendues imaginaires est un film noir très onirique sur les travailleurs immigrés à Singapour. Porté par la photographie très colorée de Urata Hideho, Les Étendues imaginaires est un trip qu'on ne peut que recommander. Gageons qu'on devra compter à l'avenir sur le réalisateur singapourien Yeo Siew Hua. Entretien avec lui et l'actrice Luna Kowk, déjà vue dans Kaili Blues de Bi Gan.
A l'occasion de la rétrospective 100 ans de cinéma japonais qui se tient à La Cinémathèque française et à la MCJP, nous avons pu rencontrer l'acteur Yakusho Kōji (The Third Murder), qui nous a parlé de sa carrière et de l'état du cinéma japonais d'aujourd'hui.
A l'occasion de la sortie de son nouveau long-métrage, Les Éternels (Ash Is The Purest Whiteà, nous avons pu poser quelques questions au cinéaste chinois Jia Zhang-ke, qui en dévoile un peu plus sur sa démarche cinématographique à l'aune de cette dernière décennie.
Nous avons rencontré Sekine Kosai dont le premier long-métrage, Love at Least, qui suit une surprenante héroïne atteinte de troubles bipolaires, a remporté le prix du jury au Festival Kinotayo.
Egalement connu sous le pseudonyme de Run, Guillaume Renard est l’une des figures emblématiques des éditions Ankama. En 2003, il intègre le collectif Semper-Fi pour lequel il montre déjà ses talents d’illustrateur et de designer. Il rallie Ankama trois ans plus tard et donne naissance à Mutafukaz, sa première bande-dessinée. Il en lance l’adaptation cinématographique en 2009, fruit de l’association d’Ankama Animation et du Studio 4°C, l’une des plus prestigieuses sociétés d’animation japonaises. En parallèle, il crée le Label 619, toujours au sein d’Ankama, et lance en 2010 la série horrifique DoggyBags. Après plus de huit ans de conception, Mutafukaz est présenté pour la première fois en juin 2017 au Festival international du film d’animation d’Annecy, puis à L’Étrange Festival. Après plusieurs mois de suspense, le film sort enfin en salles en mai dernier. Il est temps de déguster le film en DVD et Blu-Ray. Guillaume Renard revient sur sa première expérience de metteur en scène sur Mutafukaz, partagée avec son homologue Nishimi Shôjirô.