En 2017, East Asia a eu la chance de découvrir l'excellent Dans un recoin de ce monde au festival d'Okinawa. Le film était déjà sorti au Japon et avait un beau succès populaire. Puis, le long-métrage de Katabuchi Sunao est passé par le Festival d'animation d'Annecy, en compétition officielle, où il a reçu la mention du Jury. De belles perspectives étaient donc attendues pour sa sortie en salles en septembre dernier. Et maintenant, on le retrouve au 24ème Festival International des Cinemas d’Asie de Vesoul dans la sélection Japanimation (en compagnie de Hirune Hime, Rêves éveillés de Kamiyama Kenji).
Hong Sang-soo était à l'honneur cette année à Cannes puisque deux de ses nouveaux films étaient présentés, Le Jour d'après en Compétition et La Caméra de Claire en Séance Spéciale. Retour sur ce dernier à l'occasion de sa présentation en avant-première au 24ème Festival International des Cinemas d'Asie de Vesoul, avant sa sortie en salles le 7 mars prochain.
Kim Ki-duk a fait son grand retour avec Entre deux rives, sa première sortie hexagonale depuis Pieta en 2013. On retrouve un réalisateur moins radical (mais peut-être tout aussi subversif) pour ce pamphlet contre la propagande politique et pour un rapprochement - pour l’instant peu probable - entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, à découvrir en DVD chez Blaq Out depuis le 1er décembre dernier. L'occasion de revenir sur le film avec un entretien avec son réalisateur.
Le sublime I Don't Want To Sleep (2006) du génial Tsai Ming-liang est à redécouvrir sur grand écran au Black Movie 2018 dans la sélection "Mauvaus genre rétroqueer 18+" à côté d'autres œuvres essentielles venant interroger les minorités sexuelles et le genre au cinéma (le sublimeTropical Malady d’Apichatpong Weerasethakul, l'excellent Serbis de Brillante Mendoza, ou, pour sortir de l'Asie, O Fantasma de João Pedro Rodrigues, qui participera à la table ronde "Y a-t-il une esthétique queer ?" - découvrez toute la sélection ici). C'est l'ocasion pour nous de revenir sur un cinéaste singulier, en replongeant sur les obsessions, thématiques et visuelles, qui jonchent chacun de ses films.
Sublime événement au Black Movie 2018 que l'avant-première du Kurosawa Kiyoshi, quelques mois avant sa sortie en salles en France le 14 mars prochain. L'occasion de présenter ce film passionnant et de nous entretenir avec son réalisateur. Critique de Nicolas Lemerle. Entretien de Victor Lopez.
Avec Dans un recoin de ce monde, Katabuchi Sunao, un ancien du Studio Ghibli, signe un film qui a le mérite d’entretenir une proximité indiscutable avec Le tombeau des lucioles de Takahata Isao tout en s’en démarquant par la maturité du trajet proposé à Suzu, héroïne du film. Un film d’artisan, loin des querelles autour de la succession au roi Miyazaki ; on se souviendra que Suzuki Toshio, ex-grand patron de Ghibli, adoubait Anno Hideaki en tant que seul héritier possible. Et comme Oshii Mamoru, Hosoda Mamoru, Shinkai Makato, Katabuchi s’inscrit singulièrement hors de la tourmente, à l’heure du énième retour de Miyazaki.