Après dix ans d’absence sur nos écrans, Tran Anh Hung, le réalisateur franco-vietnamien de L’odeur de la papaye verte et d’ A la verticale de l’été, revient avec La Ballade de l’impossible, adaptation d’un roman de Murakami Haruki, auteur japonais encore peu connu en France mais jouissant d’une grande renommée en Extrême-Orient. Ce récit se présente comme une méditation sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Ombre et lumière, mort et sexualité, perversion et innocence : le film comme le livre sont riches de miroitements troubles. Or, aux entrelacs narratifs du roman, construit sur les jeux de la mémoire, Tran Anh Hung a substitué une structure linéaire, limpide, tout en affichant sa fidélité à l’esprit de l’œuvre d’origine. Mais pour quel résultat ? Par Antoine Benderitter.
Angoisse existentielle, paranoïa et terrorisme se mêlent dans l’ambitieuse et très originale nouvelle série des créateurs de Ghost in the Shell – Stand Alone Complex. Par Justin Kwedi.
La collection des romans pornos éditée par Wild Side s'est enrichie de trois titres. Après Dans l'arène du vice et Esclave sexuelle, c'est avec appréhension que votre serviteur s'intéresse à ce Portraits de la beauté soumise. Par Yannik Vanesse.
Si je vous dis "film d’auberge", vous me répondez ? Mais non, pas Cédric Klapisch ! Allez, ouvrez vos manuels à la lettre K, puisqu’aujourd’hui on va parler un peu de King Hu et plus précisément d’un de ses films (d’auberge donc ! ) : The Fate of Lee Khan (ou L’Auberge du printemps pour ceux qui n’auraient pas saisi le sujet du film). Par Anel Dragic.
Beauté et intelligence du réel : le japon politique et contestataire des années 70 revit sous la caméra anthropologico-marxiste de Yann Le Masson. Par Victor Lopez.
Thriller sud-coréen précédé d’une réputation de film-choc, Bedevilled ne serait-il qu’un film trash de plus ? Pas vraiment. Et c’est tant mieux. Loin de l’exercice gore terroriste ou du slasher movie d’éjaculateur précoce qu’on pouvait craindre, Bedevilled se distingue d’abord par sa texture visuelle : au plus intime du grain de l’image, net, lumineux, implacable, semble sourdre un malaise diffus, explosant le carcan du film de genre et hissant son propos, par-delà les poncifs, au rang de la parabole. Par Antoine Benderitter.