En 2015, Kawase Naomi réalisait Les Délices de Tokyo, ode à la famille, à la tradition et à la cuisine japonaise qui arrivait, au-delà de sa flamboyante et sublime mise en scène, à toucher au cœur et surtout à l'estomac du spectateur. Kawase parvenait à mettre en valeur le repas et la nourriture, vecteurs essentiels de toute relation sociale et humaine au Japon, qu'elle soit familiale, sociétale ou amicale. Il n'y a qu'à voir les films de Kore-Eda et surtout Notre petite Sœur, dans lequel nombre d'intrigues se font et se défont durant un repas. Si La Saveur des ramen d'Eric Khoo, sorti en salles le 3 octobre, ne parvient pas toujours à égaler le film et la grâce des Délices de Tokyo, il n'en demeure pas moins une touchante chronique humaine et familiale.
Il aura fallu attendre plus de trois ans après sa présentation à l’ACID au Festival de Cannes 2015 pour voir le film de Nathan Nicholovitch De l’ombre il y a, renommé pour sa sortie Avant l’aurore.
Alors que Avant que nous disparaissions est toujours dans les mémoires, le maître japonais opère une variation dans le même univers, Invasion, sorti en salles le 5 septembre. Cet intriguant objet nous permet d’apprécier comment Kurosawa Kiyoshi nous offre un autre angle sur une fin que nous connaissons déjà.
Anatahan où quand un génie hollywoodien s'épanouit dans une production indépendante japonaise. Josef von Sternberg signe un film à la fois détonant et emblématique de son œuvre qui ressort en salles, en copie restaurée, le 5 septembre, dans le cadre de Japonismes 2018.
Forte de son expérience dans les séries d’animation (K-ON, Tamako Market) et des longs-métrages qui en découlent, Yamada Naoko nous offre une nouvelle adaptation, cette fois de Oima Yoshitoki (Mardock Scramble) avec Silent Voice qui sort aujourd'hui en salles. La jeune réalisatrice se démarque par un traitement singulier des tourments adolescents et nous dresse un portrait de la jeunesse japonaise.
Fait divers ayant secoué la sphère policière des années 80 en France, le meurtre puis les actes de cannibalisme commis par Sagawa Issei ont marqué les esprits. Non seulement parce que le coupable a commis le pire des crimes sur sa victime, mais aussi parce que son cas a été sur-médiatisé, et ce jusqu'à chez lui au Japon où il a vécu une existence assez surprenante, entre célébrité et déchéance. Et c'est d'ailleurs au Japon que les réalisateurs Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor l'ont retrouvé pour réaliser ce documentaire intitulé Caniba, qui sort en salles aujourd'hui.