La petite perle, et le lauréat, de cette édition 2015 du Festival Kinotayo fut 100 Yen love. Le nouveau film de Take Masaharu est un conte initiatique baigné dans un peinture sociale des classes défavorisées du Japon contemporain. Comme dans tout bon film de boxe, le vrai combat se passe en dehors du ring, et la ténacité du personnage d'Ichiko a séduit le public parisien. Une performance physique à laquelle la formidable actrice Ando Sakura, découverte dans Love Exposure de Sion Sono, apporte force et sensibilité, sentiments transcendés par la subtilité de son jeu. Nous nous sommes entretenus en face à face avec l'auteur du film.
A l’occasion du festival Kinotayo, nous avons eu l’opportunité de nous entretenir avec la documentariste Mikami Chie, réalisatrice de We Shall Overcome. Nous sommes revenus sur son parcours de journaliste et sur sa passion pour l’île d’Okinawa, sa culture et ses habitants. Elle a pu ainsi nous donner un complément d’informations afin de mieux comprendre son engagement […]
C’était l’événement du Festival du film japonais contemporain Kinotayo 2015 : la venue du cinéaste Tsukamoto Shinya, chef de file du cyberpunk nippon avec la saga des Tetsuo. Invité à Paris pour présenter sa dernière œuvre, Fires On The Plain – une nouvelle adaptation du roman Nobi, déjà porté à l’écran en 1959 par Kon Ichikawa (lire notre critique ici) – le cinéaste nous a longuement parlé de cette plongée immersive et nécessaire dans l’horreur de la guerre, avant de nous abandonner pour une séance de Love de son ami Gaspar Noé, qu’il ne voulait rater sous aucun prétexte. On lui demandera la prochaine fois si le film lui a plu, l’occasion de poursuivre une discussion avec un réalisateur aussi charmant disponible, que ses films sont violents et malaisants. Par Marc L'Helgoualc’h et Victor Lopez.
Dans le cadre du cycle Séoul Hypnotique a été organisée une carte blanche à Lee Yong-kwan, directeur du Festival international du film de Busan (BIFF). Parmi les films sélectionnés était projeté I Came From Busan du cinéaste indépendant Jeon Soo-il, plus connu en France pour ses films La petite Fille de la terre noire, Entre chiens […]
L'année France-Corée vient juste d'entamer les festivités que débute l'un des évènements majeurs de cette découverte de la cinématographie coréenne. Après un passage au Festival des 3 continents à Nantes, la Cinémathèque française prend le relais du 2 décembre 2015 au 29 février 2016 et inaugure la rétrospective la plus complète des films de Im Kwon-taek, cinéaste qui semble incarner à lui tout seul le 7ème art dans le Pays du Matin calme. Nous avons eu le privilège, que dis-je !, l'insigne honneur de nous entretenir avec un réalisateur majeur, qui au long d'une riche carrière de 53 ans, a tourné pas moins de 102 longs métrages.
À l'occasion de la sortie française, le mercredi 23 décembre 2015, de Au délà des Montagnes, sublime fresque intimiste sur l'histoire récente (et future) de la Chine dans la continuité esthétique du chef-d'oeuvre A Touch Of Sin, nous sommes allé rencontrer son réalisateur Jia Zhang-ke. Une longue interview dans lequel le cinéste revient sur la genèse du film, ses partis pris esthétiques, la censure en Chine ou, avec une pointe de nostalgie, sur son amour pour la musique de Sally Yeh. Go West !