Le line-up de cinéma japonais contemporain de l'éditeur Spectrum Films comporte, parmi ses sorties récentes, la comédie dramatique sportive Ping Pong. Adapté de l’œuvre du même nom de Matsumoto Taiyo, mangaka extrêmement renommé dans la sphère bédéphile mondiale, le film s'avère une belle synthèse de l'intrigue du manga de cinq volumes, autant qu'une ode à la jeunesse dans sa quête du bonheur.
Troisième et dernière réalisation du chorégraphe de la Shaw Brothers Tang Chia, Opium and the Kung Fu Master est aussi son film le plus original. Il est disponible dans le coffret Blu-Ray Spectrum Films dédié au cinéaste, aux côtés de Shaolin Prince et Shaolin Intruders.
Le 10 novembre est sorti dans les salles japonaises, après avoir été en compétition au Tokyo International Film Festival (TIFF) 2023, (Ab)normal Desire de Kishi Yoshiyuki, un drame japonais qui questionne avec justesse la position du monstre au sein d’une société normée, en plongeant dans les profondeurs existentielles des “aquaphiles”.
Après Pather Panchali, film qui changea à jamais le cinéma indien, Satyajit Ray se lance dans le deuxième opus de sa trilogie, adaptée des ouvrages du bengali Bibhutibhushan Bandopadhyay. Moins connu que son aîné, Aparajito (L'Invaincu, 1956) continue à suivre les aventures du jeune Apu, mettant cette fois en scène le passage délicat de l’enfance à l’adolescence, dans un monde moderne au rythme de plus en plus effréné. Le long-métrage est disponible en France en version restaurée 4K, dans un nouveau coffret exceptionnel, en DVD et Blu-Ray, édité par Carlotta Films.
La jeune cinéaste mongole Zoljargal Purevdash nous offre avec ce long-métrage un regard complexe sur les tourments d’un jeune homme face à la précarité de sa famille. Si seulement je pouvais hiberner distribué par Eurozoom dévoile, en creux, un tableau qui dépeint Oulan-Bator et les marginaux de la capitale de Mongolie.
Après une sortie en salles, la France accueille en coffret Collector The Host de Bong Joon-ho, en version restaurée grâce à The Jokers Films. L’occasion de redécouvrir un chef-d’œuvre de film de monstre, protéiforme, qui dialogue avec virtuosité entre les genres. Dix ans avant le succès retentissant de Parasite, le maître coréen n’avait déjà plus rien à prouver. Film de Rohan Geslouin ; Bonus de Romain Leclercq.